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 DANTE + +la finesse en dents de scie

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MessageSujet: Re: DANTE + +la finesse en dents de scie   DANTE + +la finesse en dents de scie - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 23:54

C’est un fait particulièrement reconnu que Baldassare ne pleure pas. À l’enterrement de sa mère ? Aucune larme. À sa rupture avec Samaël ? Toujours pas. Habitué à encaisser coup sur coup, la vie a rapidement eu raison de cet Américain qui n’a as mis longtemps pour comprendre que pleurer ne l’amènerait nulle part. Alors il se renferme. Il boude. Il s’inquiète. Il crie, parfois. Il insulte. Il part. Mêlant anxiété, colère et déception, l’italien a un parfait attirail d’émotions à sa disposition – seules les larmes lui sont interdites, cela va de soit.

Pourtant, une armure de réputation impénétrable se retrouve percée par un coupable des plus discrets : la larme, solitaire et isolée que ses yeux n’ont pas su avorter. Si Dante le pouvait, il se mettrait à taire pour avoir exposé tant de vulnérabilité aux yeux grossiers de Samaël. Maël. Le rustre. Le bougon. L’homme qui ne comprend jamais rien, même lorsqu’on lui explique tout. Le comédien s’était donné corps et âme pour maintenir l’illusion qu’il allait bien depuis leur rupture – et si la vérité avait été toute autre, l’idée que ses crampes incontrôlables encouragent son ex compagnon à sur-interpréter avec égotisme la situation le met hors de lui. Dante connait Samaël comme sa poche – du moins, c’est ce qu’il se flatte à croire. Dans ses pensées, le Samaël qu’il connait serait incapable de voir des larmes sans assumer qu’elles lui sont directement destinées. La simple idée (rendue évidence à ses yeux) qu’il puisse avoir une lecture si faussée de la situation lui semble vraiment impensable.

Le Baldassare insiste donc : avant que la situation ne s’aggrave, il lui est impératif que le Texan quitte les lieux. Dans les paroles rassurantes du brun, le comédien lit (à tort) la promesse d’un départ imminent et sans vagues. Il ne pourrait se retrouver plus lointain de la réalité s’il tâchait volontairement de le faire. Maël se lève, d’ailleurs. Le voilà, qui commence à marcher et à … se diriger vers …



La cuisine ?

Si Dante avait physiquement la force de se lever pour le trainer jusqu’à la porte d’entrée et le jeter dehors, il le ferait. En l’état, il se contente de grincer des dents en gesticulant contre son canapé, profitant de l’absence de son parasite pour chercher une position plus confortable.

Lorsque Samaël revient, Dante est étalé sur le canapé d’une façon qui lui est si peu caractéristique que l’acteur serait incapable de nier la gravité de ses douleurs, même s’il le désirait. Certes, Samaël n’était pas reconnu pour ses talents de perception et d’empathie mais … Dante, lui, avait suffisamment témoigné sa superficialité pour que toute faille dans sa façade contrôlée et perfectionnée saute aux yeux du premier inconnu.

Un verre d’eau est posé à cinquante centimètres de sa main et Dante meurt d’envie de le saisir. Il commence à tenter un mouvement en direction du récipient avant de se raviser, retenu par la douleur qui lui ordonne de rester sur place. Cette situation lui semble tellement dégradante qu’il aimerait bien être foudroyé sur place. Ses yeux s’écarquillent de frayeur en voyant le Kavanagh s’installer sur le canapé : l’idée qu’il le touche à nouveau l’effraie tellement qu’il pourrait presque en hurler. Non par peur de se retrouver sensibilisé par un contact (ou plutôt, sensibilisé de façon romantique), simplement par effroi à l’idée de se retrouver criblé de nouvelles douleurs insoutenables.

À ce stade, Dante tente une dernière fois de partir. « Merci pour le verre d’eau. Maintenant tu peux partir, je t’assure que … » Il ne parvient cependant pas à terminer sa phrase. Ses sourcils se froncent, la peau de son front se plisse, ses yeux se referment, il grince des dents, ses poings se compriment. Il inspire profondément. Puis expire. Puis inspire encore. « … C’est insupportable. » avoue-t-il finalement d’une voix tellement lasse qu’il est évident que sa résignation lui coute énormément de sa fierté. La douleur a finalement raison de lui, lui imposant de vendre sa fierté pour la promesse de soulagement.

« Il y a de la crème … dans ma table de chevet. » Il parvient à peine de prononcer ces mots, trop happé par ses contractions pour pouvoir vraiment dire autre chose de plus. « Le tube jaune. » Ses souffles, profonds, semblent améliorer la situation quelque peu.

Inspire. Expire.

Il est difficile de déterminer si la présence de Samaël, à ce moment précis, est désirée ou redoutée.
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MessageSujet: Re: DANTE + +la finesse en dents de scie   DANTE + +la finesse en dents de scie - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 23:54

« Allez, cazzo: ce n'est qu'une visite amicale ; tu peux le faire. » 

C'est celui-là, le refrain qu'il se répète bêtement, à voix haute, comme si cela suffirait à le rendre réel. Face à la porte d'entrée, aussi triviale qu'imposante, Dante attend d'avoir le courage de faire savoir sa présence. Entre eux, il n'y a qu'une porte ; légère, en bois, démontable à coups de hache. Entre eux, il y a une porte : une barrière, impénétrable, protégeant son intimité précieuse des dangers que représente sa curiosité de Dante. Inferno. Aucun besoin d'écrire une comédie divine : ce Dante se contente de la vivre, chaque jour de sa vie. Rares sont les fois où il remet en cause tous les fondements de son histoire avec Samaël, au point de se demander si les afflictions dont celui-ci souffre présentement ne seraient pas des conséquences directes de ses standards impossibles – mais elles ne sont pas inexistantes pour autant. À la recherche éternelle de l'idéal, il se retrouve parfois à incarner un cauchemar. Pourtant, tout ce à quoi l'Italo-Américain aspire être, c'est un rêve. En l'occurence, la concrétisation de celui, récurrent, qui le tient en haleine et le réveille en sursaut plus souvent qu'il n'aimerait se l'avouer.

Dante.
Une chambre plongée dans la pénombre réconfortante de la nuit – son intimité, sa douceur et son mystère. Il se sent à l'aise dans le mystère, Dante : il lui sied comme un gant, il s'y sent comme à la maison, ou dans une paire de chaussettes épaisses neuves. Dans sa troupe, ils les étudient souvent, ces fameuses femmes fatales emblématiques de certaines des meilleures oeuvres, sans jamais se rendre compte que leur vedette latine est un homme fatal du plus haut calibre. De ses yeux perçants à ses manières délicates, il serait facile de tomber dans le piège que représente l'acceptation d'une authenticité trompeusement définitive. Toute l'espièglerie de son être se joue dans l'exploitation inconsciente (et même instinctive) de cette confiance qui lui est trop facilement accordée : là où ses motivations semblent transparentes et sa personnalité, claire comme roche, se cachent en réalité monts, merveilles, reliefs, cachots, cavernes, souterrains, tunnels, marécages, digues, tranchées. Essayer de percer à travers le voile soyeux de ses pensées équivaudrait à tenter de percer un trampoline avec ses pieds : au moment décisif de l'impact, là où tout semble joué d'avance et prédéterminé en sa faveur, le trampoline retournerait la situation pour renvoyer son assaillant dans les airs. Comme avec le trampoline, les pensées de Dante sont imperméables : la pluie glisse dessus sans jamais réussir à se frayer un chemin vers ses songes et ses rêveries.

Dante rêve, donc.

Dante rêve d'une salle sombre.
Il rêve de l'odeur de la mer, celle qui caresse ses narines et crystallise sa peau, rendue rêche par le sel séché qui la décore.
Il rêve de la mélodie des vagues, au rythme de laquelle dansent ses pieds et son coeur, en harmonie.
Il rêve de rideaux de soie transparente, emportés par la brise nocturne qui souffle, doucement, vers l'intérieur – trop peu pour éveiller une tempête, juste assez pour caresser son visage et ses mèches avec tendresse.
Il rêve d'un torse, qui gonfle et qui retombe, au même rythme que la marée, qui monte et descend.
Du peignoir en coton qui glisse doucement le long de ses épaules avant de tomber au sol en frôlant son fessier bombé.
Des yeux pétillants qui scintillent comme deux ambres.
Du sourire révélé, une rangée de perles étincelantes qui dévorent mentalement son corps sculpté expressément pour l'occasion.

Dante rêve de pouvoir se rapprocher en silence de ce lit à baldaquins aux draps de soie.
Il rêve de pouvoir se glisser sous ces draps dans le même mouvement que celui qui lui permettra de se faufiler entre les bras de cet amant charmeur.
Il se réjouit de se savoir enlacé dans l'étreinte ferme de cet homme, ce mâle plus âgé, empestant la maturité, l'expérience et tous les traumatismes de la vie. Dans sa maturité se lit le réconfort de se savoir chéri indéniablement, une évidence rendue claire par un océan d'expériences passées : s'il est à respecter, c'est que sa valeur n'a plus à être niée. S'il est à choyer, il est plus délicat que tous les trésors oubliés. S'il est à aimer, il surpasse de loin tous les amours du passé.
Il rêve d'un amant qui l'aimera tout au long de la nuit, à coups de reins bien placés et de baisers brûlants et enflammés.
Il rêve d'un réveil à l'aube sur un nuage de bonheur, ponctué par les frissons, les cris étouffés, les soupirs soulagés.

Puis, il se réveille, et la vie est bien fade.

Ce rêve, Dante ne l'a pas inventé. Récurrent, cela fait des années qu'il hante ses nuits, dessinant des sourires énigmatiques sur ses lèvres souvent si impassibles. L'amant idéal n'a pas de forme : il épouse celle qui complimente mieux l'Italo-Américain, ayant par le passé déjà emprunté les traits de Samaël comme d'un collègue de théâtre. Souvent, il s'agit même d'un parfait inconnu, à la peau dorée et aux cheveux grisonnants ; exactement comme il les aime.

Depuis une certaine conversation inopinée effectuée au détour d'un carrefour, cependant, un seul visage se retrouve peint, nuit après nuit après nuit, dans les rêves du Baldassare.

Docteur Hélios Ninos.

