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| the white queen »» next to sound judgment, diamonds and pearls are the rarest things in the world. [100%] | |
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| Sujet: the white queen »» next to sound judgment, diamonds and pearls are the rarest things in the world. [100%] Lun 23 Juin - 3:16 | |
| EMMA FROST FEAT JANUARY JONES | Prénom : Emma Second Prénom : Grace Nom de famille : Frost Nom Mutant : Aucun, même si elle est connue comme étant la Reine Blanche du Club des Damnés Date de Naissance : 13 Décembre 1937 Lieu de Naissance : Boston, Massachusetts Origines : Américaines Nationalité : Américaine, mais parle avec un accent britannique Cheveux : Naturellement châtains, elle les teint en blond Yeux : Bleus Taille : 1m69 Pouvoir(s) : Télépathie & transmutation en diamant organique Étude(s) : Diplômée en gestion des entreprises et qualifiée en tant que sexologue Métier : Reine Blanche du Club des Damnés ; actionnaire et membre du conseil d'administration de Frost International, un conglomérat de l'électronique et des transports Lieu de résidence : Appartement à New York Statut Social : Célibataire ; ancienne maitresse de Sebastian Shaw, le précédent Lord Impérial du Club des Damnés Orientation Sexuelle : Hétérosexuelle Groupe : Club des Damnés
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QUI JE SUIS ? ♣ Dans cette partie, tu peux présenter ton personnage en 20 petites lignes minimum sous forme de RP mais attention... nous ne te demanderons pas de parler de sa vie et son caractère dans les moindres détails, ah ça non ! Pourquoi donc ? Eh bien, c'est encore mieux de tout découvrir à travers les sujets de RP. Nous trouvons ça dommage de tout mettre dans une fiche, le personnage perd de son mystère une fois dans le jeu (eh puis on veut pas faire comme tout le monde, na!) Donc, pour reprendre où j'en étais, dans cette partie, tu présentes ton personnage sous forme de RP, sans trop donner de détails mais en laissant quand même apercevoir un peu de sa vie et de son caractère voire même son pouvoir s'il est mutant ou ses opinions s'il venait à apprendre l'existence des mutants s'il est humain (à savoir qu'un humain ne se doute pas encore de l'existence des mutants, sauf s'il en a un parmi ses proches ou s'il en connait). Si tu as le moindre souci concernant cette partie de la fiche, pose tes questions dans ce sujet.
QUESTIONNAIRE
♣ Le(s) pouvoir(s) en détail(s) : Télépathie • Ayant développé sa télépathie lors de son adolescence, Emma a eu énormément de temps à sa disposition pour mieux apprendre, contrôler et comprendre ses capacités. Ainsi, il est donc normal qu'avec le temps, elle soit devenue une télépathe expérimentée. Sa télépathie lui permet de communiquer par la pensée avec d'autres personnes (en projetant les siennes et récoltant les leurs) et de lire dans leurs pensées si elle le souhaite (elle est même capable de fouiller à l'intérieur de celles-ci si elle recherche une information particulière). Également, Emma sait comment contrôler les esprits des personnes l'entourant - ce n'est pas par hasard qu'elle s'est hissée si haut dans la hiérarchie sociale, après tout : son pouvoir a été l'un des arguments les plus persuasifs en sa faveur, étant donné qu'une simple pensée lui permettait de forcer les personnes sur son passage à lui accorder de l'importance. Sa télépathie lui permet également d'affecter les mouvements des personnes l'entourant et même de stimuler des sensations particulières sans que celles-ci ne soient nécessairement justifiées (telles que l'euphorie, la dépression ou la douleur ; une facette de son don qu'elle a développée il y a quelques années maintenant mais dont elle ne se lasse décidément jamais, notamment lorsqu'il s'agit d'infliger la douleur). Finalement, la télépathie d'Emma lui permet également de modifier les souvenirs des autres à sa guise, ce qui l'a aussi aidée à gravir les échelons sociaux aussi rapidement et avec aussi peu de résistance. Ayant depuis longtemps compris qu'il fallait savoir se protéger dans le monde d'aujourd'hui, Emma s'est beaucoup entrainée pour protéger son esprit des autres. Ainsi, de fortes barrières psychiques sont dressées en permanence dans sa psyché, bien que celles-ci ne soient pas impénétrables et peuvent être brisées par un télépathe expérimenté. Emma peut également dresser de telles barrières chez d'autres gens et, accessoirement, les contourner lorsque ce n'est pas elle qui les a mises en place (cette pratique est cependant assez compliquée et ne fonctionne pas systématiquement, notamment lorsqu'elle essaie d'infiltrer les pensées d'une personne douée en matière de télépathie). Finalement, le pouvoir d'Emma lui permet également de faire perdre connaissance aux personnes se trouvant sur son passage ou, plus extrêmement, de leur faire perdre la vie (elle n'abuse cependant pas de cette aptitude étant donné qu'il est rarement nécessaire qu'elle prenne des mesures aussi extrêmes). Le plus effrayant aspect du pouvoir d'Emma doit cependant être que personne ne sait réellement quelle influence elle peu avoir sur lui, étant donné que la manifestation de son pouvoir n'est pas visible. Ayant appris à le manier à la perfection avec le temps, ses victimes sont donc persuadées qu'elles possèdent encore un libre arbitre lorsqu'elles sont face à elle (ce qui n'est pas toujours le cas).
