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 tørstein ‚ harmonie de requiems.

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Feu Ardent
Feu Ardent
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Messages : 682
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Feuille de Superheros/Supervillain - Mutant
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MessageSujet: tørstein ‚ harmonie de requiems.   tørstein ‚ harmonie de requiems. EmptyDim 19 Sep - 22:43





Tørstein Hæstad
ft. Oliver Jackson-Cohen


1+2. identité complète & naissance sanctifiée

CASIER JUDICIAIRE – Oslo fengsel

  • NOM
  • HÆSTAD
  • PRÉNOM
  • TØRSTEIN
  • ALIAS
  • STUM («LE MUET»)
  • RÉFÉRENCE
  • 3
  • 3
  • 7
  • 3
  • 2
  • 8
  • 9
  • 1
    • GENRE
    • (M, CIS)
    • NATIONALITÉ
    • NORVÉGIEN
    • TAILLE
    • 191CM
    • POIDS
    • 75KG
    • YEUX
    • BLEUS
    • CHEVEUX
    • CHATAINS
  • DDN
  • 21
  • 10
  • 1982
  • LDN
  • OSLO
  • OFFENSE
  • MEURTRE AU DEUXIÈME DEGRÉ
  • PEINE
  • 8 ANS (2013-2021)

EMPREINTES DIGITALES



3. espoirs éphémères

L'ambition ne se puise pas dans une existence où seule la survie fait office de vocation. Les plans sur la comète n'ont pas de sens lorsque l'existence est menée au jour le jour, tantôt guidée par la miche de pain volée au marchée, tantôt informée par les touristes arnaqués aux coins des rues. Sans véritables talents autres que ceux de savoir piller, intimider et manipuler, l'on se retrouve étrangement bien mal desservi dans une société construite pour rabaisser, plutôt qu'élever. La misère d'une âme ne pouvant être surpassée que par celle de deux animaux errants, l'existence même de søsteren suffit à sceller son destin. Alors on commet crime sur crime, magouille sur magouille, rapine sur rapine. Et lorsque les petits délits se confondent aux gros, lorsque la situation s'accentue en véritable crescendo crissant, lorsque les concepts du « bien » et du « mal » deviennent plus abstraits encore que les grandes inconnues cosmiques ... C'est uniquement alors que l'on prend conscience qu'il est trop tard pour changer de route. Le crime, plus qu'une vocation, devient une identité. Après tout, qui aurait confiance en un homme fraichement libéré d'une incarcération pour meurtre au deuxième degré?

4. mon nid délétère

Ce n'est pas en regagnant une cage que l'on peut profiter de sa délivrance. Pourtant, c'est ce qu'on fait. Partiellement car on n'a pas le choix. Partiellement car on ne peut se résoudre à tirer une croix sur le passé. C'est elle, après tout. Elle et ses yeux cléments. Elle et sa voix réconfortante. Elle et sa présence apaisante.

Plus rien n'a de sens.

Sa piaule en taule avait le mérite d'être exactement ce qu'elle prétendait être: une geôle méritée scellée sous clef, verrouillée à quintuple tour, ne présentant aucune issue possible.

Ce nouveau cachot n'est pas aussi sincère. Ici, tout s'apparente à la liberté. La lumière du sol. Les rires des oiseaux. Les chants du vent. Les murmures des brindilles.

L'espace n'est certainement pas en pénurie. Il y a de la place. Beaucoup de place. Trop de place.

Et pourtant, l'enfermement ne s'efface pas, subsistant, malgré lui, dans cette bâtisse où tout semble trop beau pour être vrai. On voudrait y croire, pourtant. Mais quelque chose résonne faux. Comme un décalage, deux pièces d'un puzzle ne s'imbriquant plus depuis que l'une a été tordue. Ou pliée.

Longtemps on a été recroquevillée entre les quatre coins de cette cellule, avec comme seule consolation et comme seul véritable souvenir les étincelles de ses yeux, les éclats de son sourire.

Mais désormais, même ses dents sont des barreaux qu'il ne peut plus franchir. Elle est la même. Elle n'est plus la même. Pour chaque élément de reconnu, deux inconnues se manifestent. Son odeur lui évoque le passé, simplement par le fait qu'il ne la reconnait plus. Sa voix, bien qu'identique, semble entièrement métamorphosée. C'est avant tout dans les traits de son visage que se retrouvent les changements les plus évidents, une maturité froide, presque cynique, qu'on n'aurait jamais pu prédire, huit années plus tôt.

