Sujet: CLYDE PEMBERTON • twin peaks. Sam 11 Nov - 0:19
01: CLYDE PEMBERTON COMÉDIEN "STAND-UP" EN DIFFICULTÉ
32 ANS
HÉTÉROSEXUEL FIANCÉ À NORA FORBES
CLASSE POPULAIRE
SON FILS DE 15 ANS A DISPARU LE 18 JUIN 2017
LIENS RECHERCHÉS
[01] YOU ARE MY SOUL Mon corps ne te désire pas, mon âme est obsédée par toi. Ta simple présence m'emplit d'une chaleur que je n'ai jamais connue. Reste blotti(e) contre moi, toujours, éternellement. Ne m'abandonne jamais.
[03] RABID DOGS Quand on se croise, on aboie. Tels des animaux, carnassiers et sanglants, nos chemins sont destinés à se heurter dans des collisions des plus violentes.
[0X] ON THE FLOOR Le 5è étage, c'est une aventure. Rien que la montée en escaliers mériterait une médaille Olympique. On se croise, parfois, vous et moi, mais jamais on ne se rencontre.
[0X] MUTUAL BENEFIT Vos télévisions sautent, vous pleurez, vous m'appelez, je répare, vous me payez, tout le monde est content. Puis, le cycle peut recommencer.
POINTS CLEFS DE MON HISTOIRE
Année ∆ Naissance le 20 Septembre.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
TRAITS DE CARACTÈRE DOCILE & CALME
DISCRET
INTELLIGENT
OPTIMISTE & RÊVEUR
SOUMIS
GÉNÉREUX
AFFECTUEUX & ATTENTIONNÉ
ATTENTIF
Dernière édition par Feu Ardent le Sam 11 Nov - 6:28, édité 22 fois
Feu Ardent
Messages : 682 Date d'inscription : 17/12/2009 Age : 28 Localisation : Sur le forum, en train de moderer vos paves de textes!
Sujet: Re: CLYDE PEMBERTON • twin peaks. Sam 11 Nov - 0:19
02: CLYDE PEMBERTON VEDETTE DU PETIT ÉCRAN
32 ANS
HÉTÉROSEXUEL CÉLIBATAIRE ENDURCI
CLASSE AISÉE+
VISAGE RECONSTRUIT APRÈS UN ACCIDENT DE VOITURE
LIENS RECHERCHÉS
[01] YOU ARE MY SOUL Mon corps ne te désire pas, mon âme est obsédée par toi. Ta simple présence m'emplit d'une chaleur que je n'ai jamais connue. Reste blotti(e) contre moi, toujours, éternellement. Ne m'abandonne jamais.
[03] RABID DOGS Quand on se croise, on aboie. Tels des animaux, carnassiers et sanglants, nos chemins sont destinés à se heurter dans des collisions des plus violentes.
[0X] ON THE FLOOR Le 5è étage, c'est une aventure. Rien que la montée en escaliers mériterait une médaille Olympique. On se croise, parfois, vous et moi, mais jamais on ne se rencontre.
[0X] MUTUAL BENEFIT Vos télévisions sautent, vous pleurez, vous m'appelez, je répare, vous me payez, tout le monde est content. Puis, le cycle peut recommencer.
POINTS CLEFS DE MON HISTOIRE
Année ∆ Naissance le 20 Septembre.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
Année ∆ Nora tombe enceinte.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
2017 ∆ Leur fils disparaît.
TRAITS DE CARACTÈRE FÉROCE
PASSIONNEL
REMARQUABLE & REMARQUÉ
BRILLANT
PESSIMISTE & RÉALISTE
DOMINANT
ÉGOÏSTE
INDIFFÉRENT & DISTANT
Dernière édition par Feu Ardent le Sam 11 Nov - 6:34, édité 20 fois
Feu Ardent
Messages : 682 Date d'inscription : 17/12/2009 Age : 28 Localisation : Sur le forum, en train de moderer vos paves de textes!
Sujet: Re: CLYDE PEMBERTON • twin peaks. Sam 11 Nov - 0:32
Come back and make up a good-bye at least. Let's pretend we had one.