Transmutation en diamant organique • Lorsqu'Emma Frost devient un diamant organique, elle possède de nombreuses différentes caractéristiques qu'elle n'a pas sous sa forme humaine. Pour commencer, étant donné que son corps se transforme en une substance inanimée (le diamant), elle ne possède plus les besoins humains de se nourrir et de dormir. À long terme, il est également spéculé que tant qu'Emma restera en forme de diamant, elle ne vieillira pas mais étant donné qu'elle passe la plupart de ses journées sous sa forme humaine, cette théorie ne pourra jamais être réellement vérifiée. La transformation se fait de façon quasi-instantanée. Sous sa forme diamant, Emma possède également une certaine invulnérabilité ainsi qu'une force accrue. Son corps est par ailleurs immunisé à la fois aux températures extrêmes (froides et chaudes), à la fatigue et à la douleur mais également aux émotions et, surtout, à la télépathie des autres. Lorsqu'Emma est sous sa forme diamant, elle ne peut cependant pas accéder à sa propre télépathie, ce qui explique pourquoi elle ne reste pas de longues périodes sous cette forme : avant tout, Emma aime posséder une certaine emprise sur son entourage. Une emprise que seule son "influence" peut lui procurer. ♣ Caractéristiques de mutants : Lorsqu'Emma se transforme en diamant organique, tout son corps devient un diamant ; il scintille donc et est aussi solide que ladite roche. ♣ Trois principales qualités : À ses yeux à elle : son intelligence, sa répartie, son contrôle d'elle même. Aux yeux des clients du Club des Damnés : son élégance, sa beauté, son charme. Aux yeux des membres du Club des Damnés : sa maitrise des situations, son expertise sur les mutants et son aptitude pour les repérer au sein de l'enceinte du club, ses capacités de persuasion. ♣ Trois principaux défauts : À ses yeux à elle : aucun qu'elle n'admettrait volontairement : une reine a toujours raison. Elle se reproche cependant parfois de ne pas être assez contrôlée ; de ne pas être assez froide. L'image qu'elle a décidé de donner d'elle même est assez complexe et difficile à maintenir et ce n'est pas toujours évident à gérer correctement. Avec les années, ces instances de doutes se font moins nombreuses que lors de ses premières années de "règne" mais n'ont pas totalement disparu pour autant. Aux yeux des clients du Club des Damnés : aucun. Aux yeux des membres du Club des Damnés : sa froideur, son intransigeance, son sérieux (et parfois, ses capacités de persuasion). ♣ Signe(s) physique(s) particulier(s) : Une beauté particulièrement frappante (il est important de prendre en compte le fait qu'elle s'est chirurgicalement fait altérer le nez). ♣ Autres signes particuliers : Emma possède un train de vie assez soutenu, dirons-nous. En effet, la blonde est particulièrement réceptive au caviar et à un bon verre de Chardonnay ; elle possède par ailleurs une garde robe impressionnante remplie de vêtements à la fois élégants et, pourtant, attirants lorsqu'elle les porte. Il est important de noter que la plupart (si ce n'est tous) les articles vestimentaires qu'elle possède sont de couleur blanche. En effet, peu d'autres couleurs sont adaptées à l'allure mature, confiante et élégante qu'une femme de son calibre devrait posséder ; de plus, Emma tient son rôle de Reine Blanche du Club des Damnés très à coeur. Il ne faut pas oublier qu'elle a beaucoup mis en oeuvre pour en arriver au stade où elle en est aujourd'hui.
