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 11 cité jean de saumur (leonard)

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Feu Ardent
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MessageSujet: 11 cité jean de saumur (leonard)   11 cité jean de saumur (leonard) EmptySam 11 Mar - 4:12




Léonard Serizy
Pour exercer sa suprématie intellectuelle, l’homme créa l’intelligence artificielle à son image, au risque de s’y soumettre.
Pièce d'identité

NOM ≈ Serizy. PRÉNOM(S) ≈ Léonard Olivier. ÂGE ≈ 41 ans. LIEU DE NAISSANCE ≈ Paris, France. STATUT SOCIAL ≈ « Veuf », mais pas tout à fait. MÉTIER ≈ Entrepreneur, propriétaire et développeur d'une intelligence artificielle spécialisée dans le domaine des diagnostiques des troubles psychiatriques. ORIENTATION SEXUELLE ≈ Compliquée. GROUPE ≈ 40 ANS, MODE D'EMPLOI. AVATAR CHOISI ≈ Tom Ellis. CREDITS GIFS ≈ horrorgifs, may0osh.

Les informations en vrac

Le vertige, un handicap cruel développé suite à un traumatisme récent ≈ Une chute fatale lui coûte sa fiancée, Cassandra, et toute prétention à une vie normale. ≈ Cassandra. Une femme, un mot, trois syllabes, une infinité de questions. ≈ Si la curiosité est le moteur de la vie, la logique est le conducteur de l'existence. Une vie cartésienne, manichéenne, encadrée sur tous les fronts. L'émotion ne fait pas le poids face à la raison. ≈ Un talent certain pour voir au travers des autres. Une incapacité à réellement savoir voir au delà de leurs défauts. L'Homme naît mauvais, sans exceptions. ≈ Aussi froid et impersonnel que sa chambre d'hôtel. ≈ Il y a un certain art à savoir manipuler les gens, et une certaine satisfaction qui en découle. Un art qu'il maîtrise à la perfection, et dont la satisfaction lui est exquise. ≈ Une capacité à analyser les autres, convertie en lignes de codes. La naissance d'une intelligence, humainement artificielle. Ego. Un programme permettant de diagnostiquer les troubles psychiatriques, mis au service de nombreuses entités plus ou moins bien-intentionnées, agressivement breveté pour générer des revenus non-négligeables. Le chef-d'oeuvre de toute une vie. ≈ Une curiosité malsaine qui vire parfois à l'obsession. Un besoin compulsif de trouver toutes les réponses, même celles aux questions que personne n'ose poser. Aucune limite n'est raisonnable lorsqu'il s'agit de résoudre une énigme. ≈ Au delà du mystère de la vie, une énigme reste lancinante: Cassandra, dans toute sa splendeur, avec toutes ses contradictions, ses mystères, ses secrets, cette double vie cachée.

Le joueur derrière l'écran

Sur le net, on m'appelle frankenstein, mais appelez-moi franky. J'ai 26, et je viens du pays des broccolis. J'ai découvert 30YSY grâce à Byron, et j'ai cédé à m'inscrire parce que ça avait l'air sympa tout ça. Malgré mon emploi du temps chargé, je pourrai tout de même être présent(e) 2-3 fois par semaine. Mon personnage est un INVENTÉ. Je suis content(e) de vous rejoindre dans l'aventure et c'est bien.

Pour recenser votre avatar
Code:
<pris>tom ellis ≈</pris> @"léonard serizy"

à remplir si vous acceptez le doublon de prénom
Code:
<scena>Léonard</scena>
 




Dernière édition par Feu Ardent le Lun 13 Mar - 22:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 11 cité jean de saumur (leonard)   11 cité jean de saumur (leonard) EmptySam 11 Mar - 4:12




Il était une fois, mon histoire
tw: meurtre-suicide, infidélité, prostitution, vengeance, intelligence artificielle
12 mars 2022.

La vue du trente septième étage est imprenable.

Le corps tombe, avec toute l'élégance et la grace d'une danseuse étoile, pour ce qui semble être une durée interminable. Un instant furtif qui s'éternise dans la nuit. Un cri strident perce l'obscurité.

Impact.

Elle s'écrase contre le toit d'une voiture dont l'alarme se met à hurler.

Morte sur impact.

FEMME RETROUVÉE MORTE DEVANT LE RITZ-CARLTON.

C'est les voix qui le réveillent en premier. Deux intonations distinctes qui se répondent dans l'obscurité. L'esprit embrumé, il ouvre la porte et se retrouve face à deux uniformes.

« Monsieur Serizy? »

« C'est moi. Que se passe-t-il? »

« Je suis désolé de vous informer que votre fiancée est décédée. »

Un mot suffit pour pulvériser une vie entière.
Le coeur s'arrête, presque immédiatement.
La salle tourbillonne sur place, les jambes perdent l'équilibre.
Son univers entier s'éclipse en un claquement de doigts.

Cassandra.