(in a split second, anything can change ¶ tumblr)
#1 ORIGIN
prénom, nom : Clyde Pemberton. âgé(e) de : 32 années, né le 20 septembre, à 23:59. originaire de : Mount Oak. statut : fiancé à la belle Nora Forbes. emploi : comédien "stand-up" qui peine à percer. traits de caractères : Docile, calme, discret, intelligent, optimiste, rêveur, soumis, généreux, attentif, attentionné.
La lumière l'éblouit tandis qu'il cuit sous le feu des projecteurs. Ajustant cette chemise qui l'étrangle avec ses boutons fermés jusqu'au dernier, il contemple la salle à moitié vide devant lui avec extrême nervosité. – Il y en a du monde, ce soir ! Parfait pour booster la confiance, vous ne ... trouvez pas ? Hé hé ... Je ... Je m'appelle Clyde et je ...
Dans la salle
se répand un
immense
.s.i.l.e.n.c.e.
– Je dois dire ... Il fait tellement chaud ici, j'ai l'impression que ma tête va exploser ! Ha ha ... ha ...
*des murmures* – Mais ... qui c'est, lui ? Chut ! Laissez le parler ! Je crois que ... C'est pas le monsieur de Nora ? Non ... Tu crois ? Si, si, c'est bien lui, je reconnaitrais cette voix n'importe où !
Avec hésitation, il se racle la gorge, avant de poursuivre, de plus belle. – Je suppose que le reste de la salle a disparue, elle aussi ... Vous en avez entendu parler, vous ? À ce qu'il parait, ils ont fait disparaitre tous ceux qui ne riaient pas assez ... Aha ha ha ...
. . . ... Sérieusement ??? 15 dollars pour ça ???????? BOUUUH ! BOUUUH ! BOUUUUH ! BOUUUUUUUUUUUUUUUUH ! Mais qu'on le fasse descendre de là ! BOUUUUUUUUUUUUUUUUH !
Le rideau s'abaisse devant le comédien aux blagues plus lourdes que du béton, tandis qu'il reste là, bredouille, sans trop comprendre ce qu'il vient de lui arriver.
– Je ... Je ne ... Je ne comprends pas ... décrète-t-il finalement, les mains tremblantes. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris ...
Dans son regard, la douleur de l'incertitude s'accouple avec son incompréhension tandis que déjà on l'escorte hors de la scène pour réparer tous les dégâts qu'il a causés en quelques minutes d'exposition. Et maintenant, que lui reste-t-il à faire ? Rien, si ce n'est errer tel un chien galeux entre les poubelles de Mount Oak, trop couard pour assumer ses échecs, trop effrayé à l'idée de rentrer. Car elle, attend ... Et lui n'attend plus. Un visage empli d'espoir, l'autre de désespoir ... Et une longue conversation qu'il ne veut pas répéter pour la énième fois avec celle dont le désespoir s'accroît au fil des jours. Quatre mois. Cela fait quatre mois qu'il a disparu. Quatre mois sans laisser de traces, quatre moins sans laisser le moindre indice, la moindre explication, le moindre signe de vie ... Putain. Quatre mois. Et Nora, qui refuse encore d'accepter la réalité ...
Elles sont difficiles, ces conversations, que nous entretenons, sans parler, le soir, face à face, de part et d'autre de la table, occupés à remuer des non-dits dans notre souper, tandis qu'il erre encore on ne sait où, sans garantie qu'un jour nous arriverons à le retrouver, et si parfois, j'aimerais retrouver cet espoir auquel tu t'accroches si férocement en vain, c'est trop difficile. Tout est trop difficile.
Il se souvient du premier regard du premier sourire du premier pas du premier mot du premier anniversaire de la première chute de la première frayeur du premier bras cassé
...
et même
...
du dernier mot échangé entre deux départs, du dernier regard, lancé distraitement par dessus une épaule, du dernier au revoir, monotone et ordinaire, de la dernière fois ...
Et s'il avait su que cela avait été la dernière fois ...
Alors, il aurait tout fait différemment.
