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 keep my head above the clouds + mike.

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Feu Ardent
Feu Ardent
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Feuille de Superheros/Supervillain - Mutant
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Jauge de vie du Superheros/Supervillain - Mutant:
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MessageSujet: keep my head above the clouds + mike.   keep my head above the clouds + mike. EmptyMar 1 Sep - 14:22

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art dramatique
cinéma
pas d'option facultative.


1er cycle
[ ] 1e année
[ ] 2e année
[ ] 3e année

2ème cycle
[ ] 1e année
[✓] 2e année






COMÉDIE



★★ MICHEL ★★
"ouais, c'est mon prénom"
prénom & nom: Michel Durand. On l'appelle Mike. ○ âge, lieu et date de naissance: 30 ans, Paris. Par un jour pluvieux. Deux août mille neuf cent quatre-vingt cinq. ○ orientation sexuelle : Le désir ne se dompte pas, le goût, les saveurs, les envies non plus. Il suit ses instincts, écoute son sexe et non son cerveau. Pas d'étiquette, pas de bocal. Libéré, il refuse d'être défini par autre chose que lui-même. ○ études et diplômes antérieurs: Bac littéraire obtenu à ras les pâquerettes. Réviser était pour lui la plaie de son existence. ○ rêve(s), talent(s) & passion(s): R: S'ancrer dans les pensées, exister par l'écran. Devenir ces personnages dont il rêvait, enfant. T: Faire voyager les autres par un simple regard. De ses profondeurs énigmatiques, il les transporte... Son silence enveloppe comme un manteau de fourrure rare. Il laisse aux pensées la place de naître dans l'atmosphère. P: La scène, la scène, toujours la scène. Que les regards soient sur lui et non un autre. Son sourire a été conçu pour les caméras. L'attention? Il ne raffole que de ça. ○ bénéficiaire d'une bourse: oui [x], non [] ○ ce personnage est : inventé ○ avatar: Niko Ohlsson

Personnalité & compétences
★★★★☆☆  Tu transgresses les règles
★★☆☆☆☆  Tu prends souvent de la drogue
★★★★☆☆  Tu prends souvent de l'alcool  
★★★★★☆  T'as du mal avec l'autorité
☆☆☆☆☆☆  Tu parles beaucoup
★★☆☆☆☆  T'aimes faire la fête, voir du monde
★★★★☆☆  Tu couches avec tout ce qui bouge
★★★★★☆  Tu te trouves canon.
★★★★☆☆  T'as beaucoup de potes.
★★★☆☆☆  Tu dis toujours la vérité
★★★★★☆  Tu t'exerces comme un dingue
★★★★★★  Ton niveau d'anglais

★★ Equation poétique ★★
"raconte-nous ton histoire"
Les Etats-Unis, c'était le mythe dont on ne parlait jamais, à la maison.

Des origines absentes, oubliées au fond d'un tiroir.

La maman... La maman...
Au cimetière la maman.

Même les larmes n'avaient pas su la ramener.

Il y avait du noir, partout. Ici et là, sur les vêtements, dans les coeurs. Le noir de la pluie, le noir de l'ennui, le noir du chagrin, du désarroi, de la tristesse, de la mort.
La lumière du Paradis.

Elle était partie.

***

Michel Durand, ou le carnet de correspondance vandalisé par les réprimandes.

La vitre était cassée. Le retard, inacceptable. Même les notes méritaient du redressement.

Un papa qui travaille, ça n'a pas de temps pour un enfant... Et Michel, avec un nom de vieux, ça foutait quoi, dans une école? Ça se réfugiait, dans ses livres d'actions et d'aventure. Pirates. Chevaliers. Extra-terrestres. Espions. Super-héros.

Il les adorait, ses livres aux pages colorées et parfumées. Des histoires qui le faisaient voler, vibrer ; une danse, une valse, son coeur bougeait au rythme des pages, à la mélodie des mots.

Maman morte oubliée, papa absent oublié. Il en oubliait tout. Ça devenait sa réalité.
Un jour, il les serait tous.
C'était décidé.

***

Des principes dont il n'en avait rien à battre ; il s'en torchait, de l'enseignement du daron. Michel, c'était un révolutionnaire. À bas l'éducation, il clamait haut et fort qu'il changerait le monde à grands coups d'indignation.

Président. Il voulait être président. Et débarrasser tous les jeunes de cette éducation obligatoire.

Attendre le mariage, comme son père l'avait fait?
Quelle tare.