Le seul regard capable de percer à travers la brume de ses pensées.
Une réponse. La réponse. La seule qui importait.
Une humanité complémentaire à son robotisme prononcé.
Une évidence, dès le premier jour.
Elle représentait tout ce qu'il ne deviendrait jamais. L'admiration qu'il lui portait ne connaissait aucune limite. Cette admiration l'obligeait à l'aimer.

Muse, inspiration, une évidence impossible à nier, le berceau fertile de toutes ses idées.

Il s'était imaginé une vie à ses côtés. Le ménage à deux, l'harmonie du couple parfait. Un enfant, ou deux. La bague était déjà achetée.

Une question, trois mots, une réponse, prononcée avec enthousiasme. Oui, évidemment que oui.

Les larmes au coin des yeux, ces émotions qu'elle portait malgré elle sur son visage et le col de ses manches. Cassandra.

Son seul accomplissement avait été de naître. Cela suffisait déjà amplement.

Cassandra, c'était ce rayon de soleil rassurant à l'aube, s'infiltrant avec subtilité à travers les rideaux, dont les tendres caresses représentaient l'éveil parfait.
Cassandra, c'était ce rire au coin des yeux et ces clins d'oeil au bord des lèvres.
Cassandra, c'était une perle méticuleusement confectionnée dans un océan de privilège, qui n'avait jamais été érodée par la richesse dans laquelle elle avait évolué.

Puis, il y avait lui.
Leonard.

Un homme, issu de nulle part, sans antécédents, sans passé. Un homme sans famille, sans fortune, armé uniquement de ses idées.

Elle avait cru en lui. Il lui avait offert sa confiance. Avec ses ressources matérielles à elle, et ses ressources intellectuelles à lui, ils referaient le monde à leur image.

Des années de développement, un projet dont le seul soutien était cette « héritière » auto-proclamée qui avait vu en lui un potentiel que tous les autres avaient toujours refusé d'imaginer. De fil en aiguille, l'idée s'était métamorphosée en projet. Un projet qui finit inévitablement par devenir une réalité.

Ego.

L'oeuvre de toute une vie, la source de toute sa motivation. Une intelligence conçue de toutes pièces, des heures passées à peaufiner des lignes de codes indéchiffrables par tous sauf lui. Des jours passés en isolement, loin d'elle, loin de tout, mais plus proche que jamais de la solution.

Inévitablement, la distance creuse un fossé. Il s'efface de la relation. Cassandra attend, silencieusement. 

Ou pas.



L'enquête ne dure qu'un instant: aucun signe de lutte, aucune preuve d'effraction. Les caméras de sécurité de l'hôtel ne trahissent rien d'anodin. Pas de témoins pour fournir de nouvelles pistes. Léonard a un alibi. Le dossier est classé en tant que suicide. 

Il vit cette période en observateur externe, traversant passivement les différentes étapes de l'affaire sans réellement avoir l'impression d'y assister. Les détails sont cependant tous soigneusement emmagasinés: le nom complet de la victime, qu'il ne reconnait que partiellement. Son âge, une nouvelle divergence à l'histoire qu'elle lui avait contée. L'heure et la cause du décès. Le fait qu'elle était enceinte. De qui? Il ne le saura probablement jamais.

L'affaire est close... Pour tout le monde, sauf pour lui: les détails ne concordent pas, les réponses fournies aux questions posées n'ont aucun sens. 

Cassandra ne se serait jamais suicidée. Il en sait au moins autant.

Elle le hante, jour et nuit. Un tourbillon bariolé bleu et rouge, une lumière brûlante, perçant le voile néfaste de l'obscurité d'une luminosité stérile. Il la voit partout, dans ses rêves, dans ses cauchemars. Comme toujours, elle lui parle, et il l'écoute, hochant de la tête en silence. Le souvenir de sa voix est une douce torture qu'il ne peut chasser de ses pensées.

Découvre la vérité. Perce le mystère. Résous l'énigme.

La scène du « crime » est visitée, clandestinement. Une chambre d'opulence obscène au trente-septième étage d'un hôtel luxueux dans lequel il n'avait jamais mis les pieds. Que faisait-elle là, le soir de son décès? Un énième mystère à élucider.

La vue du trente septième étage est imprenable.

Accoudé au balcon, Léonard observe les voitures minuscules qui roulent sur le goudron. Un instant, celles-ci semblent lilliputiennes. Le suivant, les voilà gargantuesques.

L'image du corps de Cassandra, tombant interminablement, accélérant éternellement vers son décès prématuré, lui donne des hauts le coeur. Léonard s'imagine tomber à sa propre fin, le vertige s'annonçant subitement. Il vacille, chancèle, tombe à la renverse.

Naît, alors, son aversion des hauteurs.

Comme tout homme censé, il aurait pu s'avouer vaincu par cette phobie. Mais Léonard n'est pas un homme censé.

Avec ses moyens et les diverses ficelles qu'il est en mesure de manipuler, il obtient le droit de résidence sur l'appartement de vingt-troisième étage de Cassandra. Tous les matins, la vue de la baie vitrée lui provoque des hauts le coeur. Il s'agit là de sa façon de confronter son mal-être: en s'y heurtant quotidiennement.