DERRIÈRE L'ÉCRAN ♣ Prénom et/ou Pseudo : Feu Ardent ♣ Ton Âge : 18 ans ♣ Où vis-tu : France pour l'été, Angleterre à la rentrée ♣ Comment as-tu connu le forum : J'y suis déjà ♣ Pourquoi tu t'es inscrit : Emma me faisait de l'oeil ♣ Es-tu vraiment motivé à jouer sur ce forum : J'ai deux comptes en moins de huit jours, c'est un assez bon testament à ma motivation, non ? ♣ Jours par semaine de présence : 4-5 ♣ As-tu lu et signé le règlement : Oui ♣ Un mot pour la fin ? : Vous avez raison d'avoir peur ♣ Dernière chose ! Votre personnage est : Tiré des comics / poste vacant du forum
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| Sujet: Re: the white queen »» next to sound judgment, diamonds and pearls are the rarest things in the world. [100%] Lun 23 Juin - 4:29 | |
| - Mlle. Frost ?
Instinctivement, elle releva ses yeux du livre qu'elle lisait au moment où le téléphone installé sur son bureau en bois blanc avait commencé à sonner. Lentement, ses doigts s'étaient dirigé vers le combiné avant de le décrocher et de le porter à son oreille gauche. La voix de sa secrétaire, Helen, sortit alors timidement du téléphone. Cela ne faisait que deux semaines que celle-ci était arrivée à son poste mais, déjà, Emma pouvait constater que sa nouvelle recrue commençait à prendre ses marques avec une facilité d'adaptation remarquable, pour ne pas dire impressionnante. Pour commencer, celle-ci n'entrait pratiquement jamais dans le bureau de la blonde et n'osait y faire apparition que lorsque celle-ci le lui demandait. Elle avait également commencé à mémoriser l'emploi du temps d'Emma par coeur ainsi que ses habitudes de façon à pouvoir lui apporter son café, tôt le matin, bien noir comme elle l'aimait, et son thé, vers quatre heures, encore bouillant dans sa soucoupe. Helen connaissait par ailleurs une bonne partie des contacts d'Emma de nom, étant maintenant capable de deviner, assez souvent, la raison pour laquelle ceux-ci l'appelaient et si sa patronne aurait envie de leur parler ce jour là ou non. Oui, Helen avait le potentiel de devenir la secrétaire idéale et, si Emma restait économe en matière de compliments et de remerciements, elle avait tout de même remarqué que celle-ci risquait de rester à son service plus longtemps que ses précédentes aides qui, elles, n'avaient pas fait long feu. "Avec un peu de chance, elle a ce qu'il faut pour perdurer" avait-elle pensé, le jour de l'entretien d'embauche, lorsque Helen était arrivée, fraiche comme un bouton de rose et légère comme le printemps. Dès la première minute de l'entretien, Emma avait déjà fini de sonder son cerveau de toutes les façons possibles et avait, ainsi, récolté un maximum d'informations au sujet de sa potentielle recrue.
Elle savait, par exemple, que celle-ci avait subi de terribles injustices dans sa vie antérieure : son père alcoolique battait sa mère, qui les défendait sans cesse, elle et son jeune frère. Ce même père décéda lorsque la jeune fille avait encore neuf ans, laissant, derrière lui, un nombre incalculable de dettes ayant éventuellement poussé la famille à la rue. Les enfants furent donc abandonnés, à contre-cœur, à l'orphelinat le plus proche du coin, où Helen fut rapidement repérée par un couple de professeurs aux revenus modestes. Elle savait également que Helen n'avait jamais eu de petit-ami, préférant les relations sexuelles à un réel partage affectif : elle savait ce qu'il arrivait aux femmes qui faisaient confiance aux hommes, ayant vu ce qu'il était arrivé à sa mère, et voulait donc s'assurer qu'une histoire similaire ne lui arriverait jamais. Finalement, elle savait aussi que Helen avait travaillé dur pour se financer des études et avait cherché plusieurs petits emplois à gauche et à droite avant qu'une de ses amies ne lui conseille d'aller danser au Club des Damnés. Ce n'est que six mois plus tard, lorsqu'Emma entretenait un client dans un des box privés, qu'elle repéra les pensées de la jeune fille qui s'avérait posséder un don bien particulier : celui de pouvoir charmer toute personne se retrouvant sur son chemin. Cela expliquait pourquoi elle avait un si grand succès auprès des clients ... Mais surtout, pourquoi Emma avait décidé de lui accorder une chance dans un travail bien plus adapté à ses capacités.