C'était vieux, c'était ringard. Michel, il n'était pas vieux. Il n'était pas ringard. On lui avait filé un nom de merde et c'était déjà suffisant. Il n'en faisait qu'à sa tête, ce fils à sa mère, à sa maman. Décédée où non, son impétuosité vivait en lui.

C'était les années folles, l'excentricité féminine... L'optimisme américain.

Et Michel, il les aimait, ses amis. Comme des boutons de roses en hiver et au printemps, qu'il caressait tendrement. Sous les draps, dans le lit. Il avait le coeur lacéré, l'âme torturée, l'esprit écorché vif. Ambigu et abstrait, se perdre sous les draps, pour lui, il n'y avait plus que cela de vrai et de concret.

Tous les soirs, dans la chambre en dessous, au rez-de-chaussée, à gauche des toilettes, son père, Durand, se maudissait en entendant chaque cri.
C'était toujours pire lorsqu'il ne pouvait pas entendre les soupirs euphoriques d'une femme là haut.
Il refusait de l'admettre, et pourtant il le savait.
... En parler à son fils? Ils ne se parlaient presque jamais.

***

Il obtint son bac et ce fut comme une évidence, alors. Travailler. Il allait bosser dur, trimer, se tuer à la tâche. Gagner du fric, de l'indépendance. Plus que tout, c'était ça ce qu'il voulait. Alors avec sa veste en cuir préférée, Mike est allé à tous les entretiens qu'il avait pu trouver. Caissier, vendeur, secrétaire, serveur... Tout conviendrait tant qu'il y gagnerait un peu.

Des refus, des déceptions.
Des refus, sans apologies.

Et lorsqu'enfin, il obtint une réponse, il se crut enfin lancé sur sa voie.

Commis de cuisine, avec le bonnet ridicule qui retenait ses belles boucles brunes. Et tous les jours il se réveillait sans se plaindre, ni ronchonner.

Six années. De travail, dans divers boulots.
Six années de travail, sans réelle conviction.

Un jour il rencontra cette personne qui lui demanda s'il était acteur ou mannequin.

Il avait répondu que non et s'était rendu compte qu'il venait de jeter les six dernières années de sa vie à la poubelle, comme si elles n'avaient jamais existé.

***

Mike.

C'était Mike, à présent.

Maman l'appelait Mikey, Michael, Mike, Mika. Maman, c'était son ange avant la mort. Il la maudissait de l'avoir abandonné. Maman, maman... Et les souvenirs de la belle robe bleue qui se soulevait à la campagne.
Maman et son rire joyeux.
Maman et son bonheur contagieux.

Quand elle est morte, son monde fut plongé dans l'obscurité.
Une profondeur si obscure qu'il a préféré s'y enterrer vif plutôt que de creuser de l'autre côté.

Perdu et oublié dans ses livres, Mike Durand en était devenu un personnage, lui aussi.

Un Acteur.
Comédien, c'était ce qu'il avait toujours voulu devenir.

Son père se lamentait davantage. En écrasant ses rêves et ses espérances, Mike l'avait inconsciemment tué.

Le pire, cela dit, c'était qu'il s'en foutait.

L'ENEA? Un rêve. Devenu réalité. Vingt-cinq ans. Des années de retard. Une vie pour se rattraper.

***

Il faisait fondre les coeurs, avec ses yeux froids comme la mer. Ses sourires rendaient chèvres tous les fauves de l'assemblée. Ils salivaient face à ses lèvres toujours aussi sèches.

Négligence. C'était ça, son style, sa particularité.

La négligence.

Et des cheveux qui se battaient comme les épées de Lancelot et de Sir Galahad.

Et des vêtements froissés, chiffonnés, jetés au dessus de son corps avec autant l'orgueil et l'assurance pour laquelle on le condamnait souvent et facilement. La veste en cuir avait remplacé celle en denim afin de se donner ce petit air un peu plus coriace et fermé qu'il ne l'était réellement.

Une vedette. C'était une vedette. En tout sauf en profession.

***

Chaque musicien lui dédiait une strophe, un poème, une symphonie. Ça se jouait dans les regards ou dans les caresses, ou dans les baisers, tout simplement. Il aimait entendre le leitmotiv de sa vie se jouer à travers leurs mots et les mélodies de leurs instruments.

Les danseuses, c'était leur agilité qui vibrait, lorsqu'elles dansaient devant son lit, toute la nuit, sans soucis. Il aimait voir la féminité de leurs mouvements, la douceur de leurs courbes. Tailles fines, jambes élancées... Et partout où ses mains glissaient, la peau douce continuait de l'inviter à danser.