Le voilà qui sort son téléphone de sa poche, les mains encore tremblantes, dans l'hésitation d'appeler Nora. Dans ces moments là, il lui suffisait toujours d'un regard ou d'un sourire de sa part, ou simplement d'entendre le doux son rassurant de sa voix, afin de s'oublier un peu afin de mieux pouvoir se retrouver par la suite. Depuis ce jour fatidique, cependant, il n'en est plus rien. Très peu de couples se remettent de la perte d'un enfant, quelles qu'en soient les circonstances. Et lorsqu'elle affirme qu'il a dû s'enfuir, agacé par la rigueur de son emprise paternelle, lui rétorque qu'il a tout simplement disparu, comme tous les autres. Et ça hausse la voix, et ça s'excite, et ça s'énerve, pour mieux se noyer dans un silence d'isolation dans lequel il ne peut y avoir d'échappatoire. Dans son agitation, le téléphone glisse d'entre ses mains pour aller s'écraser contre le bitume, crachant des éclats de verre contre le trottoir.
– Putain, putain, PUTAIN, PUTAIN !!
Ramassant les miettes de l'appareil, le voilà qui commence à marmonner de façon inaudible. Elle va encore me dire que je suis trop maladroit ... Elle va encore me dire que je ne fais pas assez attention ... Elle va, elle va, elle va ... Paralysé par la peur, il lui faudra bien deux heures avant de pouvoir s'armer du courage de rentrer chez lui.
Quelle belle vie, en perspective. Et Nora, qui continue de subir ses échecs comme s'il s'agissait des siens, à elle. Quel bel amour. Quel putain de gâchis.
~~~
#2 REFLEXION
prénom, nom : Clyde Pemberton. âgé(e) de : 32 années, né le 21 septembre, à 00:38. originaire de : Mount Oak. statut : célibataire endurci. emploi : véritable vedette du petit écran, son discours sert de propagande auprès de son public, qui boit ses paroles avec une dévotion presque religieuse. traits de caractères : Féroce, passionnel, remarquable/remarqué, brillant, pessimiste, réaliste, dominant, égoïste, indifférent, distant.
– M ... Monsieur Pemberton ... Tu v ... vas être en ... retard ...
Il grommelle avant de se hisser du lit, de manière désinvolte. La bouteille qui gisait encore entre ses doigts s'échappe de sa main afin de
valser jusqu' à
l'autre
bout de la salle.
Finalement, elle atteint son objectif, rebondissant contre le mur avant de vriller, effectuant une pirouette gracieuse. Puis, elle cesse tout mouvement, s'arrêtant d'une impulsion soudaine, née d'un désir de stabilité.
Le confort est le maître-mot de sa vie, actuellement. Tout est conçu pour lui en assurer, coûte que coûte. Une femme de ménage fait son apparition programmée plusieurs fois par semaine, s'assurant qu'aucun meuble n'a été mis de travers et que pas un vêtement ne m.a.n.q. .e. .à. .l.'.a.p. .e.l. Une assiette remplie l'attend toujours sur la table lors des heures de repas, dont la provenance lui est inconnue ; en vérité, Pemberton ne prête pas grande attention à ces détails. S'il a bien engagée cette assistante personnelle, dont il oublie systématiquement le prénom et qui semble positivement terrorisée à la simple idée de se retrouver dans la même salle que lui, c'est bel et bien dans l'objectif de ne pas avoir à se soucier de tous ces problèmes qui ne concernent habituellement que la populace.
ouvrier fermier paysan fermier ouvrier paysan paysan ouvrier fermier fermier paysan ouvrier noble S E I G N E U R maître ouvrier paysan fermier fermier ouvrier paysan fermier ouvrier paysan paysan fermier ouvrier
– M ... Monsieur P ... Pemb ...
– Oh, c'est bon. Arrête de te prendre pour ma mère. Il m'a fallu attendre son décès pour enfin avoir la paix et je ne t'ai certainement pas engagée pour que tu me casses les couilles à sa place. Si tu veux vraiment te rendre utile, pour une fois, va plutôt chercher le chauffeur, je suis déjà assez en retard comme ça.
Des paroles acerbes, des remarques froides. Un regard vif comme la braise, perçant comme une dague. Un coeur en terre, un coeur de pierre. Que t'es-tu arrivé ?