Des fouilles digne d'une excavation archéologique s'ensuivent. L'appartement de standing est retourné, sans dessus dessous. 
Il explore la vie cachée de Cassandra, une énigme bien plus complexe qu'il ne l'avait originalement imaginée.

Des mois durant, il retrace les dernières semaines de sa vie. Il étudie les vêtements dans sa garde-robe. Il lit les pages de son agenda, ses emails, son courier. Il découvre une femme qu'il ne reconnaît pas. Naturellement, cela la rend d'autant plus fascinante à ses yeux.

Elle n'était pas héritière. D'où lui venait donc tout cet argent? 

Qui était Cassandra?

Chaque message, chaque rendez-vous semble révéler une nouvelle couche à cette énigme qui ne semble jamais vouloir se résoudre. Toutes ces pistes mènent à des culs-de-sac.

Léonard aurait potentiellement lâché prise s'il n'avait pas ce tempérament assidu et le besoin de trouver le fin mot de cette histoire.

Ses efforts se voient finalement récompensés un soir, lorsque, par le plus grand des hasards, il entend des vibrations provenir de l'armoire dans la chambre à coucher.

Soigneusement dissimulée au fond de celle-ci, une boite, verrouillée avec un cadenas.

Sans culpabilité, il viole l'intimité de sa conjointe, détruisant le cadenas pour découvrir les contenus du réceptacle: il ne s'arrêtera pas tant qu'il aura enfin trouvé la vérité.

Dans la boite, un carnet d'adresses, ainsi qu'un téléphone secret. Celui-ci a cessé de vibrer. Une seule lettre dans les appels manqués:

B.

Le carnet d'adresses, quant à lui, répond à des questions pour en poser d'autres, plus inconfortables encore que celles imaginées précédemment. Des rendez-vous clandestins, organisés avec Pierre, Paul, Jacques, Viviane, et bien d'autres encore.

Le Ritz-Carlton, le Four Seasons, le Park Hyatt, le Peninsula ... Une vie meublée par les différents hôtels de luxe de la ville, des rendez-vous réguliers avec des hommes de tous noms.

Où rentrait-il dans ce schéma? Comment avait-il pu être si aveugle à la vérité?

Et qui est donc ce mystérieux B?

Le jour de la mort de Cassandra, la vie de Léonard s'est arrêtée.

Le jour de la mort de Cassandra, la vie de Léonard a commencé.


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MessageSujet: Re: 11 cité jean de saumur (leonard)   11 cité jean de saumur (leonard) EmptyDim 20 Aoû - 5:27



Léopold Serizy

Pièce d'identité

ÂGE ≈ 41 ans.
LIEU DE NAISSANCE ≈ Paris, France.
STATUT SOCIAL ≈ « Veuf » (fiancée décédée).
MÉTIER ≈ Entrepreneur, propriétaire et développeur d'une intelligence artificielle spécialisée dans le domaine des diagnostiques des troubles psychiatriques.
QUARTIER ≈ Bayside.
ORIENTATION SEXUELLE ≈ Compliquée.
GROUPE ≈ 40 ans, mode d'emploi.
En RP

STYLE ≈ Flexible, variable et déstructuré. J'aime faire des expériences.
NBR DE MOTS ≈ Flexible également, mais je m'étale facilement.
FREQUENCE ≈ Variable, mais on va dire moyenne?

Les informations en vrac

Ses parents déménagent à Brisbane, en Australie, lorsqu'il est âgé de 13 ans, pour poursuivre une opportunité professionnelle, où il passe le restant de sa vie ≈ Le vertige, un handicap cruel développé suite à un traumatisme récent ≈ Une chute fatale lui coûte sa fiancée, Cassandra, et toute prétention à une vie normale. ≈ Cassandra. Une femme, un mot, trois syllabes, une infinité de questions. ≈ Si la curiosité est le moteur de la vie, la logique est le conducteur de l'existence. Une vie cartésienne, manichéenne, encadrée sur tous les fronts. L'émotion ne fait pas le poids face à la raison. ≈ Un talent certain pour voir au travers des autres. Une incapacité à réellement savoir voir au delà de leurs défauts. L'Homme naît mauvais, sans exceptions. ≈ Aussi froid et impersonnel que sa chambre d'hôtel. ≈ Il y a un certain art à savoir manipuler les gens, et une certaine satisfaction qui en découle. Un art qu'il maîtrise à la perfection, et dont la satisfaction lui est exquise. ≈ Une capacité à analyser les autres, convertie en lignes de codes. La naissance d'une intelligence, humainement artificielle. Ego. Un programme permettant de diagnostiquer les troubles psychiatriques, mis au service de nombreuses entités plus ou moins bien-intentionnées, agressivement breveté pour générer des revenus non-négligeables. Le chef-d'oeuvre de toute une vie. ≈ Une curiosité malsaine qui vire parfois à l'obsession. Un besoin compulsif de trouver toutes les réponses, même celles aux questions que personne n'ose poser. Aucune limite n'est raisonnable lorsqu'il s'agit de résoudre une énigme. ≈ Au delà du mystère de la vie, une énigme reste lancinante: Cassandra, dans toute sa splendeur, avec toutes ses contradictions, ses mystères, ses secrets, cette double vie cachée.