Les chanteuses avaient cette façon de soupirer qui berçait ses tympans, systématiquement. De la musique. C'était de la musique, qu'ils faisaient. En face, l'instrument. Et lui? Le maestro, chef d'orchestre. Il menait la danse, réclamant de nouveaux cris de jouissance à chaque mouvement.

La peinture des artistes lui collait à la peau comme leurs compliments et leurs baisers tendrement enflammés, passionnés. Ils ne voyaient que par l'art, ne le considérait que comme de l'art. Et au fur et à mesure que leurs yeux s'occupaient de déshabiller son corps, leurs paroles, elles, le dressaient au rang de divinité statuesque. L'Apollon. Et c'était une valorisation qu'il savait apprécier.

Les modistes, ils étaient toujours en avance sur leur temps, déjà là, à préparer le prochain mouvement. En vogue, ils se disaient. Et lui, il surfait sur la vague, à leur suite. Il les écoutait, ses modistes. Il suivait leurs conseils, parfois, mais pas souvent. Le string léopard, ça ne l'avait jamais réellement branché et c'était à ce moment là que généralement il commençait à ne plus les écouter.

Les comédiennes, avec leurs gestuelles dramatiques et leurs sensibilités théâtrales, avaient toujours le don de le faire rire. Quand elles mordaient ses lèvres, il riait. Quand elles imitaient les autres, il riait. Mais étaient-elles réellement elles-mêmes lorsqu'elles étaient autour de lui? Était-il réellement lui-même lorsqu'il était autour des autres?

...

Tout n'est que façades et artifices.

***

Trente ans.

Et la dernière ligne droite, qui défile devant ses yeux.

Grand. Un jour, il sera un des grands. Du moins, il l'espère...

Cary Grant. Clint Eastwood. James Dean.

Leurs noms gravés dans ses souvenirs.

Le sien, à écrire dans ceux des autres.

Trente ans et encore une année devant lui.

Son père est mort, dans sa solitude et dans son ennui. Il ne travaille plus, ne l'appelle plus. Ne sort pratiquement plus. Depuis la mort de sa femme, il n'a jamais réellement retrouvé toute sa tête.

Parfois, Mike s'envoie chez lui à l'improviste, histoire de lui tenir un peu compagnie.

Il fait mal aux yeux tant il est triste à voir.

Trente ans, et tant de rencontres derrière lui.

Il les a connus, les danseurs, les comédiens. Il les a embrassées, les musiciennes, les artistes. Quant aux modistes et aux chanteurs...? Mieux vaut ne pas en parler.

Lorsqu'il marche dans les couloirs, on se retourne souvent.

Qui est-il?
D'où vient-il?
Comment s'appelle-t-il?
Qu'étudie-t-il?
Comment on lui parle?
Comment on le connaît?
Comment...?


Mike, c'est le vieux, celui qui a bientôt fini, celui qui en impose par sa carrure et son assurance.

Michel. Mike. C'est du pareil au même. Un nom. Un rôle à jouer.

Et les cormorans pleurent des pluies de malheur.

Les regards des autres, il ne les enregistre plus.

Il n'y a que la caméra.

Elle et ses mensonges convaincants.

Et il l'accueille à bras ouverts, cette vérité illusoire.

Il s'en revêt comme s'il s'agissait d'un manteau noir.

crédit image: © jamesdean. ○ pseudo/prénom: asdfghjkl. ○ âge: ∞. ○ pays: Royaume-Uni. ○ fréquence de connexion: Variable, entre 2-7 par semaine. ○ comment as-tu connu le forum? Eva-Lou, Emmanuel.
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MessageSujet: Re: keep my head above the clouds + mike.   keep my head above the clouds + mike. EmptySam 26 Sep - 17:24

Plongé dans le jeu de l'acteur, il cherche à le devenir, ce Macbeth.

Et gare à celui ou à celle qui lui dira qu'il n'est pas fait pour le rôle.

Le soleil n'était pas fait pour ce monde et le monde n'était pas fait pour le soleil.

Tout fonctionne lorsque l'on veut que tout fonctionne.

Michel a toujours eu une volonté d'acier.

Ses oreilles sont abruties par les cris de Banquo. Il baisse le son, un temps trop tard, déjà assourdi par les râles terrifiants du chevalier abattu.