Inutile de le prononcer à voix haute : ses lèvres en seraient rendues trop pâteuses. Ce médecin que l'italien avait eu le hasard de croiser par un soir de grande agitation ne l'avait pas particulièrement marqué lors de cet entretien indésirable : certes, Dante avait ressenti de la reconnaissance pour cet homme qui lui était venu en aide à un moment si précaire, et avait été incapable de nier sa beauté indéniable, une fois ses esprits retrouvés – mais la certitude que leurs chemins ne se croiseraient plus jamais avait suffi à taire tous fantasmes qu'un tel spécimen aurait très certainement habituellement éveillé au creux de son bassin affamé depuis bien trop longtemps.

La vie avait repris son cours. Dante était retourné travailler. Il avait ri, plaisanté, souri, charmé, écouté, parlé, raconté, discuté, débattu, gagné, capitulé, mangé, aidé, récité, lu, appris, révélé, dissimulé. Il avait séduit, conquis, charmé, embrassé, caressé, tripoté, soupiré, gémi, râlé, crié, hurlé, joui, dormi. Son lit s'était retrouvé fait, défait, et refait par un cortège de mâles en rut dénichés dans les bas-fonds de Grindr. Il y avait eu l'ouvrier au bassin de Paul Walker, l'avocat de renom à l'homosexualité refoulée et le voisin de pallier au ventre de bière trop prononcé. Il y avait eu le minet de dix-huit ans, le daddy de quarante-quatre ans et le jock de trente-quatre ans. Un florilège d'hommes pour combler ce vide en lui ; le vide physique masquant l'ampleur du vide psychique qu'il ressent depuis sa rupture avec Samaël. Aucun coup de bassin ne saurait assouvir la faim d'un homme qui n'a faim que d'affection : aucune tendresse ne saurait combler le besoin de se sentir aimé d'un amour pur et sincère, et non passionnel mais éphémère. Mais le temps d'une nuit, l'Italo-Américain se laisse prendre au piège. Il offre son corps en espérant pouvoir donné son coeur pour se réveillé avec le corps en miettes et le coeur entre les mains. 

Pendant cet étrange rituel d'accouplement désastreux et ces journées passées à incarner des rôles tous plus étincelants les uns que les autres, l'italien avait certes connu d'autres « épisodes » semblables à celui au supermarché, où son corps, pétrifié, refusait de répondre à ses ordres et où des douleurs suspectes handicapaient ses membres au point de l'immobiliser – mais avec le temps, sa maîtrise de la situation (rassurée par la confirmation que ces épisodes n'étaient, justement, rien de plus que des « épisodes », volatiles et, par conséquence, temporaires, lui donnant souvent la patience d'attendre qu'ils s'estomperaient par eux mêmes) s'était renforcée, au point où il s'était retrouvé à nier avoir vécu d'autres tourments similaires lorsque, quelques semaines plus tard, son chemin s'était mystérieusement retrouvé croisé avec celui du Docteur Ninos. Certes, le Baldassare s'était quand même retrouvé à prendre rendez-vous chez le médecin après cette nouvelle entrevue, motivé par la récurrence tout de même alarmante de ses afflictions – mais pas avant d'avoir accepté l'invitation du charmant docteur d'aller prendre le café chez lui. Une fois. Puis, c'est Dante qui l'avait invité pour le café. Puis le docteur. Puis Dante, encore. Puis Hélios. Et plus leurs chemins s'étaient croisés, plus le visage du docteur Ninos s'était rendu évident dans ses rêves : c'était lui dont il avait besoin, il en était convaincu. 

C'était sous ses baisers que Dante brûlerait la nuit, en Italie, lorsqu'ils s'y réfugieraient ensemble pour échapper à la banalité du train-train quotidien. Les invitations, répétitives et insistantes du docteur, là où Dante, en faux-modeste, tâche de « ne pas s'imposer », ne laissent place à aucun doute : ce besoin, ce désir d'apprendre à mieux se connaître pour mieux savoir s'aimer par la suite est non seulement indéniable mais, également, réciproque. Et dans chacun de ses regards ambre, Dante se retrouve noyé, inévitablement. L'intensité avec laquelle le médecin le dévorait lorsqu'il faisait semblant de regarder ailleurs ne laissait place à aucun doute – et Dante n'a jamais eu de mal à reconnaître ses potentiels prétendants parmi une foule d'inconnus.

Malgré tout, maintenant que Baldassare se retrouve sur le paillasson du médecin, un plat entier de tiramisu maison, tiré du livre de recettes de sa mère-grand, entre les mains (pour le remercier, enfin « pour son aide, « l'autre jour » »), un soupçon de panique le pétrifie. Pas de panique : ce ne sont pas de nouvelles crampes musculaires à origine douteuse, mais bien une peur rationnelle. Cette romance naissante lui semble si belle qu'elle paraît même trop belle pour être vraie et, Dante, toujours si soucieux de bien vouloir faire, se retrouve à craindre la gaffe qu'il serait susceptible de faire et qui détruirait potentiellement ce qui s'annonce fortement comme étant le début du reste de sa vie. Il le sent déjà, au fond de son bassin : aujourd'hui, soit leur histoire prend un tournant pour le pire, soit elle en prend un pour le meilleur. Cela fait trop longtemps que le docteur Ninos lui tourne autour pour que la mascarade dure davantage et, si le Baldassare admire et apprécie la retenue pudique dont il a su faire preuve jusqu'à présent, il est également bien décidé à prendre les devants et à saisir le taureau par les cornes, pour une fois, si nécessaire.

Se raclant une dernière fois la gorge, Dante s'arme de son courage pour appuyer sur la sonnette, recoiffant au passage sa frange en s'assurant qu'il affiche son sourire le plus charmeur pour le moment fatidique où son promis lui ouvrirait la porte. Il n'avait pas annoncé sa présence, mais il est Dimanche, 15:30 – le fameux Hélios l'attend déjà très certainement, après un bon déjeuner bien complet, se demandant pourquoi il prend autant de temps à comprendre toutes les avances qu'il lui fait discrètement depuis leur première rencontre. Ne t'inquiète pas, Hélios, j'arrive. Un sourire illumine son visage – en vérité, Dante, tel Apollon, rayonne. Il se racle la gorge, une dernière fois, en entendant le verrou se défaire. Son sourire s'agrandit.

« Hey ! »

Ses yeux se perdent avec langueur sur le torse velu et légèrement sculpté de son docteur love. Un véritable petit daddy, comme je les aime, se dit-il intérieurement. Dante est un peu surpris de voir son promis l'accueillir avec pareil accoutrement, lui qui, pourtant, est habituellement si sophistiqué et bien habillé. Peut être qu'à force de l'attendre, il avait commencé à s'impatienter et s'était dit qu'il était temps de passer à la vitesse supérieure ? Aucune autre alternative ne lui vient à l'esprit, en tous les cas : l'évidence de leur situation crève tellement ses yeux qu'elle en serait presque douloureuse. Retrouvant ses esprits avec deux microsecondes de dévorage visuel évident, le comédien retrouve ses esprits et se ressaisit comme le pro qu'il est.

« Je ne te dérange pas, j'espère ? Je n'avais pas grand chose à faire ce matin alors je t'ai fait un tiramisu, pour te remercier pour ... « l'autre fois ». Je sais bien que c'était il y a longtemps, mais je t'avais promis une récompense à la hauteur de ton service et je n'ai pas pour habitude de briser mes promesses. »

Son sourire retrouve ses lèvres sitôt ses paroles terminées. Dante a du mal à tenir en place. C'est à présent que leur histoire se consume, il le sent, au plus profond de son être. Il a lu tous les signes. Il y a répondu avec minutie et dextérité. Si tout s'est passé comme prévu, Hélios ne lui résistera plus, dorénavant ... Et tout s'était passé comme prévu, son perfectionnisme y avait bien veillé.
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MessageSujet: Re: DANTE + +la finesse en dents de scie   DANTE + +la finesse en dents de scie - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 23:55

C’est alors que l’illusion s’effondre et que le voile tombe.

« Dante ! Quelle surprise. Comment vas-tu ? »

Armé de son expertise du jeu d’acteur, Dante n’a pas besoin de réfléchir davantage pour sentir que quelque chose pèse dans l’atmosphère. Une ombre de non-dits, une once de gêne … Sa présence n’est pas aussi attendue qu’elle le lui semblait quelques instants plus tôt. En l’espace d’un battement de cils, toutes ses certitudes s’effondrent, laissant place à une incompréhension mêlée à un sentiment d’insécurité : toutes ces semaines de cour avaient-elles été en vain ? Avait-il mal lu entre les lignes de leur relation ? Se ridiculise-t-il à poursuivre cet homme qui, de toute évidence, ne lui accorde pas autant de considération qu’il l’espérait ? Une boule commence à se former au fond de sa gorge, tandis qu’il réprime, tant bien que mal, les sueurs froides menaçant d’entacher son physique jusqu’alors immaculé.

Docteur love Ninos se retrouve éventuellement frappé d’un excès de pudeur, enterrant par la même occasion tous espoirs résiduels que ses appréhensions étaient purement le produit de ses propres insécurités. Il faut savoir que pour Dante, l’homosexualité n’a jamais été synonyme de réussite : plus souvent que le contraire, les objets de son désir se retrouvaient entièrement désintéressés par les attributs trop virils de Dante, à qui il manquait  systématiquement la généreuse poitrine et l’anatomie synonyme d’attraction aux yeux de ses favoris. Les rares fois où le comédien jetait, à raison, son dévolu sur un spécimen aux mêmes penchants que lui, il se retrouvait souvent victime de la non-réciprocité des sentiments de ces mâles, prédateurs ambiants à la recherche de conquête et d’évasion. À ses yeux, la superficialité de son espèce n’a jamais été à remettre en cause : à la fois trop imberbe, trop poilu, trop musclé et pas assez, trop grand, trop court, trop bavard, trop distant, c’en est presque miraculeux que le Baldassare ait tenu si longtemps sans sombrer victime à une quelconque crise identitaire symptomatique à toutes ces contradictions absurdes. Dans le fond, lui ne changeait jamais : éternel romantique, fragilisé par la vie, ses recherches avaient toujours suivi la même trajectoire : désireux de se greffer à une figure d’autorité, protectrice et rassurante, Dante recherchait en ses hommes le sentiment de sécurité que ses expériences passées avaient bien pris soin d’anéantir, parcelle par parcelle.