La philosophie de la blonde était bien simple, après tout : seules les humaines méritaient de se trémousser devant une horde de bêtes primitives aux portes-feuilles plus gros que leurs intimités. Les mutantes n'avaient pas à se rabaisser à de telles activités, à ses yeux. Après tout, les membres de la classification "Homo superior" étaient destinés à de belles choses. De belles choses qui ne consistaient pas à danser devant un public d'hommes âgés. Si Emma n'avait jamais eu de temps à perdre sur les histoires personnelles des uns et des autres et n'avait pas de raison de s'apitoyer sur leurs sorts respectifs, le passé de Helen lui avait cependant prouvé qu'elle se trouvait face à une jeune femme déterminée et capable d'aller loin si l'opportunité de le faire lui était présentée et si elle était assez intelligente pour la saisir au moment venu. Après tout, elle n'avait trouvé aucune trace dans les souvenirs de Helen que celle-ci était consciente de sa mutation ; celle-ci ne semblait même pas être au courant de l'existence de la race mutante et n'avait, donc, aucune opinion à leur sujet.
Mais Emma n'avait pas lâché prise pour autant. Elle s'était décidé que cette jeune fille travaillerait pour elle si elle correspondait aux critères qu'elle avait elle-même établi, peu de temps après son arrivée au Club, et l'avait donc approchée pour lui proposer une promotion. Inutile de dire que Helen, trop heureuse de pouvoir faire autre chose que ce pour quoi elle avait initialement signé, avait fait en sorte de réussir l'entretien avec brio. Cela n'avait pas manqué, et Emma avait donc décidé de lui accorder sa chance. Généralement, ses secrétaires ne tenaient pas plus de quatre mois avant de démissionner ou de devenir encombrantes ... Mais elle ne désespérait pas pour autant. "Un jour, je trouverai la bonne," s'était-elle promis ; une jeune femme curieuse, mais pas trop. Intelligente, aussi ... Mais encore une fois, pas trop. Honnête ... Mais pas trop. Les personnes honnêtes perçaient après tout difficilement dans le domaine du Club des Damnés. Elle même l'avait appris bien assez tôt. Trop tôt, à son goût.
- Je t'écoute, avait répondu la blonde d'une voix on ne peut plus passive, son visage visiblement neutre face à l'interruption de la jeune femme.
- C'est Caldwell. Il attend sur la ligne un.
- Passe le moi, puis raccroche. Ce sera tout.
Un soupir s'échappa alors d'entre les lèvres de la Reine Blanche, le temps que Helen fasse ce qu'elle lui avait ordonné de faire. À coup sûr, le chef de la direction de l'entreprise dont elle était actionnaire et présidente du conseil d'administration avait une mauvaise nouvelle à lui annoncer au sujet de Frost International. Il y avait probablement eu un accident du travail, une action en justice ou un "imprévu" justifiant une augmentation de budget de plusieurs milliers de dollars - des soucis tous plus triviaux et agaçants les uns que les autres mais nécessitant régulièrement une réunion du conseil d'administration, malgré elle. Si ça n'en tenait qu'à Emma, après tout, le problème aurait été réglé en moins de deux ... Mais Emma ne pouvait pas être partout et, ainsi, il fallait systématiquement mettre le comité entier au courant des moindres agissements de la boite, surtout lorsqu'il y avait des changements inattendus au programme. Lorsque le son de la respiration de Caldwell résonna dans le combiné, Emma commença à parler brièvement, toujours avec calme et composition.
- Ici Emma Frost. Qu'y a-t-il ?
De l'autre côté du fil, elle pouvait entendre Caldwell inspirer nerveusement avant de lui répondre, rapidement, sa voix teintée par un brin d'anxiété.
- Il y a eu un problème dans la livraison des parties supplémentaires que nous avons commandé ensemble.
Marquant alors une pause dans son discours, il semblait attendre une réponse de la part de la blonde, qui s'impatientait déjà face à la peur que celui-ci avait toujours eu face à elle. Le pire, dans toute cette histoire, avait été que Caldwell devait faire partie des rares seuls dont Emma n'avait jamais touché le cerveau. La simple existence de la blonde suffisait pour l'intimider et plus le temps passait, plus elle se rendait compte que ce sentiment ne faisait que s'accroitre. Si cela l'arrangeait parfois, elle devait cependant admettre que cela pouvait également être hautement insupportable à d'autres moments - comme ce jour là, par exemple.
- Oui, et ? Ne tourne pas autour du pot, James, où veux-tu en venir ?