Roman Polanski.
Le film de Polanski.
1971.
Sharon Tate.
Sa femme.
Morte.
1969.
Enceinte.
Poignardée.

Sang.
Sexe.
Nudité.
Tragédie.
Sa tragédie.
Celle de Macbeth.
Celle de Polanski.

Teinté.
Film teinté de violence.
De douleur, de tristesse.
Film teinté de noirceur...

Son désarroi omniprésent.

Et Michel, qui regardait silencieusement l'action sur l'écran, sans honte ni pudeur, s'exhibant fièrement au milieu de la salle.

Il n'y avait aucune honte à marcher nu dans les rues.

Il n'y en avait pas non plus à voir de la nudité sur un écran.
Ni du sang.
Alors il continue de regarder. C'est ses études après tout.
Qu'on s'interroge. Qu'on se demande ce que c'est.
Ceux qui ne connaissent pas Polanski ne méritent pas le respect.

Il y a des arbres et des oiseaux, et parfois des plantes peau de crocodile. Mais la rivière ne veut pas pleurer dans les méandres interminables de ses sanglots. Et parfois il n'y a pas de rivière. Et parfois, les autruches n'enterrent pas leurs têtes dans le sable. Et parfois, parfois... Et parfois...

Non, rien n'est simple. Évidement que rien n'est simple. Le soleil brûle et guérit. Le froid berce et meurtrir. La haine aveugle... Illumine. Rien n'est simple, rien n'est simple, malgré les ennuis. Et le monde qui explose dans des bouffées de colère. Et la terre qui dégringole, se désintègre en cendres, la nuit. Et les larmes, les larmes, du héros et de l'ennui. Il n'y a rien de vrai. Rien d'irréel. Tout n'est que simulation, hypocrisie. Et pourtant concret.

Et lorsque le film se termine il reste là, devant son écran.
Pensif, rêveur. Transporté. Aliéné. Quelle performance hypnotisante... Et ses dents déchirent ses ongles alors qu'il se demande s'il y arrivera.

Devenir Macbeth. Il le fera. Il le faut.
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MessageSujet: Re: keep my head above the clouds + mike.   keep my head above the clouds + mike. EmptySam 26 Sep - 17:24

Dehors il pleut et il ne le voit pas.
Dedans, il pleut du silence. Et lui ne l'entend pas.
Partout, il pleut. De la tendresse, de la tristesse. Du bonheur, la rancoeur. Le monde est enseveli sous des manteaux d'émotions. Plumes de phacochères et fourrures de canards. Écailles d'insectes et vertèbres de serpents.

Et sa voix qui reprend le dessus, sur le film, les dernières phrases, les dernières lignes.

I will not yield,
To kiss the ground before young Malcolm's feet,
And to be baited with the rabble's curse.
Though Birnam wood be come to Dunsinane,
And thou opposed, being of no woman born,
Yet I will try the last. Before my body
I throw my warlike shield. Lay on, Macduff,
And damn'd be him that first cries, 'Hold, enough!'

Et ses mots se perdent dans le vent, parmi les cris des sirènes.
Il répète les mots du roi, de Macbeth, du monarque déchu, décédé, tué par Macduff.
Et ses lèvres s'entrouvrent afin de laisser s'échapper des lettres et des mots, des papillons d'encre et de son.

And nothing makes sense because the world isn't linear.
And I'm cynical and light, and I'm fatalistic and an optimist. And I'm honest and a liar. And nothing is right and it's all fucked up.
Because Amy laughed and said "fuck it, who cares?"
And so the film ended.

Et le film prit fin.
Des noms défilèrent sur l'écran, certains qu'il connaissait, d'autres qu'il connaissait moins.

Citation :
Et lorsque le film se termine il reste là, devant son écran.
Pensif, rêveur. Transporté. Aliéné. Quelle performance hypnotisante... Et ses dents déchirent ses ongles alors qu'il se demande s'il y arrivera.

Et tellement absorbé par ses pensées, il ne voit pas et n'entends rien autour de lui. Et Mike ne comprend plus qu'il n'est plus seul face à son écran et qu'autour de lui la vie continue.
Et il veut être Macbeth, devenir le roi, être le roi, briller, impressionner. Et Michel veut endosser le rôle à nouveau et devenir un personnage, non plus un petit garçon.

Et il se retourne et ses yeux s'accrochent aux vêtements trempés et au regard froid, vide, concentré.

– Je peux t'aider?