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MessageSujet: Re: 11 cité jean de saumur (leonard)   11 cité jean de saumur (leonard) EmptyDim 20 Aoû - 5:28

Léopold Serizy a écrit:
B. repart.

Trois heures trente. L'esprit embrumé, il le regarde disparaître le long du corridor. Les questions fusent dans ses pensées. Il se perd au milieu de toutes ces interrogations, qui étouffent autant qu'elles étranglent, telles des couleuvres féroces.

La nuit est mouvementée. Les cauchemars se succèdent, un florilège de moments intenses et affolants. Une chute interminable et paralysante, du haut du balcon. Léonard se réveille bien dix fois, en sueurs froides, haletant. La pénombre l'enlace de ses bras réconfortants, lui rappelant à quel point l'absence de Cassandra est douloureuse. Ses yeux s'humidifient, scintillant sous les reflets encourageants de la lune, alors qu'il se remémore les évènements de la soirée.

B.

« Bordel ... Qui étais-tu, Cassandra ...? »

L'ignorance le rend fou. Son imagination se partage un milliards de scénarios. Il voit ses derniers moments sous trois cent soixante angles. Ses cris stridents le hante, jour et nuit. Cassandra.

La promesse du bonheur s'est transformée en malédiction.

___

L'aube le tire finalement de ses songes. Léonard s'étire silencieusement. Son regard se porte sur les rideaux en nylon translucides, ceux qui filtrent la lumière sans trahir le le panorama vertigineux de la ville.

Quelle idée que d'élire domicile au trente-septième étage ...

L'entrepreneur se lève rapidement, se dirigeant vers la salle de bains, où il s'asperge le visage d'eau. Son reflet le regarde avec insistance. Un instant, il ne reconnaît pas l'homme qui lui fait face.

Il s'habille méticuleusement, serrant avec une précision presque criminelle cette cravate autour de son cou. Le tissus est si fermement resserré autour de sa nuque qu'il peinerait presque à respirer. Presque.

Il s'apprête à redescendre au hall pour rendre la clef de la chambre lorsqu'il entend trois timides coups toquer. Sa curiosité piquée, le brun se dirige vers le corridor, ouvrant cette porte qui le sépare du monde extérieur.
___

@"Enid Clarke"

Léopold Serizy a écrit:
Au premier abord, elle semble banale.

Léonard n'envisage pas à quel point cette jeune femme pourrait se révéler essentielle à son enquête clandestine. Du moins, pas dans l'immédiat. C'est à peine si il la remarque, celle-ci s'apparentant davantage à un meuble qu'à une véritable personne constituée de chair et de sang. L'un des inconvénients de l'opulence, c'est cette cruelle distance qu'elle génère entre ses destinataires ... Et les autres.

L'industrie du service est exclusivement dotée d'un personnel impersonnel: noms et visages se confondent dans les mêmes méandres cérébraux: ce compartiment vicieux de la mémoire, tapi dans un coin, où se chamaillent les informations désignées comme "non-essentielles".

Il n'a pas le temps de répondre que déjà, voilà que la jeune femme tourne les talons. C'est d'un instinct presque alarmant que sa voix affirme avec autorité le simple mot suivant: « Attendez. »

L'entrepreneur attend à son tour que la jeune femme reporte son attention sur lui afin de poursuivre son train de pensée. « ... J'étais justement sur le chemin de l'accueil. » Une confirmation brève et succincte. Le reste est à lire, entre les lignes. Léonard ne s'encombre pas avec des détails superflus: la vie est trop courte, le temps bien trop précieux.

Un rapide coup d'oeil par dessus son épaule suffit à confirmer que l'environnement est presque plus ordonné et immaculé qu'à son arrivée la veille. Presque. Sa minutie méticuleuse et son trouble obsessionnel compulsif non-diagnostiqué (et pourtant bien trop réel) présentent parfois d'intéressants avantages. Au premier regard, il serait aisé de penser que la dernière personne à avoir mis les pieds dans cette chambre était justement la femme de chambre qui lui fait face. Au premier abord, aucune trace ne demeure de la veille, ou presque ... Presque.

Mais Léonard se souvient. Avec honte et embarras. Et surtout, avec étonnement. Les évènements de la nuit passée ont éveillé en lui des questions dont il ignorait la possibilité même encore vingt-quatre heures plus tôt.

Il laisse la femme de chambre s'infiltrer dans ce nouveau sanctuaire stratégiquement choisi, s'apprêtant à tourner les talons lorsqu'une question brûlante s'éveille sur le bout de sa langue.