De toute évidence, Hélios marquait un nouvel échec dans son tableau de chasse. À ce stade, l’italien se résignerait presque à tenir un carnet de toutes les personnes avec qui les choses ne se sont jamais retrouvées à « aller plus loin », compte tenu de la contagion de déceptions et d’impassibilité à laquelle il se retrouve constamment confronté. Le silence est si pesant que Dante le sent, qui commence à lui poignarder le dos. C’est alors que, comme pour détendre l’atmosphère, le docteur l’invite à « attendre un instant ». Le comédien hésite presque à prendre ses jambes à son cou et à s’enfuir, pour aller noyer son chagrin dans le confort de son canapé, une cuillère à la main, un plat vidé de tiramisu dans l’autre. S’il n’était pas si partial à son propre déni, il aurait très probablement saisi l’opportunité pour se préserver d’une humiliation qui s’avère déjà très certainement monumentale. Dante, dans sa naïveté, est cependant bien loin de s’imaginer le plat magistral qui l’attend, une fois qu’il aura plongé dans l’intimité que représente la demeure du médecin.

Lorsque la porte se rouvre, Dante se retrouve accueilli par un sourire Colgate et une bouffée de réalité. « Je ne m’attendais pas à recevoir de la visite. » Dans toute sa politesse, l’Italien ne peut s’empêcher de proposer un simple : « Si je dérange, je peux toujours repasser plus tard ? » À ce stade, son coeur est déjà retombé au fond de ses chaussettes. Son déni s’accroche cependant au docteur comme le ferait une sangsue se battant pour la survie. Une fois morts, ses espoirs se transformeraient en cendres qui, contrairement à celles d’un phénix, ne se régénéreront pas.

Mais le docteur love Ninos insiste. « Entre, entre. », qu’il lui dit, comme pour lui indiquer de ne pas faire de manières – et Dante, consciencieux qu’il dérangeait déjà en se présentant ainsi, à l’improviste, décide de ne pas déranger davantage en faisant toute une scène. 

Une fois infiltré dans la tanière de la gazelle, Baldassare se permet une légère reconnaissance des lieux. Ses narines sont éveillées par l’odeur légèrement boisée et texturée du mobilier – la sophistication, le goût et, par la même occasion, un côté un peu “antique” sont perceptibles dans le décor, qui semble tout droit tiré d’un film des années soixante-dix. Il a l’impression d’avoir mis les pieds dans une capsule temporelle, dans laquelle peu de choses ont été amenées à changer, au fil des années. Et ses espoirs s’enterrent davantage au plus profond de son être. L’italien a conscience que le décor n’est pas des plus accueillants – il ne risque pas de pouvoir s’y faire une place de taille, quels que soient ses efforts les plus enthousiastes. Le regard de Dante balaie furtivement la salle avant de se reposer sur le docteur. Brièvement, ses iris se jettent sur un détail qui l’interpelle, au sol. Un filet de dentelle, deux bonnets, négligemment abandonnés au sol.

Son coeur bat à deux cent à l’heure lorsque l’Américain prend conscience de son erreur. Inévitablement, celui-ci s’était encore retrouvé à méprendre la générosité, la gentillesse et l’altruisme d’un nouveau bon samaritain pour un engagement des plus sincères lorsqu’il ne s’était agi que de preuves d’une bonne volonté à toute épreuve. Sa gorge semble prise dans un étau qui ne veut pas se défaire. Le sol semble se dérober sous ses pas, tandis que Dante, humilié dans son délire, se retrouve étouffé par l’idée de s’enfuir. Malheureusement pour lui, il se retrouve happé dans le piège de sa propre invention, le médecin étant parfaitement capable de discerner que son comportement est anormal si celui-ci se retrouve à agir contrairement à son habitude.

« Excuse moi, je n’aurais pas du m’imposer, je ne voulais pas déranger. » constate-t-il finalement d’un ton qui peut aisément sembler distrait lorsqu’en vérité, l’italien est surtout amer. Il continue de regarder un peu autour de lui, absorbant l’emprunte qu’Hélios a laissée sur les lieux, tant bien que mal. Ce n’est pas la première fois que Dante se retrouve dans les parages et, pourtant, le comédien a l’impression de découvrir l’appartement pour la première fois. Comme si le fait de le savoir habité par une conquête féminine, qui hante très certainement encore des draps, quelque part dans une chambre, changeait irrévocablement le charme du lieu. Immédiatement, tous les rêves secrets et les fantasmes inavoués se déroulant sur la scène de son salon se retrouvaient balayées d’un revers de la main, remplacées à présent par des visions cauchemardesques d’un docteur Ninos subjugué par le charme d’une paire de 95D et de hanches bombées.

L’injure est rendue d’autant plus salée par la semi-nudité du médecin, duquel Dante peine à décrocher son regard. Pourtant, dès que ses yeux lui implorent de se rediriger vers la poitrine imposante et la trainée de poils qui mène vers son entrejambe, l’Italo-Américain reporte violemment son attention sur un autre objet du décor – une lampe, une étagère. Un livre distraitement oublié sur la table basse. Dans toute sa confusion, Dante avait oublié le plat qui trône encore fébrilement entre ses mains. 

« Je … vais poser ça dans la cuisine. » déclare-t-il finalement, se dirigeant d’un pas de géant vers le comptoir, commodément distribué derrière un mur. Déposant le plat sur le comptoir de cuisine, Dante fait couler l’eau afin de s’asperger le visage de gouttes glacées, comme pour le rappeler à la réalité. Baldassare, tu es vraiment un imbécile fini. 

À son retour dans le séjour, un Hélios visiblement ignorant l’accueille avec l’aveu d’être en la compagnie d’une « amie », ce à quoi l’Italien n’a pas grand chose à ajouter de plus qu’un « Ah ? » faussement surpris. Il se demandait justement combien de minutes s’écouleraient avant que le docteur lui avouerait la vérité. Clairement, celui-ci a décidé de ne pas perdre une seconde. L’Américain s’installe dans un fauteuil, suivant l’exemple que lui donne son hôte. Les poils de sa nuque se hérissent momentanément lorsqu’il entend les mots fatidiques : « je suis content que tu sois venu ». Ce moment idyllique est rapidement anéanti par le cruel rappel à la réalité que le reste de sa phrase représente. Même le fait de savoir que le docteur lui a parlé du comédien ne suffit pas pour combler le vide que Dante ressent alors. 

Le médecin doit sans doute se demander ce qui arrive à son invité, habituellement si vivace et loquace : Dante s’apparente à présent à une tombe, aussi muet qu’une carpe, aussi distant qu’une galaxie lointaine. Dante ne se rend même pas compte du portrait peu représentatif de lui-même qu’il offre: il est à des années-lumières de là.

« Ah oui ? » répond-t-il finalement face à l’information que son voisin lui confère. Elle lui avait même proposer d’aller le voir sur scène … Dante ne sait pas si cette information devrait le faire explorer de rire ou se lamenter sur son sort. Dans le doute, il se contente de feindre l’optimisme. « J’ai le droit de réserver des places, si jamais vous avez envie d’assister à une performance. » avoue-t-il finalement. Peut être pourrait-il faire en sorte que le billet de la demoiselle se volatilise au moment de les déposer dans la boîte aux lettres ? Mieux encore, Dante pourrait affirmer ne pas avoir pu réserver plus d’une place. Ou alors, il peut simplement rester en retrait, ne plus jamais lui parler, et continuer sa spirale d’auto-destruction en se laissant démonter par les inconnus du Grindr. Plein de possibilités s’offrent à lui – et pourtant, le Baldassare se sent vide face à toutes ces options non-désirées. « Si tu es en compagnie, je n’ai pas vraiment envie de déranger. » avoue-t-il finalement. « Loin de moi l’idée de gâcher votre dimanche matin. » De toute évidence, Dante n’a aucune envie de rencontrer la pimbêche de vingt-ans que le médecin pavane dans ses draps. Peut-être même qu’il s’agit de la caissière du supermarché, ce qui l’écoeurerait davantage. Elle était même pas si jolie que ça, en plus … Il remue de la tête, comme pour chasser ces pensées néfastes. « Tu as passé un bon weekend, j’imagine ? » demande-t-il alors, feignant un sourire qui se veut complice pour masquer le deuil qu’il ressent présentement au plus profond de son âme.
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MessageSujet: Re: DANTE + +la finesse en dents de scie   DANTE + +la finesse en dents de scie - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 23:55

Difficile de savoir si cette main posée sur son épaule brûle parce que Dante est mordu de désir ou si la douleur aigüe qui sommeille en lui a décidé de se réveiller à ce moment précis. En tous les cas, Dante sursaute et prend un pas de recul. « Désolé. J'ai fait des pompes hier ... » déclare-t-il distraitement, à peine convaincu par son propre mensonge. Les pompes ça créé bien des crampes dans les épaules, non ? Probablement. Certainement. Le docteur doit mieux en savoir que lui, de toutes façons. Les mots du docteur love se veulent rassurants. Tu ne t'imposes pas du tout ! Ma porte est toujours ouverte. Je ne suis jamais assez occupé ... Accueillir un ami. Dante essaie de détendre l'atmosphère. « Le Dimanche. Traître éternel ... Ça nous arrive à tous. » Même à lui, qui l'eut cru ? « Il m'arrive parfois de ne pas ranger non plus. Du coup le journal se retrouve tout éparpillé sur la table basse. » Aisément l'un des plus grands délits commis par le grand Baldassare. L'imaginer avec un appartement sale, c'est imaginer une tasse à moitié remplie oubliée dans le lavabo. Une seule et unique tasse, toute triste dans sa solitude. C'est tout. 

Dante fronce un peu des sourcils en constatant les chaussettes oubliées par terre. Il y a un certain laisser-aller indéniable, ça, c’est sûr et certain. Ne parlons pas de la bouteille de vin laissée sur la table basse, alors qu’elle devrait être scellée et dans le réfrigérateur (pour un homme qui ne boit pas, il sait pourtant comment entretenir ses invités). Ou les deux verres à vin à moitié vides, eux aussi oubliés sur la table basse … Tiens, deux verres … Deux bonnets … Un soutien-gorge … Ah?