Certains disent que le foyer se situe au berceau coeur. Alors comment le retrouver lorsque ce même coeur semble toujours étrangement hors de portée? Elle est là, sans être présente. Un spectre de chaire et de sang. Un corps tissé de souvenirs et d'imagination.

La méfiance et le ressentiment sont de mise dans ce monde où tout semble incertain. L'on apprivoise l'environnement, car c'est la seule évidence à laquelle on peut se raccrocher. Plus que jamais, on trouve le réconfort dans le clapotis de l'eau ou les caresses de la pluie. Même le soutien de la terre contre la plante de ses pieds suffit pour garder un semblant de repères.

Une bien maigre consolation. Le monde semble si vaste qu'il en devient minuscule. Rien ne le retient là, et pourtant, l'on ne peut se résoudre à partir pour la simple raison que rien ne l'appelle « ailleurs » pour autant. Alors on tourne en rond. L'éternel nomade se retrouve prisonnier de la vie qu'elle a choisi. Hiba. Søsteren. On ne comprend pas cette emprise que l'autre semble avoir sur elle. Pire, encore: on la jalouse, conscient qu'elle n'existe que du fait de sa disparition forcée, tant d'années plus tôt. Et comme toute chose qu'on ne comprend pas, on s'en méfie. C'est probablement la plus grande leçon tirée de Oslo fengsel (et plus généralement, de la vie): personne n'est fiable. Rien n'est gratuit.

Même la captivité a un prix.



1. je suis un humain

La force d'un homme se révèle à travers ses limitations.

On voudrait ne pas retenir ces paroles héritées d'un homme dont on ne voudrait rien préserver. On se met rapidement à l'évidence qu'on en est incapable. Les comportements et les pensées sont des armes, chez les Hæstad. On s'en sert pour empoisonner l'opposition. On a appris aux côtés du meilleur. Le meilleur des pires.

La fierté n'a pas de place dans une vie dictée par les circonstances. On est, ou on n'est pas. On est humain, ou on ne l'est pas. Le changement n'existe pas: il ne s'agit pas d'une option pour ceux emprisonnés dans les profondeurs de leur identité. Les rares, comme lui, limités par la réalité de leur existence, incapable de voir, encore moins d'espérer, au-delà de leurs propres frontières. On ne s'ouvre pas au monde. On se renferme, continuellement, toujours plus ardemment.

On reste en retrait, dissimulant à peine le dégoût et le mépris ressenti pour ces guignols vraisemblablement venus de nulle part, désormais trouvés partout. À chaque coin de rue. Dans chaque bar. Sur le bitume et les graviers des ruelles les plus obscures, les plus sombres, les plus inhabitées. Il n'y a pas de répit.

Mais on n'agit pas pour autant. Le courage, la bravoure... Voilà deux caractéristiques dont on n'a malheureusement pas héritées auprès de far. Sauf pour elle. søsteren. Mais elle est désormais bien loin – autant par le corps que par l'âme, un pâle reflet de celle qu'on avait délaissée, tant d'années plus tôt, dans l'objectif de la préserver. On se demanderait presque si l'on n'avait pas commis une grave erreur. Si elle ne serait pas davantage en danger maintenant qu'à l'époque. On se demande, également, si c'est encore à lui d'intervenir. Si l'on n'en aurait pas déjà suffisamment fait, pour elle. S'il ne serait pas temps de la laisser faire ses propres choix, ses propres erreurs. S'il ne serait pas temps de lui faire confiance. La réponse est évidente, bien qu'on se refuse à l'admettre. L'on n'en aura jamais fini, avec elle. Quels que soient les griefs, les regrets et les rancunes... Son souvenir continuera de le hanter, jusqu'à ce que mort ne s'ensuive. L'absence de sa présence spectrale dans ses souvenirs lui serait absolument inconcevable. Alors on attend. On observe. On guette, en silence. On jauge la situation, l'adversité, l'ampleur de la menace. Sans jamais perdre de vue l'objectif, non, la mission de sa vie: la défendre, coûte que coûte. Quitte à en payer tous les prix. Même ceux que l'on n'a pas les moyens de régler. Parce que la vie de Hiba n'a simplement pas de prix.

2. je suis toujours un humain

L'on entend des murmures lors de ses excursions discrètes dans les quartiers de Senja.

Sowilo.