Quelque part dans l'univers un corbeau meurt et git au sol.
Ses yeux s'enfoncent comme des lames et posent plus de questions que sa voix ne prend la peine d'énoncer.
Et il regarde avec curiosité ce mec, ce type qu'il ne connait pas et n'a jamais connu.
Parce qu'il le regarde et Mike n'aime qu'être regardé par les fleurs et les ardeurs. Les roses, particulièrement. Mais également les chanteurs des musiciennes.
Et il n'aime pas aider et il n'aime pas être épié et il attend quelque chose et des explications et des excuses et des justifications et...

Tout.
Ou alors rien.

Il ne sait pas mais il attend.

It's not the silence.

Et ce n'est pas le silence, qu'il attend.
Ni le silence qui l'attend.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: keep my head above the clouds + mike.   keep my head above the clouds + mike. EmptySam 26 Sep - 17:24

Il continue de chercher à déceler une faiblesse et une faille dans la roche de la forteresse.

Mais... Rien à y faire.
Il n'y a rien. Rien que le silence, innombrable, infranchissable, impénétrable. Et sa curiosité chatouillée à la plume qui se meurt de rire de ne trouver aucune réponse à ses interrogations.

Alors, le Michel, il croise des jambes, en toute autorité.
Ça créé une barrière en ciseaux, une distance, de la profondeur.
Comme dans ses yeux bleus.
Il aime ça, la distance, Michel.

Un précipice qui ne se termine jamais et qui monte le néant et le fond du gouffre et l'eau de mer ou d'eau douce en dessous qui lèche les rochers comme une pute lèche ses clients. Un pas dans le vide, un deuxième, et le corps qui saute et se propulse, persuadé qu'il va voler.
Mais il n'y a pas d'ailes ni d'amour qui en donne et comme une loque, haillon en lambeaux, le corps tombe et se fracasse en mille pièces de puzzle contre les rochers.

I, I, I, I'm still standing.
I, I, I, I'm still coming.
Even when the rest are falling, the rest are falling, the rest are falling.

I, I, I, I'm still standing.
I, I, I, I'm still coming.
Even when the best are falling, the best are falling, the best are falling.

You say, say my name,
Cause Once I get my head above the clouds, I'm never coming down.

You say, say my name,
Cause Once I get my head above the cloudy skies,
Watch me rise.

Mais... Non.

Ce n'est pas encore terminé, Maman... Si?

Mais non, mon ange, mais non...

En réalité, tout ne fait que commencer.
Et il remonte la chute et revient en haut de la falaise. Et la pute repousse le client et rend son tablier. Elle ne travaille plus là bas, au restaurant. C'est fini, les néms périmées.

Son regard glace tout dans la salle, même le silence.
Zéro degrés, zéro absolu.

– Eh beh, t'es sourd? Qu'il demande, impatient. Sa voix hausse d'un ton et il le sait, il le ressent. Mais il ne s'en veut pas, même si ici, c'est le silence.
C'est Michel, il fait ses propres lois.
Un jour, il sera président.
C'est Michel. C'est lui Macbeth. C'est lui, le roi.

– Je peux t'aider? Qu'il se répète, un peu plus agressivement. Il attend quelque chose. Une réponse. Allez, parle putain.
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MessageSujet: Re: keep my head above the clouds + mike.   keep my head above the clouds + mike. EmptySam 26 Sep - 17:24


Et il n’y a personne pour me porter lorsque mes ailes ont été brisées par le vent et le froid.
Et violée sur le bitûme, elle pleure, la gamine, lorsque sa robe a été déchirée par une créature d’haine et d’effroi.
Et moi je ne veux pas mourir, voler, pleurer, tuer.
La vie est trop courte pour ceux qui ne savent jamais s’amuser.
Il y a une lumière, là-bas, au fond, est-ce que tu la vois?
Te parle-t-elle autant qu’elle me parle à moi?
...
Mais la lumière disparaît et le vent s’en va.
Et lorsque la brise s’abaisse, c’est alors que je suis, moi, las.


Parce qu’il ne comprend pas la barque qui tangue.
Ni la vague qui glisse sur le bâteau qui navigue.
Et la vipère qui vocifère injures et menaces.

SILENCE LA BAS!

Et si lui il n’en veut pas, de son putain de silence à la noix?
Il redresse son regard et la regarde au loin.
À travers sa laideur il la voit et la perçoit, recroquevillée sur elle-même, cette salope aux cheveux courts, lunettes sur le nez. Recroquevillée dans sa tête, recroquevillée dans ses pensées. Une salope qui pleure? Et alors? Il n’a pas de coeur.