James Caldwell ne répondit pas immédiatement, préférant prolonger son silence afin de trouver la façon la plus adaptée de lui faire part de la raison de son appel. Il ne l'appelait, après tout, uniquement en cas "d'urgence" (à ses yeux à lui, tout du moins). De plus, il l'appelait toujours elle et rarement les autres membres du comité, selon un arrangement qu'ils avaient effectué ensemble : elle était après tout présidente du conseil d'administration et était donc la personne la plus haut gradée au sein de son entreprise - ce n'était pas pour rien que celle-ci avait été renommée Frost International - ainsi, elle estimait avoir mérité le droit d'être informé de tout imprévu en priorité et ce, à juste titre. Si cela lui permettait de garder un oeil attentif sur tout ce qu'il se passait au sein de l'entreprise, elle devait cependant admettre que cela commençait à devenir agaçant à long terme. Bien qu'elle semblait toujours si calme, si réfléchie et si composée, Emma Frost avait parfois du mal à contrôler sa patience qui, comme celle de tous, avait elle aussi ses limites. Ainsi, si la Reine Blanche était capable de mettre en oeuvre un plan des mois durant sans broncher, les conversations s'éternisant trop à son goût avaient le don de lui donner envie de lobotomiser son interlocuteur sur place de sorte à terminer la conversation une bonne fois pour toutes. Heureusement, il lui arrivait rarement (pour ne pas dire jamais) de faire cela. Elle savait pertinemment que moins elle faisait de vagues, mieux c'était. Ainsi, la plupart du temps, Emma se contentait de repartir de l'entretien en souriant, comme à l'accoutumée, tandis que la personne ayant usé du dernier de sa patience se mettait à ressentir une migraine de forte intensité. "Un juste retour des choses," se disait-elle à chaque fois. "Cela leur apprendra à essayer de m'en filer une à moi, de migraines." Elle fut alors interrompue dans ses songes par la voix de Caldwell, qui résonna à nouveau dans ses oreilles et manqua de la faire sursauter de surprise. Cette fois-ci, il parlait d'un ton à la fois pressant et timide.
- La mauvaise commande est passée. J'ai essayé de régler cela avec les fournisseurs mais ils refusent de nous faire un remboursement. Il va falloir revoir le budget, à mon avis.
Un soupir s'échappa une deuxième fois des lèvres d'Emma au moment même où elle se mit à glisser sa main libre le long de son visage. "Pourquoi suis-je systématiquement entourée d'incapables ?" Question rhétorique, évidement. Elle savait bien que toute personne ne pouvait pas être aussi parfaite et irréprochable qu'elle : c'était quelque chose de très difficile à accomplir dans un premier temps et de plus complexe encore à maintenir une fois que cela avait été établi. Néanmoins, si sa perfection permanente lui plaisait toujours autant qu'avant, Emma ne pouvait pas s'empêcher de penser que les choses seraient tellement plus faciles si au moins une autre personne était aussi compétente qu'elle dans les milieux qu'elle fréquentait. Certes, il y avait les autres membres du Cercle Intérieur ... Mais bien qu'elle estimait leurs dons (ce qui était, en grande partie, la raison pour laquelle elle avait approuvé leur intégration au sein du Cercle) elle les méprisait tout de même à sa façon et les considérait, malgré tout, comme étant inférieurs à elle, n'ayant pas son expérience ni vécu les choses qui l'ont transformée en celle qu'elle était à présent. Emma savait cependant qu'elle n'aurait pas pu trouver mieux que ceux présidant actuellement le Club avec elle ... Mais la part d'elle persistant à croire qu'Erik était fait pour présider sur le Club des Damnés à ses côtés rejetait automatiquement toute autre présence au sein du cercle intérieur par pur automatisme.
Pour en revenir au sujet de "Frost International", Emma ne supportait pas les autres membres du conseil d'administration. Elle les trouvait tous plus bêtes les uns que les autres et les considérait collectivement moins compétents qu'elle à elle toute seule. Malheureusement, il avait bien fallu élire d'autres personnes pour présider sur sa société avec elle, et elle avait donc été contrainte à embaucher les personnes les moins nuisibles à ses desseins. "Au moins, j'ai pu organiser le système de réunions autrement que mensuellement" avait-elle pensé. En effet, les membres du comité ne se retrouvaient que lorsqu'il était réellement nécessaire de discuter de la société comme il l'était à présent. S'il ne s'agissait que d'une histoire de budget, elle aurait très bien pu gérer la situation seule ... Mais ces derniers jours, Caldwell l'appelait plus fréquemment que d'habitude, lui présentant presque quotidiennement (et parfois plusieurs fois par jour) une succession de problèmes qui, au final, commençaient à peser lourd sur la compagnie, aux yeux d'Emma. De l'autre côté du fil, elle pouvait pratiquement entendre Caldwell se mordre la lèvre nerveusement, inquiété par le silence de sa patronne. Elle décida donc de le faire profiter davantage de cette sensation fort agréable en se raclant légèrement la gorge. Éventuellement, lorsqu'elle reprit la parole, ce fut en articulant calmement et lentement chaque mot, histoire faire planer le suspense encore plus longtemps qu'il ne l'était réellement nécessaire.