« Dites moi, mademoiselle ... Cela fait longtemps que vous travaillez ici? »

Une question qui pourrait sembler tirée de nulle part, mais qui pourtant, n'est pas dépourvue d'un sens des plus profonds.
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MessageSujet: Re: 11 cité jean de saumur (leonard)   11 cité jean de saumur (leonard) EmptyDim 20 Aoû - 5:28

Léopold Serizy a écrit:
@"Byron Oberkampf"




Trois, deux, un ...

Et c'est parti.

Trois heures que j'attends patiemment ton arrivée. Tu n'es pas en retard: je suis en avance. Je voulais m'assurer que tout serait prêt. Que je serais prêt.

Trois cent pas que j'ai fait, en réfléchissant à ce que je te dirais, lorsque tu arriverais. Je me suis entraîné dans un miroir. J'ai préparé plusieurs scripts, que j'ai testé, un par un.

Trois mille questions que je me pose, auxquelles j'espère que tu sauras répondre. Qui était réellement Cassandra? Où cherchait-elle donc ses clients? Qui es-tu, par rapport à elle? Es-tu responsable de tout ça? Et surtout, la question la plus importante: Pourquoi?

Trois idées que j'ai de façons dont je pourrais me venger, si tu es responsable de sa mort. Et si tu es responsable de ses rencontres dans ce milieu, alors tu es responsable, d'une façon ou d'une autre, et je te le revaudrai bien.

Une des façons est moins agréable pour moi, comme pour toi, que les deux autres. Dans tous les cas, ta vie sera terminée, quelle que soit l'issue adoptée.

Je t'attends, en silence.

Je me rase, en t'attendant.

Je bois un coup, puis deux. Du gin. Pour m'armer de courage.

Je n'ai jamais fait quelque chose comme ça, avant.

Alors pourquoi maintenant?

Parce que.

Parce que j'ai besoin de comprendre qui elle était. Pourquoi elle était ainsi. Pourquoi je n'étais pas suffisant, pour elle. Ce qu'elle recherchait que je ne pouvais pas lui offrir.

J'ai besoin de comprendre comment elle a pu me mentir, pendant tout ce temps. Et pourquoi. Toujours pourquoi.

Mais surtout, j'ai besoin de savoir. Connaissais-je la véritable Cassandra? Ou étais-ce un énième masque qu'elle portait pour me duper, comme tous les autres?

Et toi, la connaissais-tu véritablement?

Savais-tu combien son étreinte pouvait être rassurante, au milieu de la nuit? Savais-tu combien d'idées elle m'avait offertes pour m'aider à parfaire mon algorithme? Savais-tu qu'elle était allergique aux myrtilles, et qu'elle détestait les chocolats? Savais-tu ... Savais-tu combien je l'aimais?

Du moins ... Je crois que je l'aimais.

Je la trouvais belle. Brillante. Intelligente. Je voulais passer du temps avec elle. La découvrir. La comprendre. Elle me fascinait.

Et toi, mystérieux B ... Qui es-tu, pour elle?

T'aimait-elle comme elle prétendait m'aimer moi?
Plus? Moins? Ou tout autant?

J'ai besoin de savoir.

Quelqu'un toque à la porte.

Toc, toc, toc.

Trois coups, comme convenu au téléphone.

J'inspire, profondément.

Trois ...

Deux ...

Un ...


Et c'est parti.

J'ouvre la porte.
Je te découvre.

Léopold Serizy a écrit:
Cassandra.

Ton reflet dans la vitre me hante. Ta voix réverbère en écho, m'enlaçant de ses bras insistants. Retrouve moi. Tu t'effaces, le monde se dérobe. De l'autre côté, immeubles et lumières se partagent l'horizon. Je me perds dans leurs reliefs. Je tombe, perpétuellement. Mon coeur s'accélère, mes doigts se raccrochant aux murs. Le sol s'éloigne. Le sol se rapproche. Je continue de tomber. Éternellement. Sans fin.

___


Et la porte s'ouvre.

Un regard, jeté de haut. La fierté sur la manche, la curiosité au coin des lèvres. Qui es-tu, garçon? Qui étais-tu ... Pour elle?

Les possibilités se dessinent. Affolantes et accablantes. Chaque réponse trouvée révèle de nouvelles questions, plus intenses et inconfortables que leurs prédécesseuses.

Il y avait le téléphone.
Il y avait le contact.

B.

Une énigme à résoudre.
Un appel a suffi pour la résoudre.

B. Comme Byron.

Une nouvelle énigme.

Qui est Byron?

La conversation se poursuit. Les fils se dénouent. Les langues, quant à elles, se délient.

Byron, comme compagnon.

Quel genre de compagnon?

Gants enlevés. Cartes sur tables. Chaussettes froissées. Corps dénudés.

Les réponses sont faciles à obtenir. C'est les questions qu'elles soulèvent qui sont douloureuses.

Un gigolo.

C'est tout ce que tu es, garçon.

Un objet, bon à user, bon à prendre. Une pute. Un sous-homme. Un morceau de viande, partagé par les pires vermines de la ville, très certainement.

Quelle est donc l'énigme suivante? Le prochain anneau enflammé à travers lequel me précipiter?