Mais personne d’autre qui lui-même ne peut comprendre la plaie béante de son existence.
Et sans existence... Il y a quoi exactement...?
Même.... Même... Même s’il le voudrait...
Il n’est pas comme les autres, et Mike, Mickey...
Comme les autres, Michel, il ne sera jamais.
Alors il brandit son coeur et agite ses bras. Il crie, il hurle.
Et on ne l’entend pas.
Mais Michel, c’est plus qu’une âme terrorisée au fond de son placard.
Il a la plaie de l’existence greffée dans le sang.
L’histoire de sa mort, elle est écrite sur lui. Inscrite sur lui. Une empreinte indélébile et éternelle.
Parce que sa mère l’a abandonné et il était encore jeune, Michel.
Il n’a pas tout compris, pas tout appris.
Maintenant, il est Macbeth, l’enfant ou le roi?


Et ses yeux continuent de creuser dans le mal-être des autres.
Parce que c’est Michel et que le bien-être des autres, ça n’a jamais été sa priorité.
Et il continue de chercher, à comprendre, déchiffrer.
Il veut quelque chose ou il ne veut rien, ce garçon, ce type, ce mec avec ses allures de con?
Michel, il aime pas les cons.
Et la vieille peau qui vient les voir c’est comme un con.
Et elle approche et elle parle à l’autre et Michel sur place s’occupe de Michel.
Mais quand un regard croise ses océans bleus les nuages de ses iris défoulent un orage.

Et Michel, il rit au nez des faibles et des merdeux.
C’est un moqueur, Michel, vedette stoïque victime de son futur succès.
Et il regard en silence et il contemple avec salivation et délectation le spectacle ridicule.
Quel comique, ce type aux yeux de mouche, yeux globuleux.
On dirait qu’il va vomir et Michel continue de le regarder avec ses yeux qui rient.
Une cacophonie.


RIT.
PLEURE.
MEURS.
ENVIE.
ENNUI.
SEXE.
SANG.
PLAGES.
PHILO
SOPHIES.


SON REGARD S’EN VA GLACER LE SANG DE LA CONNASSE QUI S’EN VA. CONNASSE DE BIBLIOTHÉCAIRE. TOUTES DES CONNASSES. TOUTES DES SALOPES. ET IL REGARDE AUSSI LE BOUFFON QUI LE REGARDE AVEC SES YEUX DE MORUE. ET IL SE DEMANDE SI MACBETH AUSSI VIVAIT AVEC DES SUJETS AUSSI CONS. IL EST ROI, MIKE. IL EST ROI AUJOURD’HUI. PERSONNE D’AUTRE QUE LUI NE LE SAIT MAIS LE ROI, C’EST LUI, C’EST MIKE, MICHEL DURAND, L’HOMME ENDURANT, À TOUTE ÉPREUVE. SON REGARD INSISTE ET L’INVITE À S’EN ALLER. LUI. LE BOUFFON. PARCE QUE MICHEL VEUT QU’ON LUI FOUTE LA PAIX. PUIS LE BOUFFON TOURNE LES TALONS ET IL SE REMET À REGARDER SON ÉCRAN. ET LES BILLES DANS SON SAC SE DÉTENDENT ET TOMBENT, S’ENTRECHOQUENT AVEC LES AUTRES, CERTAINES SE CASSENT, SAC DE BILLES, UN SAC DE BILLES, C’EST LES BILLES DE JOSEPH, IL EST JUIF ET... ET L’ÉCRAN S’ÉTEINT ET MICHEL RESTE LÀ ET PUIS...


et puis c'est la fin.

PLUS DE LUMIÈRE. PLUS RIEN.



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MessageSujet: Re: keep my head above the clouds + mike.   keep my head above the clouds + mike. EmptySam 26 Sep - 17:25

La nuit porte conseil, le whisky aussi.
C'est bien.
Wolf serait d'accord.
Les vagues brunes dansent sous ses yeux, l'implorant de boire, d'avaler, comme ça, d'une traite, une seule bouchée. Cul sec. Sans hésiter. Et le pire, dans tout ça, c'est que Michel, il le fait.

Michel.
Michel Durand.
Michel l'endurant.
Le sexe endurant.