- Je vais réunir le comité et on en discutera. Je te tiens au courant. Au revoir, James et à très bientôt.
"Peut être qu'il n'est plus aussi qualifié qu'il l'était auparavant," avait-elle pensé, en raccrochant le combiné. Une fois l'appel terminé, elle patienta un instant, profitant du silence, avant de décrocher à nouveau son téléphone pour contacter sa secrétaire.
- Helen, j'ai besoin que tu mettes en place une réunion pour le comité de Frost International. Le plus tôt sera le mieux. Tu as mon emploi du temps, je te fais confiance. Ah, et ... Une dernière chose : si Mlle. Slade, M. Carver ou M. Jones cherchent à me joindre ... Passe les moi directement.
Elle se contenta d'attendre jusqu'à ce que sa secrétaire lui réponde "D'accord" avant raccrocher à nouveau le combiné. Puis, Emma ramassa le livre qu'elle lisait avant d'être dérangée par ce coup de fil irritant et se mit à survoler la page de gauche de ses yeux bleus perçants.
- Où étais-je ... ? se demanda-t-elle avant de reprendre sa lecture, comme si de rien n'était.
Une journée ordinaire, en somme. |
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| Sujet: Re: the white queen »» next to sound judgment, diamonds and pearls are the rarest things in the world. [100%] Mar 24 Juin - 1:54 | |
| Quand Sebastian Shaw est mort, un monde entier est mort avec lui.
Parfois, je l'oublie ... Et puis, il me suffit de regarder au travers de la fenêtre de mon bureau pour m'en remémorer. Le monde extérieur n'est plus celui qu'il était, auparavant. À présent, un monde nouveau s'offre à moi. Un monde entier. Un monde empli de possibilités ... Un monde de liberté. Terminé. Je ne suis plus sous sa direction, je ne suis plus à sa disposition. Je ne suis plus sienne. Un objet. Voilà exactement ce que j'étais à ses yeux, et je l'ai toujours su ; je l'ai toujours accepté. Quelque chose avec lequel il pouvait jouer, comme un chien, avant de le laisser de côté lorsqu'il s'en sera lassé pour mieux le réutiliser par la suite. Et j'avais accepté de vivre ainsi ; j'avais encaissé chaque coup psychique, chaque surprise comme s'il s'agissait d'une trivialité qui, tout au plus, s'avérait être une nuisance. J'acceptais qu'il me mette en danger comme il le faisait. J'acceptais qu'il me pousse parfois à faire des choses que j'étais, initialement, réticente à faire ... C'était lui, après tout, qui m'avait réclamé de faire ma première lobotomie. Lui, également, qui insistait pour que je surveille les cerveaux de chacun de nos subordonnés (Azazel y compris) afin de m'assurer qu'aucun d'entre eux ne complotait dans notre dos, comme nous l'avions si bien fait, auparavant. Comme nous l'avions si bien fait lorsque nous avions saisi le pouvoir du Club des Damnés des mains ensanglantées de ses anciens propriétaires, fraichement assassinés. Par lui. Par moi. Par nous.
Puis, j'ai été capturée. Cela ne faisait pas partie du plan, mais cela ne m'a pas dérangée pour autant. J'ai été capturée par des hommes incompétents, des hommes persuadés qu'ils seraient capables de me garder à leur merci, emprisonnée, faible et sans défenses ... Des hommes incapables, confiants dans l'idée qu'ils maitrisaient la situation. J'ai été capturée par des Homo sapiens incapables de même soupçonner que si j'étais encore enfermée entre les quatre murs de leur prison, ce n'était qu'une question de temps avant que quelqu'un ne vienne me chercher. J'étais persuadée que Sebastian auraient éventuellement envoyé Azazel pour me ramener au Club, d'une façon ou d'une autre. Non pas parce qu'il tenait à moi, mais parce qu'il avait besoin de moi. Il ne pouvait pas se permettre de perdre sa télépathe, après tout : elle faisait partie de ses meilleurs atouts.