La réponse démange. Elle brûle le bout de la langue.

Cass ...

Non.

Et pourtant.

Si.

Et Cassandra, dans tout ca?

Amie? Amante? Confidente? Cliente?

Tant de possibilités. Tant de scénarios. Je pourrais poser la question, de but en blanc. Et me heurter, très certainement, à de nouveaux mensonges.

Tu étais douée, pour ça, Cassandra. Les mensonges te paraient comme des rivières de diamants: si éblouissants que je n'y voyais que du feu.

Non.

Les questions mènent simplement vers d'autres questions. Les réponses soulèvent seulement d'autres interrogations. Ce qu'il me faut, c'est la compréhension. Rien n'a de sens. Rien ne s'explique.

J'ai besoin ... D'informations. De données. De variables à poser, dans un algorithme, dans une formule. L'algorithme de sa psyché. La formule de son destin. Je programmerai les variables, j'anticiperai son destin. J'alignerai les données jusqu'à trouver un sens à tout ce non-sens.

La recherche empirique. L'expérience vécue.

Peut être qu'en te comprenant un peu mieux ... Peut être qu'en la comprenant un peu mieux ... Je percerai enfin ce mystère à jour.

Je t'engage. Je t'embauche. Je t'achète. Une seule nuit, pour l'instant. En fonction des données reçues, je renouvellerai pour une deuxième fournée. Ou trois. Tu es la clef. J'en suis convaincu. En toi se cache la réponse au secret fondamental de mon existence: Qui étais-tu, Cassandra?

Toc, toc, toc.

Le poil hérissé, le regard ferme. Froid. Intense.

Cultiver un mystère dangereusement captivant.

J'accroche mon regard au tien, comme une ancre, comme un hameçon. Tes yeux bleus sont limpides. Transparents. Mais sans savoir quoi chercher, je ne trouve rien à pêcher dans tes iris.

Un geste timide te sermonne d'entrer.

« Entre, entre ... Je t'en prie. »

Mots murmurés avec toute la tendresse de la honte. Un tabou de franchi, un acte impensable de commis. Tenir pareille compagnie, dans pareil quartier, à pareille heure ... N'est pas approprié pour un homme de ma stature.

À quoi me réduis-tu, Cassandra?

Chaque trou de lapin en révèle un plus étroit et plus profond.

La porte se referme avec empressement et discrétion. Personne ne doit savoir. Personne ne doit voir. Ta compagnie est un secret que je conserve honteusement.

Silencieusement, je te laisse prendre tes repères, t'observant du coin de l'oeil alors que tu apprivoises ton environnement. Reconnais tu la scène de crime? Où étais-tu, cette nuit fatidique? Ici même? Ailleurs? L'as-tu entendue crier, lorsqu'elle est tombée?

Chaque mouvement semble trahir un aveu ou une confession. Ton regard, distrait, démontre ... Quelque chose. Mais quoi?

Reconnais-tu cet endroit?
Est-ce elle qui t'y a trainé? Ou toi qui l'y as séduite?

Ta perplexité me donne un avantage certain: c'est dans nos moments de faiblesse qu'on se trahit le plus facilement. J'ai l'avantage du terrain et je ne compte pas le céder de sitôt. Je sais qui tu es, Byron. Du moins ... En surface.

Mais toi?

Toi, tu ignores tout de moi.

Et du danger qui t'attend, si mes soupçons se retrouvent avérés, et que tu y es pour quelque chose, à ce terrible accident.

Bonjour, je suis Byron !

Ta voix, enthousiaste et mielleuse, est nauséabonde. Un regard de travers vers ta main tendue suffit comme réponse. Je ne veux aucun contact. Je ne veux pas m'approcher de toi. Tout ce que je peux imaginer, c'est ta main sur son corps. Tes doigts entre ses lèvres. Ta semence en elle.

J'en ai la nausée.

Je me retiens de toutes mes forces de t'étrangler. Elle ne méritait pas de s'éteindre ainsi. Et tu en es responsable, j'en suis persuadé.

La seule chose qui te préserve, c'est cette incertitude qui me ronge de l'intérieur.

Savoir que tu es responsable ne me suffit pas. La conviction seule n'est pas suffisamment incriminante. J'ai besoin d'une preuve, irréfutable. D'un aveu. D'une explication.

J'ai besoin de savoir. La vérité. Le pourquoi du comment.

« Bonsoir, Byron. » Voix calme. Sereine. Détendue. Mais distante. Comme un inconnu, une connaissance lointaine, quelqu'un qui refuse avec insistance de se familiariser. Je ne me présente pas. Aucun nom à t'offrir. Aucune identité à te donner. Aucun indice pour te mettre de puce à l'oreille. Je suis simplement lui. L'inconnu. Le mystère. Monsieur M.