La flamme de la rébellion qui brûle au creux des coeurs semble bien alléchante, et bien qu'on en a identifié l'existence, on en ignore encore la source. Par le passé, on a déjà commis l'erreur d'agir aveuglément, sans réfléchir, un parcours dangereux qui l'a mené vers une incarcération expéditive. Désormais, on réfléchit avant d'agir. On observe. On jauge les possibilités. On estime les risques.

Le réconfort apporté par les arbres verdoyants de Treby ne parvient pas à éclipser l'agitation grandissante éprouvée par ce dépaysement plus ou moins forcé. Parce que contrairement aux résidents ayant volontairement érigé domicile à Senja, la seule croyance que l'on détient, c'est celle de l'indépendance de la solitude. L'on n'a jamais bénéficié d'une protection «divine» et l'on ne compte pas se tourner en sa direction à présent qu'on ne saurait pas comment vivre autrement que par la force de sa propre méfiance. Une vérité qu'on se garde bien de revendiquer, sa soeur ayant pris le soin de lui faire part des conséquences qui attendent le non-conformisme. On demeure donc, tapi dans l'ombre, étouffé par le silence, l'emprisonnement semblant déterminé à suivre le moindre de ses pas.

On observe en silence, avec mépris et dédain, l'emprise de Maikel sur Hiba, l'étrange processus de sublimation. On en a la nausée. Même son propre emprisonnement semble bien faible comparé à l'asservissement auquel sa soeur semble allègrement s'abandonner. À Oslo fengsel, on avait eu vent de certains échos portés par la brise, déposés entre les barreaux. On n'aurait cependant jamais pu anticiper l'ampleur de la réalité. Certaines choses doivent être vues pour être crues.

Lorsque les regards semblent détournés, on maudit Mimir et sa malédiction de connaissances, bien que ces injures se font, naturellement, dans la sécurité prudente du silence. On plaint et on méprise ces humains considérés comme faibles, ceux capables de s'abandonner à un pouvoir dit «supérieur», ceux capables d'accepter une infériorité dite «divinement proclamée», ceux sacrifiant bénévolement leur indépendance, leur liberté de vivre, de croire, de penser sans limites ni frontières.

Hiba est la seule exception. L'on s'obstine à penser que sa coopération n'est pas un acte volontaire, mais une soumission imposée par l'absence d'options et son absence. Coûte que coûte, on oeuvrera pour briser le lien qui la rattache à Maiken, sans même chercher à le comprendre.



1. les ventricules

Difficile d'aimer avec un coeur à la fois trop plein et trop vide.

Trop plein d'une dévotion absolue et inconditionnelle pour la seule véritable famille que l'on n'ait jamais réellement connue.
Trop vidé par les cris, les éclats, la cruauté et la méfiance pour savoir comment se remplir sainement.

Il n'y a pas de place pour l'amour lorsque la vie est un éternel combat. La lutte pour la survie prime toujours sur l'affection. Et la romance. Et l'attirance. Et le désir.

Mais lorsque la question ne se pose jamais, lorsque la fournaise au fond des entrailles reste décidément éteinte, lorsque la flamme de passion ne cause aucun ravages, il devient bien plus aisé de voir les opportunités présentées par la nature humaine. Celle du corps comme arme. Celle du corps comme outil. Il y en a, des choses que l'on a pu faire, dans son passé, pour obtenir quelques pièces ou des miettes de pain. Il y en a, des choses dont on a honte, des choses qu'on n'assume pas, des choses qu'on préfèrerait oublier, laisser dans le passé. Il y en a, des secrets qu'on ne révèlera jamais à celle pour qui on s'est retrouvé à devoir les créer. Mais si on se retrouvait de nouveau dans cette même situation, on sait également qu'on y replongerait sans la moindre ombre d'hésitation. Le courage est la lumière de l'adversité.

2. les artères

L'amour est plus fort que le sang.

Une évidence acquise dès le premier jour (pour ne pas dire la première minute) où son regard se pose sur sa silhouette frêle et fragile. Elle. Hiba. Søsteren. Ce jour là, leurs destins furent scellés: si la génétique n'avait pas réussi à les séparer, rien n'y parviendrait.

Le sang ne représente rien de plus pour lui qu'une institution sociale qu'on lui a imposée.

Far. Une menace plus distante que la fin du monde.
Mor. Une présence si spectrale qu'elle en ferait pâlir les ghoules.