En tous les cas, j'avais été capturée, et cela m'avait permis de réfléchir. De trouver un moyen de me venger de Shaw. Nous avions toujours fonctionné comme cela, après tout : lui parvenait à me contrarier d'une manière ou d'une autre et je lui rendais la pareille en le faisant payer pour cela, à ma façon. Cela compensait également pour l'exploitation dont je me savais victime et, qui plus est, il ne s'en rendait jamais compte. Parfois, je me contentais de le rendre particulièrement morose lorsqu'il entretenait des clients, de sorte à réduire son euphorie de conquérant à un sentiment de dépression amère. D'autres fois, lorsque lui dormait après l'acte et que je me contentais de feindre une profonde torpeur afin qu'il baisse ses gardes, je me plaisais à remplir ses rêves de ses souvenirs les plus douloureux et de ses douleurs les plus aigües. Le lendemain, il était considérablement de mauvaise humeur ... Et je jubilais alors silencieusement dans mon coin.
Mais cette fois-ci, je ne trouvais aucune vengeance suffisamment cruelle pour rembourser Sebastian. Cette fois-ci, j'étais incapable de trouver l'acte que je pourrais faire pour le remercier de m'avoir laissée derrière lui afin d'aller combattre ces guignols en costumes jaunes. Rien ne semblait être suffisant pour lui rendre la monnaie de sa pièce, malgré toutes les idées qui pouvaient fusionner dans mon cerveau. À un moment, l'idée de le tuer m'était même revenue, comme si souvent par le passé ... Mais je l'avais presque automatiquement chassée et, ce, pour les mêmes raisons que d'habitude : malgré toute l'aversion que je pouvais posséder à son égard, je reconnaissais tout de même que nous formions une équipe, et pas n'importe laquelle. Ensemble, nous allions hériter du monde. C'était la promesse qu'il m'avait faite lorsqu'il avait fait de moi sa Reine Blanche, et je comptais bien à ce qu'il l'honore, coûte que coûte. Malgré tout, il menait le bal. Je me contentais de l'accompagner en silence, discrètement dissimulée dans son ombre. "Derrière chaque grand homme se cache une femme", après tout. J'avais donc accepté d'être celle derrière Sebastian. Lorsqu'on y repense, ce n'était pas, non plus, un mauvais contrat, à proprement parler : si j'étais à sa merci et si j'étais sous sa directive, il avait l'intégralité du fardeau sur ses épaules - la plupart des responsabilités à gérer. Je me contentais de suivre les ordres qu'il m'était donné sans broncher et d'influencer ses plans, décisions et objectifs lorsque bon me semblait. Certes, j'avais également mon mot à dire ... Mais généralement, je n'avais pas besoin de l'ajouter. Cela donnait de moi l'image d'une femme faible et soumise, mais cela m'importait peu : la fin justifie les moyens et j'étais prête à tout pour arriver à mon objectif. Il n'empêche que je me suis toujours considérée comme étant une femme forte et indépendante. Il le savait, d'ailleurs. Il le savait, et c'est pour cette raison là qu'il me respectait plus que les autres. Il me l'avait dit à plusieurs reprises et ça, je ne l'ai jamais oublié.
J'ai toujours su qu'il avait compris que je réarrangeais systématiquement ses pensées comme bon me semblait afin d'obtenir ce que je voulais de lui et du Club des Damnés. Tout du moins, il s'en doutait, n'ayant jamais réellement pu en avoir la preuve et n'ayant jamais essayé d'aborder le sujet avec moi, s'étant dit que cela aurait, de toute évidence, été inutile. Cela ne le dérangeait pas, malgré tout, car Sebastian Shaw était un homme fier qui avait toujours su ce qu'il voulait. En l'occurrence, ce qu'il voulait, c'était ce que tout homme voulait : le pouvoir. Et il savait pertinemment que moi aussi, c'était ce que je convoitais. Nous étions unis, non pas par des sentiments mais par des ressemblances qui faisaient de nous deux pierres taillées dans la même roche : nous possédions tous deux une soif incommensurable pour le pouvoir, un désir ardent de dominer le monde et des dons faisant de nous quelque chose d'entièrement différent du reste de la population mondiale - des dons faisant de nous des hommes supérieurs aux autres dans l'absolu. Cette union était donc plus forte et impénétrable qu'une simple union amoureuse : les sentiments sont une faible commodité faite pour le commun des mortels. Les sentiments se contentent d'être un simple état d'esprit éphémère et passager, sujets aux transformations et à la destruction. Les motivations qui nous liaient nous, cependant, étaient bien plus concrètes et éternelles. Elles étaient plus adaptées aux personnes supérieures que nous avions toujours été : aussi longtemps que nous vivrions, nous serions attirés par le contrôle et la domination mondiale. Aussi longtemps que nous vivrions, nous possèderions le même objectif : celui de briller et de réussir ; celui d'imposer notre supériorité, en tant que mutants sur la race humaine ... Et d'en jouir pour l'éternité. Cela semblait cependant assez irréalisable dans la mesure où j'étais alors emprisonnée dans une cage soi-disant conçue pour m'empêcher de m'en échapper. Une prisonnière de la C.I.A.