Ah!

Ah.

Comme un soufflé oublié, l’enthousiasme retombe. Plus par honte que par un réel soucis de décence et de décorum, Dante s’enfuie vers la cuisine – un chemin qu’il connaissait bien trop pour un homme qui n’avait mis les pieds dans cet appartement qu’une poignée de fois. L’italo-américain en profite pour noyer son visage (et, par la même occasion, son « chagrin ») sous les jets rassurants du robinet. L’eau a toujours eu des qualités réconfortantes pour le comédien. Osant de nouveau s’aventurer vers le séjour, il se sent à présent acculé : Dante aimerait bien pouvoir fuir. Prendre ses jambes à son cou, disparaître, ne pas avoir à faire face aux conséquences de ses découvertes. Rentrer chez lui pour continuer de se noyer dans ses rêves illusoires qu’un jour, son docteur lui appartiendrait pour de bon. Ignorant la réalité pour mieux profiter du réconfort que lui apportait ses fantasmes. En parlant de ceux-là, voilà que le médecin revient accoutré de vêtements étrangement similaires à ce que Dante avait pu lui ôter dans ses rêves les plus torrides. L’américain cligne des yeux. Le sort s’avère véritablement être cruel pour Dante en ce Dimanche matin.

Dante tente un sourire qui s’apparente d’avantage à une grimace. Hélios semble enthousiaste à l’idée qu’il puisse leur offrir des places pour assister à l’une de ses performances. Il est important de noter qu’il s’agissait davantage d’une invitation de politesse que d’une réelle invitation sincère et motivée. Toute personne correctement éduquée devrait savoir que les invitations de politesse s’acceptent en surface mais ne sont jamais actées en pratique. Quelque chose le pousse cependant à penser que le docteur n’aura pas compris les subtilités de leur échange, une chose qui ne le dérange guère, mais … Il reste un petit sentiment étrange d’il ne sait quoi, un sentiment qui met mal à l’aise malgré tout et qui prend par les sentiments. Lorsque son voisin lui demande d’élaborer sur l’oeuvre qu’il étudie en ce moment particulier, le comédien se racle la gorge, prenant soudainement un air plus professionnel. « Romeo et Juliette, William Shakespeare. Un peu cliché, je sais, mais bon … Qui n’a jamais eu envie de jouer Roméo ? » Léger sourire en coin. Regard faussement complice. Il aurait largement préféré jouer Edward II de Christopher Marlowe mais le sous-texte homo-érotique était vraisemblablement trop poussé pour le confort de ses compères. Dante tente alors un sourire si livide que le médecin tente immédiatement de le rassurer. Tu ne déranges pas, Dante, vraiment ! Parvient-il seulement à lire le deuil qu’il porte en son coeur ? Il s’imaginait déjà les pique-niques sur la pelouse du parc, les après midis passés nus, au lit, à se goinfrer sur des cuillères de tiramisu et les soirées à regarder des films d’horreur, les bras d’Hélios enlacés autour de son poitrail (pas si) virile (que ça).

Un étau semble alors se resserrer autour de la gorge de Dante lorsqu’il constante qu’Hélios a remarqué qu’il n’était pas entièrement dans son assiette. L’italien se racle la gorge. « Ce n’est rien, je pense que je suis juste un peu fatigué. » (Mal?)heureusement pour Dante, leur conversation se retrouve alors interrompue par une voix si mièvre et suave qu’il a l’impression d’avoir attrapé le diabète rien qu’en l’entendant. « Hm, Hélios ? » Il ne l’a même pas vue encore que, déjà, voilà qu’il la haït. Alors qu’elle se fraye un chemin vers son champ de vision, l’Italien constate qu’il la déteste davantage : sa beauté ne joue pas en sa faveur, lui donnant l’allure d’une femme fatale dont il vaut mieux se méfier. Sans parler de ce mauvais jeu d’actrice (dieu soit loué que sa partenaire pour Roméo et Juliette possède cent fois plus de talent que cette véritable amatrice) qui pousse à penser qu’il se trame davantage de choses sous l’ombre de ses sourcils qu’elle ne voudrait le laisser croire. Dante loupe tout leur échange tant il se retrouve obsédé par ce visage si parfait qu’il en semblerait presque criminel. De toutes façons, écouter les conversations des autres n’a rien de très poli. 

La demoiselle disparaît alors, comme si elle n’avait jamais été là. Pourtant, le goût acide et acerbe de son existence, couplé à l’odeur sucrée et nauséabonde de son parfum, lui est difficile à oublier. L’italien a bien besoin de quatre secondes pour retrouver ses esprits avant de reporter son attention à son médecin. Pour le coup, c’est lui qui semble contrarié, à présent. « Elle semble … Charmante. » remarque-t-il finalement. Dante ne sait pas s’il devrait faire part de ses inquiétudes à Hélios ou non. Il se demande s’il vaudrait mieux qu’il lui demande s’il était conscient qu’elle venait ouvertement de lui mentir, ou s’il serait préférable de ne rien dire afin de ne pas se mêler de ce qui ne le regardait pas. Il la déteste vraiment, pourtant, c’en est presque insupportable. Le syndrome classique qui le pousse toujours à désirer doublement tout ce qu’il ne peut décemment pas avoir. Et un mâle hétérosexuel de plus à ajouter à sa liste de Noël inexploitée. À sa surprise, le médecin semble alors se confier en lui. « C’est toujours la même urgence, mais je ne sais jamais laquelle. Madame est mystérieuse. Enfin… » 

Les yeux de Dante s’aiguisent. Le docteur Ninos est-il véritablement aussi naïf qu’il en a l’air, ou cherche-t-il simplement à se présenter sous un angle plus flatteur que celui de l’amant désavantagé ? Dante remue de la tête, légèrement. Il ne devrait vraiment pas s’en mêler: ce ne sont pas ses affaires, ça ne le concerne pas, et il a déjà bien assez de pain sur la planche avec toutes les péripéties que Samaël lui infligent. Le temps que Dante fasse le tri dans ses pensées, Hélios lui présente une assiette. Le comédien s’était retrouvé tellement absorbé par ses pensées qu’il n’avait même pas réalisé que son interlocuteur avait fait l’aller-retour vers la cuisine. D’apparence désorienté, c’est d’une voix presque hésitante que le Baldassare réceptionne l’assiette. « M … Merci. Tu es sûr que je ne dérange pas ? » Dante n’a beau pas être médecin, les visages sont son domaine d’expertise, et il est clair que le Hélios n’a plus l’air trop dans son assiette. Parfois, il vaut mieux laisser les gens à leur solitude, face à ce genre de situations. Un sourire parcourt momentanément ses lèvres lorsque le docteur lui avoue être vraiment content qu’il soit venu. Les pincements qui lui envahissent alors le coeur chassent ce sourire en deux-temps trois-mouvements lorsqu’il réalise que le docteur n’a probablement pas conscience du poids de ses mots (et du message qu’ils peuvent véhiculer, malgré lui). « Je peux toujours revenir plus tard … »

Hélios insiste cependant une énième fois que Dante ne dérange pas. À présent, l’Américain a davantage l’impression de faire un service public en restant céans que de s’imposer là où il n’est pas attendu, et se ravise donc à rester sur place. « Au risque de paraître étrange, serait-ce possible, une tasse de café ? » Craignant d’avance le regard effarouché et surpris de son interlocuteur, Dante tente d’expliquer son choix. « Tradition familiale. Ça fait beaucoup de café, je sais mais … » Il hausse des épaules. « Nous avons tous nos péchés mignons. »

Le silence s’installe alors de nouveau. Tant de pensées, qui lui passent par la tête sans qu’il ne se décide à leur donner de la place ou à leur accorder de l’importance au delà de leurs statuts de fantasmes exacerbés. Devrait-il plaider sa cause, expliquer par A + B pourquoi Hélios devrait jeter sa compagne de côté pour se retrouver dans ses bras tendres et rassurants ? Devrait-il parler de la pluie et du beau temps ? Devrait-il parler de sa pièce de théâtre ? Dante ne sait plus trop. Finalement, l’idée de parler des tests que le docteur avait recommandé ne lui semble pas si mauvaise que ça, tout à coup. Lui qui, pourtant, abhorrait l’idée de sembler infirme ou invalide au moment de toquer à la porte se retrouve incapable de trouver meilleur sujet de conversation à l’heure actuelle. Autant sortir l’as de sa botte et prier que cela suffise à relancer la conversation de façon convaincante.

« J’ai vu mon médecin, la semaine dernière. Finalement. » avoue-t-il alors. « Il m’a prescrit une prise de sang. Il semble penser qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Nous verrons bien. »
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MessageSujet: Re: DANTE + +la finesse en dents de scie   DANTE + +la finesse en dents de scie - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 23:55

Malgré la tasse de thé maintenue entre ses phalanges, il reste congelé.

Depuis qu'il a vu Samaël, deux semaines plus tôt ... Dante n'est plus le même. De toute évidence, la réciproque est également vraie : comme il le craignait, il ne reçoit plus de visites impromptues au beau milieu de la nuit. Sa boite aux lettres est tristement vide et sa boite vocale ne cesse de lui rejouer les anciens messages, ceux qu'il connait par coeur à force de les avoir entendus. Dante devrait jubiler de cette liberté nouvellement trouvée. Il devrait sauter dans tous les sens, hurler à plein poumons et rire, de façon incontrôlable, sans pouvoir s'arrêter.

Au lieu de tout cela, Dante reste pendu à sa tasse de thé. Cela fait deux semaines qu'il n'est pas allé travailler, prétextant une grippe pour échapper à la réalité le temps de se remettre de ses émotions. Deux semaines passées à s'enrouler dans un plaid sur son canapé en mangeant des pâtes, car il n'avait pas eu le courage de sortir de chez lui pour faire des courses. Des pâtes, du sel et de l'huile d'olive. Comme au bon vieux temps, lorsqu'il devait financer les funérailles de feu sa mère. Les yeux collés aux pages d'une tragédie à la Roméo et Juliette ou à des navets sur Netflix, Dante se coupe pour la première fois du monde extérieur pour une si longue durée. Jamais n'a-t-il été aussi heurté dans son existence que deux semaines auparavant.