Délaissé par les siens, c'est sur elle qu'on se retrouve à miser tous ses espoirs. La Hiba. La søsteren. Et alors, l'existence elle-même trouve tout son sens. Si on existe, c'est uniquement pour elle. La protéger. La préserver. Aussi longtemps que possible. Aussi férocement que possible.

On se retrouve à faire des choses dont on se croyait pourtant incapables dans ce but. On se retrouve à sacrifier davantage. Même la liberté ne peut pas tenir tête à l'amour qui unit un bror à sa søsteren. Il n'y a aucun doute là dessus: on la défendra jusqu'à la mort, becs et ongles, coûte que coûte, quel qu'en soit le prix. Quels que soient les ressentiments. Quelle que soit l'amertume. L'on se sait bien trop profondément enfermé dans la cage du devoir et de la loyauté pour pouvoir chercher à s'en défaire désormais: agir autrement serait faire preuve de trahison. À la fois à son égard, mais également envers soi-même: comment pourrait-on décemment renoncer à toute une vie de sacrifice? Elle passe avant tout. Elle passera toujours avant tout. Cela a toujours été l'ordre des choses, cela ne changera jamais.

Alors, lorsqu'elle vient le chercher, aux portes de l'Oslo fengsel, l'on ne se pose même pas la question. Et malgré huit ans de séparation forcée par les lois et la distance, l'on se réconforte à l'idée d'avoir enfin retrouvé sa voie (et, accessoirement, sa voix).

Seul le temps saura révéler si les rifts creusés dans l'absence présenteront des failles irréparables.



les quatre humeurs de tørstein

le sang (rouge)

Le cours naturel décéléré de veines plus adaptées à la réflexion qu'à l'impulsion. L'enthousiasme, lorsque présent, se manifeste avec discrétion et discernement – une humeur si douce qu'elle semblerait presque inexistante. L'art de la solitude, trahie uniquement pour la compagnie des spiritueux et de la contrebande passée entre les barreaux d'une cellule plus froide qu'on ne le laisserait paraître. Le sang est une barrière que l'on ne franchit pas, autant à l'épiderme qu'au delà. Impassible et ténébreux, cette humeur est la plus épaisse.

la bile (jaune)

Aussi volatile qu'elle est explosive, la bile jaune n'offre aucun avertissement, aucun répit, aucune grâce. Des regards tranchants aux réflexes agiles, l'organisme favorise systématiquement l'instinct aux sentiments. L'expérience du monde est viscérale, ancrée dans la mémoire des muscles et des tendons. Une dualité fait fureur, au fond de lui: d'un côté, la rage héritée d'un père renié, et nourrie par les éclats de sa colère insurmontable ; de l'autre, la retenue cultivée aux côtés de celle qu'on ne connaît que par un seul nom: søsteren min.

l'atrabile (noire)

Dans les moments d'isolement, loin des regards curieux et des voix agitées, se révèle la sensibilité dissimulée sous les rayons du soleil. C'est généralement dans le confort de la nuit, tapie dans la pénombre, que se manifeste l'atrabile et toute sa splendeur vorace. Les insécurités qui fusent. Les regrets qui accablent. La vulnérabilité, toujours tenue à bout de bras, rendue écrasante par l'absence d'une issue. L'enivrant poison colonise progressivement les pans de son âme. Plus elle s'ancre en lui, moins elle se révèle au monde, et plus ses pensées le broient sous leur poids étouffant.

la pituite (transparente)

Reine indéniable des quatre humeurs, une constante dont on n'ignore, ni ne nie, désormais plus l'existence. Caractérisée par la réserve, la retenue, et le silence d'or qui gouverne ses lèvres, la pituite est la dompteuse avérée de son corps. C'est elle qui informe ses moindres agissements, l'exquise retenue avec laquelle on semble peser chacun de ses mots, chacun de ses actes... Avant d'agir, guidé par l'élan vivace de sa bile, motivé par la culpabilité rongée par son atrabile, animé par la passion sporadique de son sang.




1. sombre délivrance

Lorsque la porte s'ouvre enfin, les pas prennent leurs temps à se manifester.

On regarde ses semelles, l'esprit embrumé par les nombreuses questions auxquelles l'on ne parviendra pas à trouver réponse. La principale d'être elle s'inscrit dans les neurones avec l'insistance d'un fer rouge incandescent: «Et maintenant?»