Il était une fois un jeune gar- çon qui avait des rêves qu'il aurait été impossible de contrecarrer. Ces rêves définissaient son existence: sans eux, il n'était rien de plus qu' un gamin naïf. Un jour, il rencont- ra une fille, à l'esprit aussi vif que le sien, la même com- pétivité emprunte dans le regard. Un diam- ant parmi la foule.
Ils auraient pu être heureux, ensemble. La même ambition ravageait leurs âmes, consumant leurs désirs les plus ardents, détruisant leur innocence au même rythme. Ils auraient pu partager cette même noirceur qui les rongeait de l'intérieur et les détruirait inévitablement dans un bouquet final grandiose et grotesque. Il n'en fut rien. Elle disparut, l'abandonnant seul avec le poids de sa réalité qui s'avéra trop lourde à porter. Seul, il finit rapidement écrasé par ces vices qui pervertissaient son esprit, petit à petit, jusqu'à se retrouver dans un état des plus critiques.
TEENAGER BATTLING DEATH AFTER CAR CRASH
Au final, il avait fallu tout recommencer à zéro. Nouveau visage, nouvelle vie. Il n'avait même pas eu à choisir, tout avait été décidé pour lui. C'était sa mère. C'était toujours sa mère. Cette harpie à la poigne de fer depuis que son mari l'avait quittée pour une secrétaire. Cette femme aigrie pour qui l'amour n'avait plus d'attrait. Gouvernante armée du fouet de ses mots et des dagues de ses perversions, sa mission avait été d'endurcir sa descendance pour leur assurer un avenir sans souffrance. Un échec inévitable.
Nouveau visage, nouvelle vie. Il se contemple encore dans le miroir, parfois, incertain, indécis. Son ancienne identité le hante, parfois, la nuit. Il se souvient de celui auquel il ressemblait ... Non, de celui qu'il était ... Comment les choses ont-elles pu ainsi déraper ? La presse attribue sa naissance à cet évènement dans lequel il a failli se perdre ... Mais avait-il véritablement été retrouvé, ou ne restait-il donc qu'une pâle coque dans laquelle ne se trouvait plus que le vide de son existence ?
Qui suis-je ? Tu ne le sauras jamais.
Après s'être passé de l'eau sur le visage, il se regarde dans le miroir. Parfois, il se surprend à imaginer comment les choses auraient été, si rien n'avait changé. Aurait-il été le même. Probablement pas. Tout aussi aigri, toujours aussi médiocre, certes ... La seule chose le distinguant de son ancien lui étant la distance qu'il a su poser entre cette mère nocive et sa psyché. Ou plutôt, la distance que l'argent a su poser. L'emprise de l'argent l'a toujours émerveillé. Attiré par ce pouvoir infini, il s'est rapidement pris au jeu de celui-ci lorsque les contrats ont commencé à se succéder. Petit à petit, une fortune s'était construite en son nom dans un compte en banque hautement sécurisé. Puis vint la belle maison. Et bien évidemment, la belle voiture et les beaux vêtements, pour lesquels il n'avait jamais eu à payer, bien évidemment. Il s'agit de cadeaux. Ou l'hémorragie outrancière de ressources que les marques se plaisent à effectuer pour un peu de publicité. Puis vinrent le chauffeur, la femme de ménage, le majordome et cette assistante personnelle dont la voix continue toujours de l'irriter. Et pourtant, malgré toute cette effusion d'opulence, le gouffre laissé par cette plaie de l'enfance, celle d'un père absent, celle d'une mère détruite, ne parvient jamais à se refermer.
Éternellement seul. Vide, à tout jamais.
Un quotidien monotone, répétitif et banal lui assure une continuation de cette vague de succès sur laquelle il vogue depuis maintenant bien des années. Adulé par la foule, reconnu par la populace, son visage sert de propagande pour le gouvernement, quel qu'il soit. Son avis personnel importe bien peu, dans la finalité de tout ça.
~~~
OUT OF TIME prénom : F. groupe : The leftovers. avatar : Ben Barnes (réalité #1) / Michiel Huisman (réalité #2). commentaire(s) : Quel merveilleux contexte/forum :heartbreaking: .