Puis un beau jour, j'ai été libérée.
J'avais fini par ne plus espérer une délivrance de la part de Sebastian. J'avais fini par me résoudre à attendre, patiemment que quelque chose se passe. Je ne sais pas quoi, mais quelque chose d'important. Quelque chose d'essentiel. Quelque chose d'inévitable.
D'abord, il y avait eu les bruits. Des bruits de métal en train de s'entrechoquer ou de se faire compresser. Puis, la porte avait disparue. Tirée de ses gonds. Et il était réapparu. Le dénommé "Erik". Celui à cause duquel j'étais ici, en premier lieu. Celui qui avait failli me tuer. Et pourtant, je l'ai suivi. C'était ça ou rester ici, après tout. Comme n'importe qui d'autre, j'ai préféré choisir la liberté. À quel prix ? Je n'en avais aucune idée. Mais cela avait suffit pour que je sois ensuite de retour au Club des Damnés. Nous avions évidemment effacé toutes les preuves de mon passage au sein de la C.I.A. Erik et ses acolytes s'étaient occupés de détruire tous les enregistrements présents sur place afin d'effacer toute preuve de notre existence, à nous, mutants, dans leurs locaux, tandis que je me suis amusée à réécrire chacune de leurs mémoires pour nous en effacer. Il aurait après tout été regrettable de repartir en leur laissant nos noms et nos photographies - malgré leur incompétence surprenante, même eux auraient été capables de suivre notre trace et de nous retrouver. Surtout si je retournais au Club des Damnés. Et je n'avais aucun désir de vivre le restant de mes jours en tant que fugitive. Cela aurait été un trop fort prix pour ma liberté. J'étais née pour régner et il était à présent temps que je regagne mon royaume. Évidemment, je n'y suis pas rentrée seule. Erik s'était installé à la place que Sebastian avait libérée et les affaires pouvaient désormais reprendre leur cours normal.
Et voilà où nous en sommes aujourd'hui.
Reculant lentement avant de me retourner complètement, je laisse alors la fenêtre derrière moi afin de me reposer derrière mon bureau. Calmement. Cela fait plusieurs années qu'Erik est reparti, et pourtant, je continue de ressentir son absence. S'il n'est pas resté très longtemps avec nous, le bref moment où il avait été ici avait été étrangement mémorable ; il avait relativement bien repris les affaires là où Sebastian les avaient interrompues avant son décès prématuré et travailler avec lui avait été ... Différent. Presque agréable. Depuis, les choses ont encore (et beaucoup) changé. Le Cercle n'est plus ce qu'il était auparavant, les personnes m'entourant ne sont pas celles que je connaissais il y a maintenant sept ans et mon influence semble à présent plus faible que jamais (ou presque). Et pourtant, je ne lâche pas prise. Je sais que, comme jadis, je saurai me rehausser au sommet de la pyramide. Tout en haut de la hiérarchie. Ce n'est pas une question de comment mais bel et bien une question de temps. Bientôt, je mènerai le bal à nouveau ... Et alors, plus rien ne pourra m'arrêter. Du coin de l’œil, je lis le gros titre du journal du jour. "DES MUTANTS PARMI NOUS". Je soupire, exaspérée. Hélas. Il fallait bien que ce jour arrive tôt ou tard. Passé certain un temps, cela ne sert plus à rien de faire quoi que ce soit. Après tout, je ne peux effacer les souvenirs que de tant de personnes ... Passé un certain cap, même le plus puissant des télépathes serait incapable de reverser le cours du temps afin de rectifier les erreurs provoquées par les agissements d'un seul homme. "Viktor Schmittlein". C'est donc maintenant que tout commence réellement.
Il va donc falloir agir rapidement ... Avant qu'il ne soit trop tard pour réellement faire quelque chose. Pour l'instant, ils viennent de découvrir notre existence. Cela veut dire que nous possédons encore la main supérieure. À nous de nous assurer que nous ne la perdrons pas dans les mois à venir. Il en va de notre survie. Ce serait triste, après tout, de finir comme Sebastian. Ce pauvre Sebastian Shaw. |
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