Et maintenant qu'on est libre, que faire de son temps?
Et maintenant qu'on a oublié comment vivre, que réapprendre en premier?
Et maintenant qu'on a perdu tant de ses années, comment se servir du peu de temps qu'il lui reste?

Et maintenant? Et maintenant? Et maintenant, quoi?

C'est une femme qu'on rejoint de l'autre côté du portail.
Une femme qui attend.
Une femme qui guette.
Une femme qu'on ne reconnaît pas, après toutes ces années passées à part.
Une femme qu'on a si longuement attendu et espéré revoir qu'on peine à croire en sa présence, voire, même, en son existence.

Hiba.

H – «Je viendrai te chercher, promis.»

L'affirmation soufflée au croisement d'un des couloirs d'Oslo tingrett, alors que ses poings sont maintenus derrière son dos par la ferme emprise de menottes glaciales non pas par leur température mais par la déshumanisation inévitable qu'elles imposent. C'est en perdant sa liberté que l'on trouve tout le sens de son humanité: sans liberté, l'existence n'a simplement pas de sens. L'humain est né pour être libre.

Sans liberté, on se perd. On perd de vue ses rêves, on perd de vue ses idées. Ses rêves. Ses projets. Les plans sur la comète. Les objectifs de vie. Les souvenirs, également. Ton visage. Nos secrets.

Tout se perd, tout se confond. Et lorsqu'on pense avoir tout perdu, on se retrouve toujours à en perdre davantage.

Mais la première chose qu'on perd, avant de perdre le reste du soi, c'est le son de sa voix.

On ne l'entend plus. Plus personne ne l'entend. Lèvres scellées, regards fermes. Parce que pour survivre, on se referme. Impossible de piller une huître au bec verrouillé.

Piller.

Un mot qu'on connait bien.

Tout un art, en vérité.

L'art de savoir dérober. Celui de savoir voler. L'art de prendre, ne jamais rendre. L'art de sourire sous l'emprise de l'adrénaline et l'exuberance du succès. Autrefois, on aimait voler. Puis, la justice lui a coupé les ailes.

Le retour à la liberté est-il suffisant pour qu'elles se voient repousser?
Qu'est-ce que la liberté pour un homme à qui on a dérobé les meilleures années de sa vie?
Qu'est-ce que la liberté pour un homme emprisonné dans son propre instinct de survie?
Qu'est-ce que la liberté lorsque même l'amour est une prison?

Elle.

Hiba.

À la fois la petite fille rencontrée en 2003. À la fois une parfaite étrangère dont les traits ne nous reviennent pas.

Les pièces retomberont-elles à leur emplacement attitré?

Rien n'a changé.
Tout a changé.
J'ai changé.
Tu as changé.


Citation :
choc (nom masculin)

Sens 1 · Heurt plus ou moins violent d'un corps contre un autre.
Synonyme: percussion, rencontre.

Sens 2 · Affrontement, conflit.
Synonyme: affrontement, opposition, bataille, conflit.
Exemple: Le choc des deux troupes.

Sens 3 (figuré) · Emotion vive, soudaine, brutale.
Synonyme: émotion, réaction, coup.
Exemple: Ca lui a fait un choc d'apprendre la vérité.

Le premier choc (sens 1) est le plus doux.
Deux corps qui entrent en collision tendre, presque effarée.
Comme la peur de voir l'autre s'effriter entre ses doigts.
On n'a pas le choix que d'humeur l'odeur parfumée de ses mèches rebelles.
On n'a pas le choix que de constater qu'elle n'a pas la même odeur.
C'est principalement ses bras qui s'enlacent autour de son cou.
Lui demeure, immobile, stable. Du moins, physiquement.

C'est sur le plan émotionnel que l'instabilité le gagne, alors que ses doigts déboussolés ne savent pas comment réagir à cette enlacée.

Car le deuxième choc (sens 2) est plus difficile à encaisser.
Il s'agit du choc produit par l'entrechoc entre deux notions, deux idées, deux pensées, deux sensations... Deux émotions.
Sauf qu'il n'y en a pas deux, en l'état, mais plutôt deux mille.
Trop nombreuses sont elles pour toutes être énumérées.
Mais les plus importantes se font entendre par dessus la marée torrentielle de notions plus ou moins abstraites.