Et la fierté de paon.
Le panache de ses aïeuls.
Il porte un tee-shirt, ce soir, le Michel.
Tissé par de fines mains, quelque part au Tibet ou en Mongolie.
Brrr. Froid, le Tibet, la Mongolie. Froides, les fines mains d'ouvrières affamées.
Ça glacerait le sang, tant de froideur, d'inhumanité.
Mais lui, il ne le sent pas, ce froid.
Tout ce que Mike sent, ce soir, c'est la chaleur du whisky.
Ça descend et ça remonte.
L'oesophage. Puis le sang.
Ça brouille les pistes, ses pensées.
Ouvre son corps et son désir affamé.
Il repose le verre en cul sec sur la table,

Des talons claquent dans le vent des nuages.
Et la pluie qui détruit et désintègre les carrelages,
Sur les plumes du roi au domaine ficelé.

Son regard sonde la salle comme un sous-marin, à la recherche d'une proie, d'un poisson, poison dans l'eau, poisson frais.
Ou d'une sirène...?
Il ne le sait.

Et dans tes yeux,
Dans tes yeux, miséreux,
Je trouve davantage de trésors
Que dans l'empire Ottoman.

Et dans tes yeux,
Dans tes yeux, misérable,
Il y a tellement de secrets
Qu'on dirait que tu pourrais finir par tuer.

À côté, il y a de la commotion, du mouvement. Un homme qui vient, un homme qui parle. Deux femmes qui parlent. Un homme qui part. Une femme qui part.

Une femme qui reste.
Et Michel qui reste.
Et qui regarde.
Il a les yeux figés sur elle et sa silhouette statuesque.
Statuesque.
Et son visage est du marbre.
Et elle ne bouge pas.
On dirait presque...
Non.
Immobile.

Et Michel se retourne donc vers elle. Et il est amusé. Car elle est amusante, cette femme, qui laisse son amie ainsi s'en aller.

– Je ne pense pas qu'elle reviendra. Qu'il déclare, nonchalamment.

Des bombes détonnent et détruisent des villages,
Quelque part de perdu dans le pays des rois-mages.
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MessageSujet: Re: keep my head above the clouds + mike.   keep my head above the clouds + mike. EmptySam 26 Sep - 17:25

La faim.

Et cette flamme qui consume le ventre.
Le désir, le besoin. De manger. De dévorer. Ses dents aiguisées pour la tâche, il brandit son appétit et part au combat.
La cantine.
Et la capitulation silencieuse de son estomac.

Michel, il n'aime ni attendre, ni faire la queue.
Alors il ruse, comme d'habitude.
Prend les devants, prend ses deux mains.
Et fais quelque chose de physique à défaut de pouvoir faire quelque chose de sa vie.

Jambon-beurre.
Et les rêves de millions de petits écoliers qui rient au soleil.
Emmental, également.
Les origines ne mentent pas et la montagne dort profondément dans ses veines.
La baguette.
Rigueur institutionnelle de la gastronomie. De l'eau. De la farine. Du talent. De la dévotion.
Les boulangeries du monde ont tout intérêt à jalouser les pâtisseries d'ici. Et Michel, snob qu'il est, le sait.

Il s'installe calmement dans un coin, avant de déballer sa baguette dans son papier cellophane. Ses yeux s'habituent à la bête avant qu'il n'en arrache sa première bouchée, à grands coups de dents-ciseaux.
Sa mâchoire s'active comme une machine qui broie les aliments comme s'il s'agissait de sauterelles. On tourne, une fois, puis deux. Mille fois s'il le faut. Il ne le faut pas. Ce n'est pas nécessaire. Avec Mike, avec Michel, avec lui, Durand, là, ce n'est jamais nécessaire.
Et il avale, évidemment.
La nourriture qui tombe après que la saveur soit passée.
Fraicheur du beurre.
Ambivalence de la viande.
Répulsion du fromage.
Neutralité de la mie.
Neutralité du blanc.
Répulsion du jaune.
Ambivalence du rose.
Fraicheur de crème.

Elles se battent, ces couleurs, tandis que sa bouche les mêle et les emmêles comme les peintures d'un tableau.

Deuxième bouchée. Troisième bouchée.
Il a faim, mais il mange lentement.
Sophistication. Élégance.
L'éducation à la française.