Ta question m'écoeure. J'ai envie de te secouer dans tous les sens. De t'éclater la gueule contre le mur. Tu l'as tuée. Je sais que tu l'as tuée. Je le sens, au plus profond de mon être. Ta gueule d'ange l'a peut être bernée, mais moi, tu ne me berneras pas. Je te vois, pour qui tu es. Mais si jouer avec des masques te plait tant ... Alors je jouerai le jeu avec toi. Jusqu'à ce qu'il ne soit trop tard, et que tu ne te retrouves pris au piège.

Ta question trouve pour seule réponse un simple regard, porté en direction du fauteuil installé dans un coin de la salle. L'instruction est claire. Assieds toi.

Je suis en contrôle.

Tu es à ma merci.

J'aurai gain de cause.

J'obtiendrais les réponses qui te maintiennent encore en vie.

Tu t'installes, sans que je ne te quitte du regard, vraisemblablement déstabilisé. Combien d'hommes as-tu connu? Combien de femmes? Cassandra avait-elle de l'importance, ou était-elle simplement une de plus, perdue parmi la foule? Ces questions m'obsèdent. Je te hais secrètement.

Je te toise, de haut en bas.

« Je n'ai jamais fait ça avant », je finis par admettre, une point de regret au fond de ma voix. J'aurais aimé ne jamais avoir à faire ça, avant. Ne jamais avoir à comprendre. Ne jamais avoir à découvrir cet envers gangrené de la condition humaine. J'aurais aimé ne jamais avoir à découvrir la face sombre de l'Homme. Malheureusement, il est trop tard.

« Explique moi comment ça fonctionne. »

Un ordre, simple et direct.

Explique moi comment ça fonctionne.

Ce que tu as à offrir au monde. Qui accepte autant de dépravation. Dis moi qui tu es. Comment on t'utilise. Révèle moi le deuxième visage de Cassandra.

Léopold Serizy a écrit:
Je ne le vois pas.

B.

Cet objet, cette chose insignifiante, sans la moindre importance. Avec toute l'importance du monde.

Est-ce donc lui, la clef, qui déverrouillera tous tes secrets? J'ai besoin de savoir, Cassandra. J'ai besoin de connaître la vérité.

Mécaniquement, mon regard le balaie de haut en bas, le dévisageant avec une intensité chirurgicale. Je prends soin d'éviter son regard: les yeux sont le miroir de l'âme. Je ne désire pas qu'ils trahissent mes pensées.

L'espace d'un instant, la vitre captive mon attention. Je me perds, à travers ce vertigineux relief d'immeubles et de gratte-ciels. Je t'imagine choir éternellement. Je me vois sombrer à tes côtés.

Frisson.

Je grince des dents.

Bordel, Cassandra ... Comment as-tu pu m'infliger ça?

J'étais heureux, Cassandra. Maintenant, je ne suis plus rien. La vie n'a plus de couleurs. La vie n'a plus de saveurs. Plus de parfums. Plus de mélodies. Plus de chaleur.

Il n'y a que l'obscurité glaciale et les interrogations qu'elle engendre.

Combien de temps est-ce que je me perds dans le décor? Assez pour en avoir oublié sa présence. Il bouge, légèrement. Je suis de nouveau éveillé.

Je m'avance, vers lui.

Vers toi.

Toi, garçon, vaurien, garnement. B., l'énigmatique. L'infâme. Le scandaleux.

Qui es-tu donc, mystérieux inconnu?
Qui étais-tu pour elle, la seule, mon élue?
Que lui est-il arrivée?
Et quel rôle y as-tu joué?

Une seconde, nos regards se croisent. Mes yeux s'ancrent dans les tiens avec toute la précision d'un poignard. Seulement l'espace d'une seule infime seconde ...

Je ne peux pas me révéler davantage. Pas encore.

La meilleure façon de mentir est de révéler une autre vérité. Noyer le poisson, enterrer le plomb. Je n'ai jamais fait ça avant. Vrai.

Mais ce n'est absolument pas pour cela que je suis ici.

J'arque mon sourcil en t'entendant parler. J'écoute, attentivement. J'essaie de me projeter, de comprendre. D'imaginer.

Bordel, Cassandra ... Qui étais-tu?

Ma promise? Ma fiancée? Une salope? Une putain? Une catin? Une trainée?

J'expire silencieusement.

Je te regarde à nouveau. Toi. Garçon. Quel âge as-tu, d'ailleurs?

Tu sembles bien trop jeune pour un meurtrier.
Et bien trop jeune pour ma vengeance, également.

Ton regard suggère des images qui me donnent la nausée. Tu me dégoutes, gamin. Je te méprise.

Une part de moi désire fuir.
Une autre ne peut pas s'y résoudre.

Je suis un homme de sciences, un homme de vérité. Sans savoir, il n'y a rien. Aucune lumière. Aucune chaleur. Aucun bonheur. Je reste, malgré moi. Je te maudis secrètement.

Tes dernières paroles me donnent autant envie de rire que de hurler. Le désir de t'éclater le visage contre le mur se fait présent, mais j'y résiste.

Je ne suis pas un homme violent, de nature, pourtant.

Bordel, Cassandra ...

Que m'as-tu fait?