À quatorze heures, il prend quand même son courage à deux mains pour aller à la supérette la plus proche afin de s'acheter des biscuits. Bien gras et industriels, bourrés de sucre et de cochonneries, Dante se giflerait en temps normal s'il se surprenait ne serait-ce qu'à songer à mettre de pareilles horreurs dans son corps ; mais le numéro que Sam a joué sur lui avait eu un tel impact qu'il n'est désormais plus que le produit de son indifférence. Il s'achète également un pot de glace, partant du bon sentiment que ce ne serait pas une mauvaise idée de manger autre chose que des pâtes pour le diner. Non pas que le pot de glace soit particulièrement une meilleure idée. Un bon pot de Ben & Jerry's. Son parfum préféré est habituellement le Caramel Sutra, même s'il n'en mange que rarement, compte tenu de la silhouette statuesque qu'il s'efforce à maintenir. Cela fait deux semaines qu'il n'a pas fait de sport, d'ailleurs. Si, plus jeune, ce détail n'aurait pas forcément été de grande valeur, depuis quelques années, la donne a entièrement changée. Les résultats ne sont pas encore catastrophiques, mais cela ne saurait pas tarder s'il ne se reprenait pas en main, et rapidement de surcroît.

Une fois rentré chez lui, Dante jette distraitement ses clés sur le meuble à l'entrée avant d'abandonner sa veste sur le dossard d'un fauteuil au lieu de la ranger dans son armoire comme il le ferait d'habitude. Ses chaussures, il les ôte d'un simple mouvement de ses pieds, avec nonchalance, sans se soucier des traces qu'une telle action risquait d'y laisser. Et il ne les range même pas dans le meuble à chaussures. Il se contente de les laisser derrière la porte d'entrée. Quel sacrilège. Il se déshabille rapidement, malgré le froid glacial du mariage de l'hiver et de la nuit, un luxe qui lui est accordé par la fenêtre entrebâillée qui refuse de se fermer depuis une semaine. Et que l'agence immobilière promet de venir réparer sans jamais daigner pointer le bout de son nez. S'il n'était pas aussi contrarié, il en deviendrait presque chèvre.

Se rhabillant aussi rapidement que possible dans quelque chose de plus confortable (un vieux pull de Sam qu'il avait « oublié » de lui rendre et un le pantalon à pyjama que ce dernier lui avait finalement rendu quelques semaines plus tôt), l'Américain s'assure qu'il a bien monté le chauffage au maximum avant de se jeter sous le plaid à nouveau et de s'emparer de la télécommande. Son pot de glace et ses biscuits sont cependant restés près de l'entrée. Dante soupire avant de se redresser, non sans grincer des dents lorsque le froid lui claque les joues de nouveau, avant d'aller chercher son sac de courses, en passant par la cuisine pour attraper une cuillière propre. De nouveau enroulé sous sa couverture, il s'empare encore une fois de la télécommande afin de mettre en marche le cinquième épisode de The Haunting of Hill House. Il avait commencé la série plus tôt dans la journée et s'était retrouvé tellement conforté par la solitude de sa terreur qu'il avait été incapable de s'en détacher.

C'était Sam qui l'avait initié aux films d'horreur. Dante, portant le sang et le macabre en horreur, se cachait systématiquement dans ses bras. C'était très romantique. C'est surtout révolu. À l'heure actuelle, Dante est seul. Il s'inflige des films d'horreur pour se rappeler qu'il n'a personne avec qui les regarder. Personne pour le protéger de sa peur ou de sa surprise, ou tout simplement du froid qui s'infiltre cruellement par la fenêtre. Personne pour l'aimer, ou lui faire sentir qu'il est aimé, ou lui donner l'illusion qu'il a de l'importance, ou lui faire l'amour, ou juste le baiser, parce que parfois ça marche tout aussi bien s'il lui est impossible de trouver mieux.

Non, Dante est seul, face à l'évidence qu'il sera toujours seul. Que Samaël a gâché sa vie, qu'il l'a ruiné et pourri de l'intérieur, qu'il est rongé jusqu'à la moelle par une gangrène sentimentale et que plus personne n'osera jamais défaire le sac de noeuds qu'il était devenu avec les années. Et ce programme sur cette maison qui hante ses anciens inhabitants est fabuleuse pour lui, car elle miroite combien son ex le hante toujours, malgré lui, ainsi que le fait qu'il lui faudra désormais affronter ses terreurs tout seul.

Mais Dante n'est pas seul. Il a son pot de glace, acheté cinq minutes avant la fermeture du magasin, alors il est content. Il ne lui faut pas plus d'un quart d'heure pour en manger la moitié, d'ailleurs. La glace n'était pas forcément une mauvaise idée, compte tenu du froid. C'était cruellement bon, mais terriblement glacial. Dante claque légèrement des dents, malgré le plaid enroulé fermement contre sa peau. Alors il se lève, vêtu du plaid, bien évidemment, pour aller chercher son peignoir derrière la porte de la salle de bains et se préparer une tasse de thé. La caféine le rebuterait en temps normal, mais rien de ces derniers jours ne pourrait se faire qualifier de « normal ». Et puis ... Ce n'est pas comme s'il dormait beaucoup ces temps-ci.

Une fois son thé préparé, Dante retourne s'installer dans son canapé. Il suit avec passion et frissons l'aventure de Nell, qui leur est enfin révélée après que la saga ne leur ait montré les quatre autres membres de sa famille. Dante se cramponne plusieurs fois au plaid, sans pouvoir détourner son visage de l'écran pour autant. À un moment crucial, où l'un des fantômes récurrents depuis le début de l'histoire fait resurgence, Dante voit Nell crier. Quelques minutes plus tard, toujours secoué par son épisode, Dante entend un autre cri provenant de l'extérieur. Il sursaute, manquant de justesse de tomber par terre. C'était terrifiant, en réalité. Du moins, pour lui, compte tenu de la situation actuelle.

Malgré son état particulièrement morose et étrangement indolent, Dante, poussé par la curiosité de savoir pourquoi l'appartement de l'autre côté du couloir (du moins, c'est celui qu'il soupçonne être le fautif dans cette histoire de cris), habituellement si calme et silencieux, au point d'en paraître presque inhabité, se retrouve ce soir être le centre de tant de commotion.

Se levant abruptement, Dante enfile ses chaussons avant de se diriger vers la porte d'entrée telle une gazelle. Une fois dehors, il semble étonné par ce qu'il voit. Déjà parce que pour la première fois de sa vie, il se rend compte que son voisin d'en face est le joli monsieur qu'il croise parfois le weekend en sortant de (ou en rentrant dans) l'immeuble. Il se demandait bien quel appartement celui-ci occupait et s'il s'agissait d'un nouvel arrivant ou non : pour tous les malheurs que lui a causé sa mère, elle aura au moins eu le mérite de lui avoir appris à faire un tiramisu parfait.

Dante se retrouve cependant confronté à un dilemme : se permettra-t-il d'inviter cet inconnu chez lui alors que son appartement est un véritable bordel ? Le fauteuil qui est généralement installé face au canapé a été décalé de 10 centimètres, après tout, et le tapis sous la table basse est un peu froissé. Il a même laissé sa veste sur le dossard d'un fauteuil ! Non, non, non, non, non, ça ne va pas.

Et pourtant ... L'homme ne semble vraiment pas en état de rester seul, et risque de réveiller tout l'immeuble pour tapage nocturne, ou, au moins, tout le deuxième étage. « Oh, je vois ... Tu es sûr que ça va aller ? Tu as besoin de passer un coup de fil ? » Parce que Dante fait partie de l'espèce en voie de disparition des « humains qui utilisent encore un téléphone fixe ». Et le sien n'est même pas sans fil.
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MessageSujet: Re: DANTE + +la finesse en dents de scie   DANTE + +la finesse en dents de scie - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 23:55

La relation que Dante entretient avec la faiblesse et la vulnérabilité est particulièrement capricieuse. Parfois, sa compassion se manifeste, lui infligeant le désir presque compulsif de venir en aide à autrui. D'autres, encore, son impatience resurgit pour l'exaspérer devant tant de fragilité. Le concernant, il met un point d'honneur pour masquer au maximum toutes les failles et fissures qui ornent son âme, au point de n'exister qu'à travers les reflets qu'il renvoie de lui-même aux yeux des autres. Quand bien même l'américano-italien n'a pas la larme facile, il préfèrerait mourir que de laisser quiconque témoigner du pathétique spectacle de ses sanglots les rares fois où il lui arrive de céder au poids de ses souffrances. Se retrouver confronté à d'autres qui, eux, n'ont pas cette retenue qu'il s'était efforcé de s'enseigner au fil des années équivaudrait à se retrouver confronté à l'éventualité d'échouer, une possibilité qui lui est tout simplement impensable.

Malgré tout, Dante n'a jamais été de ceux qui aiment s'aliéner leur entourage, encore moins lorsqu'il s'agit des voisins, ces créatures sensibles avec lesquelles on se tisse des liens des plus précaires. Si rester en de bons termes avec chacun d'entre eux, sans exception, permettait de vivre une vie plus agréable, sans la moindre vague, il était contre-productif de chercher à imposer des tensions entre lui-même et les autres occupants du pallier. Après avoir pris toutes ses options en considération, Baldassare se résigne finalement à inviter le voisin d'en face à utiliser son téléphone. En guise de réponse, son interlocuteur commence une phrase qu'il ne termine pas, visiblement frappé par ... Une crampe ? Difficile à savoir. Tout ce que Dante sait, c'est que la grimace à laquelle il a droit ressemble douloureusement à celles qu'il fait lorsque son dos se bat contre lui. 

L'homme cherche tout de même à vérifier qu'il ne dérange pas, une attention qui lui marque quelques points positifs aux yeux du brun (dont il manquait cruellement, compte tenu de son état d'ébriété avancée). Dante reste évidemment aussi diplomatique et courtois qu'à son habitude, car exister autrement reviendrait pour lui au même que de ne pas exister du tout. « Bien sûr que ça ne me dérange pas ! » Il grimace cependant légèrement des sourcils en voyant l'homme se redresser avant tant de maladresse qu'on pourrait croire que tout son corps est rongé d'atroces douleurs. Un instant, le comédien hésite à lui venir en aide, avant de se raviser, conscient que dans la même situation, une telle proposition aurait relevé de l'affront. S'il y a bien une chose que l'américain comprend (et respecte), c'est la fierté. Il en a suffisamment pour refaire le monde à son image.