Ses yeux balaient la salle, la teintant d'arrogance. Ignorants. Tous des ignorants, ceux avec les plateaux, ceux qui se croient beaux. Lui les trouve ridicule, avec leur nourriture tiède cinq minutes, froide dix minutes plus tard. On pourra lui vanter la cantine pendait des millénaires qu'il n'en changerait pas d'avis: c'est de la merde, tout simplement. Les cantines, il en a des souvenirs aigris.
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MessageSujet: Re: keep my head above the clouds + mike.   keep my head above the clouds + mike. EmptySam 26 Sep - 17:25

« Je peux m’asseoir ? »

Ça l'agresse autant qu'un inconnu en plein milieu d'une allée sombre.
Ça lui viole les oreilles, brûle ses tympans.
Un son dirigé atroce qui rejoint la cacophonie des autres, le brouhaha environnant.
Son regard blasé témoigne sa lassitude tandis que Mike ne répond rien.

Ton silence, ton silence.
Mon silence et mes mots.
Nos silences se parlent,
Communiquent en amont.
Et la nuit porte conseil
Et tes mots s'en iront
Puis il ne restera que mon mien,
Mon silence, mon silence.
Même moi, je serai parti.

Aigüe, fluette, soprano, ce que tu veux, c'est une voix qui ne correspond pas à ses oreilles, au Michel. Les femmes chantent aigu. Les hommes chantent grave. Seuls certaines exceptions parviennent à se faufiler de l'autre côté de la barrière, à ses yeux.

Lui n'est aucunement une exception.
Son visage ne lui dit rien mais ses expressions parlent pour lui.
Jeunesse. Insouciance. Naïveté. Oisiveté. Et le rêve d'un jour devenir grand.
Michel, il n'a jamais le temps pour les rêves des autres.
Les siens prennent trop d'ampleur et d'importance.

Des foudres s'abattent sur la ferme dans la grange.
L'étau se resserre. Ses poings se resserre. Son coeur se resserre.
Et il n'y a rien ni personne dans le quartier, ce soir.

Flash.
Retour à la cantine.
La cantine, la cantine...
Et cette espèce de gueule enfarinée.
Il ne sait pas s'il devrait le mépriser ou lui rire au nez.
Michel observe en silence.

« Je suis César, le meilleur ami de Gypsy. »

César. Gypsy.
Un roi. Un gitan. Et des noms qui ne veulent rien dire.
César, assassiné par Brutus.
Gypsy, la sauvagerie des rues.
Mais il n'a rien d'un César, ce gamin en face de lui.
Et Gypsy, c'est tout juste s'il voit qui c'est.
Non, il ne voit pas.
Il vit seul, les autres n'existent pas.
Peut être qu'ils vivent aussi dans le même endroit que lui mais il leur parle peu, communique peu.
Ses pas l'entrainent dans sa routine à des horreurs déviant de la norme.
On déjeune à quatorze. On dine à vingt-trois. Il est nocturne, Michel. Et tardif de surcroît.
Il aime la nuit, la nuit l'aime et la lueur matinale du soleil a cette fâcheuse manie de systématiquement le réveiller en grillant les rétines de ses neurones.

« Je ne prétend pas avoir le moindre talent d’acteur, mais j’aime beaucoup ce que tu fais. »

Il s'assoit, sans invitation, avec beaucoup de cérémonie.
Michel, ça l'écoeure, tous ces artifices, toutes ces formalités.
Et pourtant, il est le premier à en faire, lorsque c'est nécessaire.

Frappe.
Vole.
Frappe.
Danse.
Danse, devant les flammes, arides et torrides.
Danse, devant les femmes, excitées, endiablées.
Danse.
Danse.
Danse.
Danse...

Surtout, ne te retourne jamais.

Il le regarde de haut en bas.
Michel le regarde de bas en haut.
Ce César.
Tout lui semble ridicule, chez ce César.
S'il le voulait, il pourrait le renvoyer à la cour de récré en pleurant comme un gamin, un vulgaire bambin.
Il ne le veut pas.
Il reste là, en silence, à observer.
Comme le Mont Saint-Michel.
Aussi iconique que mythique.

– Merci.

Il marmonne entre ses dents resserrées, la caverne de ses canines, incisives, molaires et prémolaires. Barrière. Tranchée.

Son mot tranche l'air avec habileté. Dextérité. On dirait qu'il joue un jeu mais il ne joue pas.
C'est Michel, c'est tout.
Il est froid.
Il est comme ça.

Ses dents déchirent un autre morceau de pain de façon impitoyable et il mâche, ses yeux toujours fixés sur l'autre, le bambin.

Un jour, le roi ordonna qu'on coupe la tête à tous ses sujets.
Lorsque ceux-ci le décapitèrent, ce n'est que là qu'il comprit son erreur dans toute sa gravité.
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