D'un côté, la culpabilité.
De l'autre, le soulagement.
Tempéré par la rancoeur.
Une brindille de frayeur.
Trois cuillères à soupe d'espoir.
De la curiosité. De l'impatience. De la nervosité, également.
Le déni, qui se refuse à partir.
Un doigt de doute.
Une pincée de mépris.
Du regret, de l'amertume.
Le désespoir, qui étouffe.
L'inquiétude, la dévotion, l'amour qui gouvernent, comme à chaque fois, comme à leur habitude.

Mais surtout, de la rancoeur.
Du soulagement, bien entendu.

Mais la joie, elle, ne vient pas.

Pas de sourire, comme autrefois. Pas de retrouvailles explosives, de larmes, d'échanges de mots. Pas le concernant, en tous les cas. Paralysé par les contradictions de ses pensées et l'engourdissement de son âme, on se retrouve livré à la merci du choc (sens 3). Emprisonné dans l'emprise de ses griffes acérées.

Trop de choses se passent pour qu'on puisse réellement toutes les assimiler.
Sans parler du choc de vivre un moment qu'on a vécu un milliers de fois, dans son imagination. Lors de ses moments de solitude. Lors des périodes d'ennui. Lors des nuits bercées par l'insomnie, ou des rêves générés par la torpeur. On a vécu toutes les possibles de cette réunion. On en a vu toutes les variantes, toutes les variables. Et pourtant, la réalité du moment reste au delà de tout ce que l'on aurait jamais pu concevoir, ni imaginer.

Trop de choses restent juste hors de portée.
La voix en est une.
La clarté en est une autre.

C'est elle qui se détache tandis qu'on demeure, immobile.
On sent bien qu'il y a de la tension dans l'air. Elle non plus ne le reconnaît pas. Elle non plus n'avait pas imaginé le moment se dérouler de la sorte. Elle non plus ne sait pas comment gérer la situation.

Mais on se retrouve tout de même à la suivre, en partie car on a nulle part d'autre où aller, en partie car certaines choses ne changent pas.
Et l'espoir continue de s'embraser au fond de son coeur.

Celui qui le motive à penser que les choses seront peut être différentes, cette fois-ci.
Celui qui l'encourage à vouloir croire que le rift finira bien par se refermer.
Celui qui le pousse à espérer qu'enfin, leur liberté mutuelle a été méritée. Qu'enfin, leurs ailes, ensemble, ils pourront déployer.

2. chronologie

1983. Naissance à Oslo
1984. Fuite de Åsa Hæstad, mère de Tørstein
1985-2002. Enfance ponctuée par une relation tumultueuse (pour ne pas dire abusive) avec Gerhart Hæstad, père de Tørstein
1999. Départ du foyer familial à l'âge de 16 ans (ainsi que du lycée, duquel on s'absentait si fréquemment que sa présence n'y était plus attendue)
1999-2003. Succession de petits boulots relevés exclusivement afin de maintenir un toit sur sa tête et des victuailles dans son estomac
2003. Arrivée d'Hiba et de sa mère dans la «famille» Hæstad; début de sa dévotion féroce envers Hiba; retours réguliers au foyer Hæstad
2007. Fuite du foyer familial; décès inexpliqué de son géniteur, ainsi que de celle de Hiba; début d'une vie de cavale et de crime à travers l'Europe
2010. L'affaire Mizrah – une altercation impliquant un vol, un enlèvement, et une dette à éponger une fois le temps venu
2013. Incarcération pour un meurtre qu'on n'a pas commis
2021. Libération (peine écoulée); arrivée à Senja; retrouvailles avec Hiba



1. qui suis-je ?

chupacabra (nom masculin) Le chupacabra est une créature imaginaire de la culture populaire en Amérique latine. Couverte de poils noirs et avec des yeux rouges, le chupacabra sucerait le sang des animaux de ferme pour se nourrir.

Le chupacabra n'a pas d'âge, ni de localisation puisqu'il n'existe pas réellement. Mais si vous désirez réellement savoir de quel imaginaire celui-ci est né, il vous suffira simplement de tourner vos regards vers la péninsule Hibarique (@"Hiba Sohaila"), qui est également à l'origine des entrailles de Tørstein.

Le chupacabra n'a pour l'instant aucune question, aucune suggestion et simplement un seul commentaire: ce monde semble être une véritable merveille, du design au contenu, et le chupacabra se délecte déjà de dévorer tous les animaux des fermes de EDN.  :bave:   :haha:

2. mon avatar

Oliver Jackson-Cohen (chupacabra-style)








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