Au remerciement, Dante n'offre qu'un sourire distrait. En vérité, cette intrusion nocturne aura le mérite de lui changer les idées, quelques instants. Cinq minutes auparavant, les traits de Sam se dessinaient de façon tellement nette et vive, dans ses pensées, qu'ils y semblaient marqué au fer rouge. À présent, le visage de son interlocuteur occupe cet espace, ses préoccupations actuelles faisant barrage à la souffrance qu'il écume malgré lui depuis plusieurs semaines, à présent. Cette distraction bienvenue lui permet enfin de respirer à poumons détendus. Pour la première fois depuis que Sam l'avait embrassé, Dante n'a pas besoin de revivre ce moment une énième fois.

Malgré tout, l'ivresse de son « invité » l'enchante guère. Au mieux, elle lui rappelle un Samaël à leurs débuts, insouciant mais joyeux, un peu trop, même. Si Dante avait su à ces moments là à quel point le Kavanagh se baignait dans tout cet univers de substances stupéfiantes, il aurait probablement réfléchi à deux fois avant de sauter le pas. Au pire, l'ébriété du voisin lui rappelle celle de sa mère ; une demoiselle ravagée par le temps et les désillusions, anéanties par une flopée d'amours non-réciproques et des rêves écrasés par les dures réalités d'étoiles. De son existence ne restaient à présent plus que des poussières d'étoiles.

Les dents du Baldassare grincent légèrement en entendant un bruit sec derrière lui. Il ne sait pas si sa pitié se dirige davantage vers la jambe de l'invité ou vers cette pauvre table qui n'avait rien demandé à personne et qui, à présent, devait probablement être complètement décalée par rapport à sa position d'origine. Retenant le soupir qu'il aimerait pourtant libérer, ses sourcils se froncent pour marquer une légère inquiétude. Son voisin, quant à lui, semble s'émerveiller devant son téléphone, à croire qu'il n'avait jamais vu une pareille pièce de collection. « Il s'agit d'un téléphone fixe. Peut être devrais-tu t'asseoir un peu ? » Mais l'homme ne semble pas vraiment l'entendre. Il commence à expliquer ne pas connaître de serrurier, et Dante aimerait bien lui agiter le bottin téléphonique sous le nez, mais se ravise, conscient que cela n'aura probablement pas l'effet escompté. Clairement, il n'est en aucun état de rester seul. « Clairement, tu n'es pas en état de rester seul. » affirme-t-il finalement d'un ton (un peu trop) autoritaire. Croisant ses bras sur son torse, le comédien fixe son interlocuteur, pesant le pour et le contre de la situation pour savoir quelle serait la meilleure solution à adopter : appellerait-il un serrurier et passerait-il sa nuit à l'attendre avec lui ou choisira-t-il la solution de facilité en lui offrant le gite le temps qu'il retrouve ses esprits ? Certes, le quartier est mal famé mais ... Pour le nombre de fois qu'ils se sont croisés en rentrant et en sortant de l'immeuble, il est plutôt évident, aux yeux du Baldassare, qu'il a véritablement affaire à l'un de ses voisins et non à un invité de la rue.

« De toutes manières, aucun serrurier ne viendrait à pareille heure pour un prix raisonnable. Pourquoi ne restes-tu pas ici ? Jusqu'à demain matin. Le canapé n'est pas très confortable, mais ce sera déjà mieux que de t'endormir dans le couloir. J'ai un plaid et un oreiller de rechange que je peux te prêter. » Sa mère n'avait peut être jamais pu revendiquer le titre de « meilleure mère de l'année » mais elle avait au moins eu le mérite de lui inculquer les bonnes manières.
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MessageSujet: Re: DANTE + +la finesse en dents de scie   DANTE + +la finesse en dents de scie - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 23:55

Libre à lui d'ignorer les drapeaux rouges s'érigeant dans son champ de vision. Un voisin ivre ? Laps de jugement accidentel, assurément. Impensable qu'il puisse s'agir d'un énième alcoolique, taillé de la même roche que Samaël, ou encore, sa mère. Dante le refuse. Souvent, l'italo-américain avait vu des hommes (et femmes) se réduire à états plus lamentables sans broncher ou rechigner le lendemain – et si lui n'est pas particulièrement un consommateur de toxines, il est parfaitement conscient que certains sont parfaitement capables de jauger et mesurer leurs consommations de façon responsable. Baldassare relève la confusion qui embrume l'esprit et les sens de son interlocuteur, mais se garde bien de commenter dessus : quel que soit son état d'ébriété, il est conscient que cela ne lui donne aucun droit de dire ce que bon lui semble, sans se soucier du manque de tact de ses propos. Ainsi, Dante reste aussi calme et impassible qu'à son habitude, un véritable modèle de ménagère suburbaine. Au compliment que son voisin lui fait, le comédien ne sait comment réagir, incapable de discerner quel est la meilleur façon d'y répondre. À son remerciement, un fin sourire se dessine sur ses lèvres, sincère et compatissant. « Il n'y a pas de quoi », affirme-t-il finalement. 

Sur ces mots, Dante se lève silencieusement, laissant son invité impromptu s'installer à son aisance. Se mouvant vers la chambre à coucher, il prend soin de refermer la porte derrière lui avant d'appuyer sur l'interrupteur, se laissant accueillir par un jet de lumière jaunâtre. L'italien, depuis longtemps, avait renoncé aux ampoules blanches pures, celles-ci lui donnant systématiquement envie de se jeter par la fenêtre de par leur aura maladive. Face à l'armoire, l'italien l'entrouvre pour ramasser le plaid plié au fond de l'étagère du bas, là où il le range systématiquement lorsqu'il n'en a pas besoin. Il part ensuite ramasser un oreiller sur son lit, qu'il s'empresse de placer dans une taie propre, avant de s'apprêter à rejoindre le salon. Avant de quitter le confort de sa chambre, Dante se trouve un moment d'hésitation qui l'encourage à avancer vers son panier à chaussettes pour y attraper une paire bien chaude, au cas où son voisin se retrouverait à avoir froid en plein milieu de la nuit. De retour dans le salon, Dante lui tend les objets récupérés quelques instants plus tôt. « Je t'ai apporté une paire de chaussettes chaudes, également, au cas où le chauffage ne serait pas assez puissant. » explique-t-il finalement. Son invité lui promet de partir aux aurores, mais Dante remue de la tête. « Ce n'est rien. Repose toi bien, une bonne nuit de sommeil et tout ira mieux. Ne t'en fais pas pour le serrurier, je dois bien avoir un numéro quelque part. » Il ne s'appellerait pas Dante s'il n'avait pas un carnet téléphonique rempli de numéros utiles écrits à la main.

Si Dante n'était pas aussi anéanti par son entrevue avec Samaël, quelques jours plus tôt, l'italien aurait probablement été alarmé par les paroles d'Isaac. En l'état, tout ce que Baldassare est en mesure de faire, c'est d'aller lui chercher un grand verre d'eau. « Tu devrais boire, ça aide, normalement. » Du moins, c'était ce qu'on lui avait toujours dit. Isaac se met alors à décréter à quel point il est pathétique, les yeux brillants de larmes. Sensibilisé par cet élan de vulnérabilité, Dante se surprend alors à s'asseoir à côté de lui, posant par le même mouvement sa main sur son épaule. « Hé, hé ... Ça va aller, ça va aller. » susurre-t-il finalement d'une voix qui se veut rassurante. « Moi, c'est Dante. Et toi ? Ça fait longtemps que tu vis ici ? » ajoute-t-il finalement en réponse à sa dernière question. Tant d'éléments devraient l'avertir du danger que représente cet inconnu. Pour l'heure, Dante ne voit qu'en lui le reflet rassurant de son voisin de pallier.
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MessageSujet: Re: DANTE + +la finesse en dents de scie   DANTE + +la finesse en dents de scie - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 23:56

« Isaac … » Le mot est autorisé à rouler sur le bout de la langue, langoureusement, histoire qu’il puisse correctement se familiariser avec. Comme si le Baldassare n’avait jamais rencontré d’Isaac de sa vie. Néanmoins, il semblerait qu’une fâcheuse déformation professionnelle, engendrée par le besoin d’énoncer merveilleusement chaque syllabe de chaque mot, se soit officiellement étendue à son apprentissage de prénoms, même des plus basiques.

Le voisin lui indique que cela fait quelques mois qu’il est là. Dante, lui, hoche de la tête. Cette interrogation ne lui apporte pas grand chose, en réalité. Elle permet simplement d’alléger l’atmosphère d’un moment particulièrement pesant. Dante n’a jamais su comment gérer les larmes. Enfant, il avait souvent été témoin aux crises hystériques de sa mère après une mauvaise rupture ; elle jetterait le fixe contre une porte avant de glisser contre le sol pour sangloter, inconsolable. Tapi dans un coin, le gamin de cinq ans se serait déplacé vers elle pour l’enlacer de ses bras. C’était à peine si elle remarquait sa présence.


Grandir dans un appartement inondé de larmes finit toujours par user ses habitants – et ainsi, le petit Dante qui avait toujours eu pour habitude de larmoyer lorsqu’il tombait contre le bitume et s’égratignait la jambe se retrouvait à encaisser coup après coup, déception après déception, sans jamais verser la moindre larme. Avec les années, l’inquiétude, l’anxiété et la colère sont devenues ses larmes – mais Dante ne les perçoit pas. Persuadé qu’il se retrouve toujours aux commandes de sa propre situation, il peine à trouver les bons mots pour consoler les âmes tourmentées qu’il est parfois amené à croiser, simplement car l’Italo-Américain ne sait pas comment gérer ces situations. 

Pour lui, les larmes sont synonymes, uniquement, de performance : elles servent pour clore une scène dans l’expression crue et « sincère » des émotions des personnages sensibles qu’il lui arrive parfois (rarement, même) d’incarner. Son détachement de ces perles salées est tel qu’il ne les associe qu’à l’artifice accompagnant son jeu d’acteur : un effet de miroirs et de fumée pour satisfaire un public.