Dernière édition par Feu Ardent le Lun 13 Nov - 21:52, édité 1 fois
Feu Ardent
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Sujet: Re: CLYDE PEMBERTON • twin peaks. Sam 24 Mar - 0:07
C'est distraitement Ou pensivement Que se perdent par la fenêtre Ses regards, égarés.
Se promenant dans les déchets De souvenirs distraitement abandonnés, Ils revivent ces moments D'un passé qu'il serait mieux d'oublier.
23 décembre.
C'est distraitement Ou rigoureusement Que son regard fuie vers l'horizon
C'est pensivement Ou froidement Qu'il chasse ces douloureux souvenirs.
Cette période ne représente plus rien, à ses yeux.
Clyde se souvient pourtant de l'odeur du sapin qui envahissait la maison, tous les décembres, il y a ce qui lui semble à présent être une éternité. Il se souvient des décorations rouges et dorées, ornant cheminée et escaliers. De la musique de Noël qui grésillait sur le gramophone, au même rythme que le feu crépitant langoureusement au fond de la cheminée. Clyde se souvient de ces premiers Noëls de bonheur et de joie, où leur famille était heureuse.
Mais l'éternité ne dure qu'un temps.
Et l'instant présent ?
Il se souvient surtout d'un père qui a tout abandonné. Pemberton aura beau l'avoir immortalisé sur tous les tabloïds de la région, ce nom ne représente pas grand chose de plus à ses yeux. Hérité d'un paternel aux motivations douteuses, il s'en serait bien défait s'il n'avait pas déjà suffisamment perdu de choses. Chaque reflet reste un souvenir de ce visage ravagé par les aléas de la vie et ses erreurs du passé. Un sentiment aigre doux, une tendre malédiction, la chance qui lui a été donnée se voyant constamment éclipsée par le vide qui le ronge avec mépris.
Pemberton n'aime pas les fêtes. Plus précisément, il n'aime pas ces sourires béats qui polluent son champ de vision, Ces rires et ces cris, innocents et on-ne-peut plus écoeurants. Pemberton n'aime pas la commotion et l'agitation, ni le tumulte accompagnant systématiquement les fêtes. Mais s'il y a bien une festivité qu'il tient davantage en aversion aux autres, il s'agit évidemment de la célébration du Christ, le 25 Décembre. Il n'a aucune reconnaissance, aucune gratitude. À ses yeux, tous ces jeux de religion ont beau être de bonne guerre, ils n'en restent pas moins des jeux, pour autant.
Il a d'ailleurs profité de la fin de semaine pour prendre congés de tout son personnel attitré. Pas de chauffeur, pas de secrétaire, pas de femme de ménage ni même de majordome. Par ces temps froids et solitaires, c'est l'isolation qu'il choisit, afin de ne pas se retrouver confronté à la joie impétueusement infectieuse de son entourage.
Il n'y a que le noir de véridique Celui qu'on broie, en silence, Même le jour et même la nuit. Celui qui nous enveloppe Tel des bras langoureux En promettant de ne jamais nous quitter, En nous jurant fidélité. Ce même noir qui nous suit À tous les évènements de notre vie ...
Il n'y a jamais rien d'autre Que moi et lui.
Lorsque la porte sonne, c'est avec distraction, un verre de whiskey à moitié vide entre les mains, que l'acteur s'exclame :
Oswald ! La porte !
La sonnerie s'arrête un instant, avant de reprendre, de plus belle.
OSWALD ! s'exclame-t-il de nouveau, la voix emprunte d'une impatience qui lui sied désormais comme un gant, compte tenu de toutes les années passées à l'apprivoiser. Ce n'est qu'au bout de la quatrième sonnerie que Pemberton se résigne à se déplacer, s'étant miraculeusement rappelé de sa merveilleuse idée de donner congés à tous les effectifs de son personnel. Se hissant dans des grognements peu convaincus, il se dirige ensuite vers l'escalier, qu'il descend deux à deux, d'une dégaine nonchalante et irritée. Finalement, le voilà qui s'approche de la porte, qu'il ouvre non sans une certaine violence.
Quoi ? demande-t-il finalement d'un ton volontairement désagréable.
Quoi en effet. Ou plutôt ... Qui ?
Feu Ardent
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