« Je ne suis pas là. »

Je murmure d'une voix sèche et rauque. Je te laisse décider du sens de ces mots ambigus, choisis avec précision dans un seul but précis: celui de te dérouter. Ton visage déconfit suffit comme signal pour que je poursuive mon train de pensée.

« Comporte toi comme si j'étais un de tes clients réguliers. »

Pas de temps à perdre. J'ai besoin de comprendre l'énigme que tu étais, Cassandra.

Pardonne moi.
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MessageSujet: Re: 11 cité jean de saumur (leonard)   11 cité jean de saumur (leonard) EmptyDim 20 Aoû - 5:28

Léopold Serizy a écrit:
Les yeux rivés sur la carte blanche, il reste immobile face à ce seuil imposant. Chaque jour qui passe soulève davantage de questions qui ne trouvent réponse que par le biais de nouvelles questions, toujours plus inconfortables, toujours plus déroutantes.

Léopold peine à suivre le fil de la double (ou plutôt centuple) vie de Cassandra. Aucune des pistes explorées n'aboutit sur le moindre indice. Aucun suspect ne corrobore l'histoire d'un autre. Perdu au milieu de ces innombrables versions des faits, la seule chose qu'il sait avec certitude, c'est qu'il ne sait rien.

Et Cassandra, dans tout ça? Existait-elle seulement? Ou s'agissait-il plutôt de Sandra? Laura? Cindy? Beverley?

Cent noms, cent visages. Une seule femme, aux multiples identités. Il deviendra aisément fou à force de poursuivre cette spirale infernale aux reflets bariolés.

Il pourrait baisser les bras. Oui, il le pourrait. Mais non. Il ne le peut pas: cette histoire lui prend aux tripes. Elle l'émeut. Elle le bouleverse.

De son vivant, Cassandra le fascinait.

Dans la mort, elle se contente de l'obséder.

C'est l'appréhension qui le maintient devant la porte. Elle n'aura pas raison de sa curiosité.

Inspirant profondément, Léonard s'arme de son courage pour franchir le seuil de l'établissement dénommé Hibiscus Sports. Son attention est directement portée vers l'hôtesse d'accueil, car il a rapidement compris que c'était les personnes les moins remarquées qui étaient le plus informées. Et surtout, les plus ... Flexibles. La liasse de billets dans sa poche reste à portée de mains en cas de besoin. Il espère cependant que la demoiselle sera avenante, et coopérative.

« Bienvenue à Hibiscus Sports, comment puis-je vous aider? »

Un sourire éclatant la joie de vivre de la jeunesse. Quel âge a-t-elle? Dix-huit ans? Vingt? Impossible qu'elle dépasse les vingt-cinq. Léopold se contente de la dévisager avec ses iris glaciaux et intenses. Sa main se resserre sur la carte de visite du propriétaire.

Donnie Kaharoa.

Et lui, Cassandra? Lui as-tu également offert ton corps, et les promesses de ton amour?

Il ne se confrontera pas à l'inconnu aujourd'hui s'il peut y échapper. Pour l'instant, il se contente d'enquêter.

« Bonjour. »

Dans une autre vie, dans un autre monde, peut être qu'il sourirait pour abuser d'un charme et d'un charisme qu'il ne détient pourtant pas pour obtenir gain de cause. Mais ce n'est ni une vie, ni un autre monde. Ses paroles restent froides. Stériles. Distantes.

« Ma soeur m'a demandé de la rejoindre ici, après son cours. Je me demandais si vous sauriez m'indiquer vers où je pourrais la trouver? »

Il marque un temps d'arrêt, calculateur comme à son habitude. La photo est déjà prête, mais il prend soin de ne pas éveiller trop de soupçons.

« Je me dis que tu as peut être besoin d'une photo ... C'est vrai: on ne se ressemble pas tant que ça. Nous n'avons pas le même père, ceci explique cela ... »

Colorer un mensonge de détails est souvent la meilleure façon de lui donner vie. N'y verra-t-elle que du feu?

Léopold feint une recherche laborieuse dans la poche de sa veste avant d'en ressortir le téléphone mobile. Le déverrouillant d'un simple contact de son empreinte digitale, il simule une recherche parmi les photographies du gadget. En réalité, il n'y a qu'une seule et unique photographie dans sa pellicule digitale, le brun se méfiant bien trop des cyber-dangers pour pouvoir daigner immortaliser d'autres moments de sa vie. Qu'immortaliserait-il, de toutes façons? Sans Cassandra, le monde n'a plus de couleurs.

« ... Ah, voilà ... La voici. Est-ce que vous l'avez vue, aujourd'hui? »

Il sait déjà que la réponse sera négative. La standardiste parviendra-t-elle seulement à lire le désarroi limpide greffé dans son regard? Pourquoi donc tant de mascarade? Pour des informations, assurément. Elle ne l'aura pas vue ce jour là, ni la veille. Mais Léopold espère qu'elle se souviendra d'elle, d'une façon ou d'une autre. Et qu'elle pourra lui en révéler plus sur ce quinzième visage de Cassandra.
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