Malgré tous ses défauts et toutes ses manies, Dante n’est cependant pas dupe : son inefficacité à gérer le désarroi des autres n’a jamais été à remettre en cause, le comédien en ayant rapidement pris conscience en remarquant le malaise croissant que chacune de ces situations finissait inévitablement par lui attribuer.

« On s’est déjà croisés, oui. » déclare-t-il finalement dans un sourire compatissant. Il lui est difficile de cerner complètement les baragouinages de son interlocuteur, qui commence par s’excuser pour ensuite complimenter son appartement. Finalement, le dénommé Isaac se résout spontanément à lui révéler sa profession. « Militaire ? » L’américain a du mal à y croire, mais préfère ne pas insister, pour ne pas froisser l’inconnu. S’agit-il là d’un mythomane, d’un ivrogne en plein délire, ou d’une confession sincère ? Aucune de ces options n’est improbable, mieux vaut donc rester sur ses gardes. Il se contente donc d’hocher de la tête silencieusement, répondant finalement à la question d’Isaac. « Je suis comédien. Je fais partie d’une troupe de théâtre. »

C’est à ce moment là qu’il décide de se racler la gorge, dérobant sa main de l’épaule de son « invité » surprise pour lui demander : « Peut être as-tu envie d’une boisson chaude ? J’ai du thé ou du café ? » L’atmosphère, devenue de nouveau trop lourde pour être confortable, lui intimait l’ordre de se dérober. Peut être est-ce pour cette raison que l’Américain ne tolère aucun excès d’alcool ? L’honnêteté et la vulnérabilité qui en découlent sont tortueux au mieux aux yeux d’un homme réputé pour sa composition et sa maitrise du « soi ».
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MessageSujet: Re: DANTE + +la finesse en dents de scie   DANTE + +la finesse en dents de scie - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 23:57

Il comprend Samaël. 

Il préfèrerait avoir l’énergie et la force le jeter par la porte d’entrée. Au lieu de cela, Dante le comprend. Il comprend que son ancien compagnon de vie se refuse de le voir ainsi car, bien qu’il n’oserait jamais l’avouer, il sait pertinemment comment il agirait si les rôles étaient inversés. Il a besoin de Samaël. Il le sait. C’est précisément ce détail qui l’anéantit à ce moment précis.

Les paroles de Samaël sont censées. Elles s’interrogent sur sa douleur. Elles cherchent à comprendre. Dante siffle entre ses dents. Il gémit. Samaël ne pourra jamais comprendre, car Dante lui-même ne comprend pas. Cette douleur, qui est partout. Dans ses bras. Dans son dos. Dans ses cuisses. Couplée à la douleur de se savoir vu, observé et étudié dans cet état. Ce n’est plus Dante: le comédien de choc. C’est Dante: l’infirme. Une image qu’on n’efface pas si facilement. Dante ne répond pas. Il se contente de demander son tube de crème. Il le réclame, espérant que cette fois-ci, la crème le soulagera. Une part de lui sait déjà que c’est cause perdue et pourtant, l’italien ne peut pas se résigner à accepter cette réalité. Il lui faut essayer, encore et toujours. Il a besoin de tenter, car continuer avec cette douleur sans rien tenter relèverait de la folie. Ce n’est qu’une fois assumée inexpiable qu’il acceptera de vivre avec. 

Il sait pourtant que ça n’aidera pas. En temps normal, Samaël aurait eu à assommer Dante pour pouvoir prétendre à un aperçu de sa chambre. Quelles que soient les circonstances de sa vie privée, elles ne le regardaient plus. Dante, certes, se saigne de désir de connaître chaque détail de la vie de Samaël ... Mais à ses yeux, leurs situations sont bien différentes: il a renoncé à Sam par amour propre. Il a sacrifié son bonheur par respect pour soi-même. Il n'a jamais voulu cela. Il n'a jamais eu envie de devoir se résoudre à choisir une telle fin à leur histoire. C'est Samaël, le fautif, le responsable, dans tout ça. Il est celui ayant mis en péril leur histoire avec ses dépendances incurables. Il aurait pourtant du savoir que toute dépendance au-delà des frontières de Dante étaient à proscrire: il était la seule drogue à laquelle l'irlandais avait droit, et Samaël y avait impunément renoncé en perpétuant (et multipliant) ses diverses addictions au fil des années.

Sam revient alors, un tube de crème à la main. Un rayon de soulagement se profile au coin des yeux de l'américain. Dante ne sait pas encore quel taux de soulagement son traitement lui apportera, cette fois-ci, ni même combien de minutes/heures il lui faudra patienter avant de trouver réconfort, mais le soulagement est bien présent malgré tout. Le Samaël se met alors à faire une de ces blagues vaseuses qui, autrefois, lui auraient valu des gloussements et des regards adorants de la part de Dante. En temps normal, l'italien l'aurait foudroyé de ses iris, agacé au plus haut point par l'immaturité, autrefois distrayante, de son ex-compagnon. La douleur suffit à le rendre las – le voilà immunisé aux âneries de l'irlandais-texan. 

Dante se fait alors questionner sur la suite des évènements. Il s'avère être une excellente question, pour le coup, et une à laquelle il ne sait que trop peu quoi répondre. Déjà, les scénarios se multiplient par dizaines dans sa tête. Le contentieux du moment est assez évident: se déshabiller, ou non ? Au final, après plusieurs micro-secondes d'hésitation, sa pudeur l'emporte sur sa vulnérabilité. Dante n'ôtera pas son tee-shirt. Il refuse d'emblée, catégoriquement, comme si cela avait de l'importance.

« Le dos. S'il te plait. » Il rassemble ses forces pour se tourner sur le côté, prenant une pause méritée avant de réussir à s'allonger, de nouveau, sur le ventre, cette fois-ci. Dante se mort la lèvre inférieure. La douleur est si stridente qu'il en a presque les oreilles qui sifflent. Il est bien conscient que son tee-shirt particulièrement serré ne facilite aucunement la tâche de son ex, mais l'idée que celui-ci soit la seule barrière entre eux et les souvenirs oppressants de leur histoire partagée suffit à informer sa décision. Il ne veut pas que le quiproquo de la dernière fois revienne sur la table, pas ici et certainement pas maintenant, dans ce moment de vulnérabilité ultime.

Pour lui, l'humiliation est déjà à son comble. Admettre d'autres faiblesses face à Sam relèverait du suicide.

Dante grince une dernière fois des dents, en attendant que Sam étale la crème sur son dos.

« Les épaules, aussi, s'il te plait. » 

La douleur est à son sommet. Une larme, qu'il ne sait retenir, coule le long de sa joue. Il se mord la lèvre, de nouveau. Il serait peut être temps de retourner voir le médecin.
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MessageSujet: Re: DANTE + +la finesse en dents de scie   DANTE + +la finesse en dents de scie - Page 2 EmptyMer 28 Déc - 9:15

Dante Baldassareft. Ferran CalderonLIES
that
keep us
warm
at night

Âge et date de naissance : 38 ans (15 octobre 1984). Lieu de naissance : Dante est une créature sédentaire: New York a toujours été son foyer. Origine et nationalité : Les seuls héritages qu'il retient de sa mère italienne sont ses noms, le léger accent qu'elle lui a transmis par apprentissage, et les quelques paroles et mélodies méditerranéennes qui ont bercé sont enfance. De son père inconnu, il ne retient rien, si ce n'est une véritable passion pour les arts du spectacle. Orientation sexuelle : Ce genre de questions ne se posent pas au premier rendez-vous.  Statut civil : La solitude est une cruelle compagne. Mensurations : 185x74x97cm, 65kg, 43 Son de sa voix : Velours profond, au timbre complexe tel un vin doux – l'amertume est là, dissimulée en arrière-goût. Une voix désabusée par les ravages du temps, les souffrances, les regrets. Elle maintient, malgré tout, des reflets d'une symphonie envoûtante depuis longtemps oubliée. Signe particulier : Aucun. Pas de tatouage individualiste, pas de cicatrice révélatrice, pas de tâches de rousseurs charmantes, ni de grains de beautés se démarquant particulièrement, ni même, encore, des tâches de naissance intrigantes ... Le physique de Dante trahit son plus précieux secret: qu'il n'est rien, et n'a rien de bien particulier à offrir au monde. Caractère : évasif · distant · discret · silencieux · réfléchi · sensible · discipliné · calculateur · calme · passionné · obsessionnel · morose · morbide · fataliste · obstiné · fier · téméraire · patient · conciliant · cynique · élégant · sophistiqué · (légèrement) matérialiste · simple · contradictoire · résigné · déterminé · loyal · sincère · franc · candide · territorial · anxieux · las

Je suis un voisin paisible

Je vis au Homewrecker
C'est comment chez toi ? D'apparence confortable, meublé d'objets d'apparence élégante (à défaut d'être de qualité), chaque livre, chaque oreiller et chaque objet est (presque) toujours soigneusement et parfaitement rangé au bon endroit, coûte que coûte. Sa maladie a cependant légèrement perturbé la sophistication de son domicile, compte tenu des médicaments, couvertures et oreillers qu'il a dû dissimuler tant bien que mal à travers l'appartement afin de pouvoir remédier à toute crise de douleur excessive.

Anecdotes
i · didascalies / Un malheureux enchainement d'évènements résulte en la solitude du protagoniste, qui se doit de re-concevoir sa vie jusqu'aux moindres détails sans le moindre soutien: sa fierté le prive de réclamer toute assistance. Affaibli par ses maux et ses déceptions passées, l'innocence de sa jeunesse cède place à une maturité résignée.

ii · décor / Notre histoire commence, et se termine, sur un canapé vert olive dans un salon parfaitement bien rangé. Si l'appartement est indéniablement emprunt de goût et de sophistication, les meubles n'ont pas su s'immuniser aux ravages du temps, qui trahissent les nombreuses années que le locataire a vécu sur place. Une couverture en laine fine jaune ochre orne toujours le canapé. Elle est assortie d'un oreiller en velours vert sapin. Une paire de chaussons en velours bleu de France est presque toujours logée entre le canapé et la table basse – hormis lorsque le protagoniste quitte le confort de sa demeure. Sur la table basse, un petit panier tressé dissimule un assortiment de bouteilles et de barquettes de pilules.

iii · acteur / Un homme frôlant la quarantaine, au regard froid, bien que doux. Ses traits sont fins, mais angulaires. Son visage semble soigneusement sculpté, comme si aucun détail n'a été laissé au hasard. Au niveau de sa coiffure, celle-ci est toujours soigneusement ordonnée: pas un cheveu ne se rebelle, pas une seule mèche ne se démarque. Sa barbe est tout aussi soigneusement taillée, de sorte à parer sa mâchoire sans pour autant la noyer. L'homme est svelte, de corpulence fine et délicate, peut être même un peu trop: sa récente absence d'appétit est trahie par son physique. Ses gestes et mouvements sont doux, gracieux, élégants, malgré une certaine hésitation au niveau de sa démarche, comme s'il craignait que chaque mouvement le criblerait de douleurs inimaginables.

iiii · costumes / Le costume du protagoniste est simple, mais précis: chemises Armani ou polos Ralph Lauren, pantalons Prada, chaussures en cuir Bottega Veneta, ceintures Gucci, vestes Saint Laurent, foulards Hermès. Si les vêtements du protagoniste sont presque exclusivement hors saison (et dans certains cas, des pièces d'occasion trouvées en friperie), son flair vestimentaire n'en reste pas moins indéniable: chaque assortiment est choisi d'une précision calculée et accomplie. Lorsque le protagoniste est dans sa demeure, ses chaussons accompagnent un peignoir en soie bleu Azurin, ainsi qu'un pyjama de soie bleu nuit.

v · bande musicale / En fond, joué en sourdine sur un gramophone, on peut discerner des échos de musique classique, de jazz doux, ou d'arias d'Opéra italien.

vi · dialogues / Le protagoniste s'exprime de façon claire, directe et réfléchie. Chaque parole est prononcée avec précision. Son timbre est généralement audible, bien que calme. Ses propos, quant à eux, sont souvent partagés avec une neutralité si parfaite qu'elle en semblerait presque froide. Sa sophistication oratoire ne se défait cependant pas entièrement du léger écho d'un accent italien dissimulé au creux de sa gorge, qui apporte toujours une dimension plus vive à ses paroles. Si ses mots sont communiqués d'un timbre neutre, son corps apporte souvent de la nuance à ses propos, ses mains animant souvent ses idées sans qu'il ne s'en rende compte.

vii · coulisses / Dans les coulisses, on retrouve tous les détails sordides du passé du protagoniste: du surdosage fatal de sa mère alcoolique à l'inévitable dissolution de sa relation tempêtueuse et toxique, on découvre tous les détails qui ont heurté le protagoniste. S'il s'était tourné vers le théâtre, c'était afin de sublimer l'absence du père dont il avait toujours rêvé. S'il s'était résigné à une vie des plus saines, sans la moindre substance illicite, c'était afin de ne pas tomber dans les pièges auxquels il avait vu sa mère succomber. S'il avait renoncé à l'amour, c'était afin de ne pas rouvrir les douloureuses cicatrices laissées par sa relation échouée.

viii · audition / L'audition est toujours le moment le plus exaltant dans la vie d'un acteur: c'est à ce moment là qu'il se donne, corps et âme, au rôle qu'il espère pouvoir incarner. C'est souvent au moment de l'audition que toutes cartes sont posées sur table afin d'émerveiller pour mieux garantir l'obtention du rôle tant convoité. L'audition, c'est le visage présenté à un inconnu, avant qu'il ne découvre la véritable personne tapie dans la pénombre. Le protagoniste a pour habitude de se montrer avenant, bien que restreint. Ses sourires emprunts de charme ne restent pas sans froideur. Ses regards, perçants, sont toujours sur leurs gardes. D'un sérieux des plus disciplinés, si un rire s'échappe d'entre ses lèvres, celui-ci est toujours des plus discrets. Au premier regard, le protagoniste est un homme charmant, plaisant, agréable. Les reproches qu'on pourrait effectuer à son égard sont rares et censées: soit on le trouve trop lisse, soit on le trouve trop énigmatique. L'issue d'une rencontre est souvent l'impression de rester sur sa faim: on désire autant le voir vaciller qu'on désire le voir se livrer.

viiii · entracte / Il y a quelques années, la vie du protagoniste bascula indéfiniment lorsqu'il s'effondra au sol dans de violentes convulsions de douleurs. Le diagnostique présenta davantage de questions qu'il n'en répondait: fibromyalgie, une affliction sans cause facilement identifiable, ni remède garanti. En un mot, l'équilibre bancal de la vie du protagoniste se fractura avec permanence. Ses rêves de briller sur les devants de la scène en tant qu'acteur s'évaporèrent rapidement lorsque les exigences d'une telle carrière se révélèrent comme incompatibles avec son nouvel état de santé.

viiii · dramaturge / C'est finalement vers le derrière de la scène que l'ancien comédien décida de se tourner. Sa plume est aussi complexe et nuancée que son tempérament – et toute aussi précise. Chaque mot est choisi avec discipline, et si l'un est choisi, c'est uniquement parce que les autres ne conviendraient assurément pas. Le comédien se reconvertit en dramaturge, ses rêves des devants de la scène se transposant en rêves d'acclamations et de récompenses.

x · spectateurs / Une pièce ne serait rien sans spectateurs, tout comme l'Homme ne serait rien sans entourage. À quel public se confronte donc le protagoniste? De nature discrète, sa maladie le rend plus sédentaire que jamais: même ses voisins peinent à le voir émerger. Qui, donc, représente la sphère du protagoniste? Il s'agit là d'une affaire à suivre ...

Que penses tu de la criminalité régnant dans le quartier ? Il est facile de s'habituer au danger lorsqu'il semble exister de toutes parts. Pour Dante, les gangs font partie du mobilier du quartier. En tant que locataire, il ne peut que s'en accommoder. Penses tu finir ta vie ici ? Au fil des années, la réponse a souvent changé. Peut être. Hors de question. Je ne pourrais jamais m'imaginer ailleurs. Et à présent? À présent, la question ne se pose plus: il est là. Les rêves du passé n'ont plus lieu d'exister.

Derrière l'écran
Pronom il/lui Ton personnage est ? Inventé Si tu devais définir ton style, quel genre de joueur.se es-tu ? Discret Allez avoue, t'es plutôt carbo ou bolo ? Lasagnes
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MessageSujet: Re: DANTE + +la finesse en dents de scie   DANTE + +la finesse en dents de scie - Page 2 EmptyMer 28 Déc - 9:15

LIES
THAT
KEEP US
WARM
AT NIGHT
Mensonges qui nous réchauffent la nuit
act i / magnets

Deux amants,
Tels deux aimants,
Perdus, pris au piège,
Entre le douloureux désir de s'aimer
Et le cruel besoin de se repousser.

Et toi?
Quel aimant deviendras-tu?

Un monde polaire.
La vie, la mort.
Le blanc, le noir.
Le bien, le mal.
Nord et Sud.
Moi et toi.
Le jour et la nuit.

Un monde polaire, un monde solaire, un monde lunaire, un monde enflammé. Des forces, au-delà de toute compréhension, au-delà de toute vénération, au-delà de tous, de toutes, de tout, tout simplement. Ce ne sont pas nos émotions qui nous gouvernent, mais bel et bien nos relations. Je l'ai appris, comme tu l'apprendras bien un jour, du moins, je l'espère. Nous finissons tous par l'apprendre, tôt ou tard. Pour moi, il est déjà trop tard. La nuit n'a jamais été de bon conseil.

On pense à l'aimant comme à une force. Une force qui attire. Une force qui nourrit. Deux champs, magnétiques, qui se rencontrent, qui s'heurtent, qui s'épousent, à la perfection. Je dois admettre que penser ainsi doit avoir son charme. La vie était belle, il fut un temps. Et nous étions beaux aussi.

Mais les aimants ne sont pas tous destinés à s'harmoniser. Certains se heurtent, avec violence, se confrontant dans une guerre embrumée par une haine prédéterminée que personne ne comprendra jamais. Et je dois admettre que je me demande encore si nous avions réellement la moindre chance de nous en sortir indemnes, compte tenu de tout ce que je sais désormais.

Le problème des aimants? Ils ne connaissent pas la demi-mesure: leurs champs s'attirent ou ils se repoussent. Une conversation sauvage, sans terrain d'entente ou juste milieu. Les aimants ne sont pas faits pour les hommes comme moi. Je suis un ruban de soie, doux au toucher, incroyablement délicat. Facile à froisser. Facile à plier. Facile à couper. En deux. En trois. En quatre. En mille morceaux. Les rubans de soie n'ont pas de champ magnétique. Une fois parsemés, mes morceaux ne se retrouvent plus.

J'ai voulu croire en cet amour. En cette attirance, magnétique, enivrante. Tu étais un aimant. Je croyais pouvoir en devenir un aussi. Mais tu m'as froissé et je me suis perdu. Et lorsque tu as disparu, des morceaux de moi t'ont suivi à mon insu.

Ma santé, pour commencer. Ma jeunesse. Et mes souvenirs. Surtout mes souvenirs. J'essaie pourtant de m'accrocher à eux. Mais je ne suis pas toi, je ne suis pas un aimant. Je ne suis qu'aimant, à défaut d'être aimé. L'amant qu'on oublie lorsque l'on ne veut plus chercher la clef. Ils me filent entre les doigts, tels les grains du sablier du temps. Impuissant, je les vois disparaitre dans ton sillage. Tu m'as tout pris. J'espère que tu le sais. Pas un jour ne passe sans que je te maudisse. Toi. Ton sourire. Ton odeur. Ton parfum. Je ne pouvais plus vivre à tes côtés. Et ton absence suffoque tout autant que ta présence, je m'en veux de l'avouer.

Un monde polaire. Mais mes axes sont perdus. Plus de Nord, plus de Sud. Uniquement l'Ouest. Toujours à l'Ouest. Je me perds dans les souvenirs de l'homme que j'étais. Toi, j'en suis sûr: tu m'as déjà oublié.

act ii / secrets

Paroles susurrées
Dans l'oreille, un secret
Moment de partage, douce complicité

C'est à toi, c'est à moi, c'est à personne d'autre
Et dans ce moment, le secret enivre de sa magie sacrée

Paroles, paroles ...
Négligemment balancées.
Un secret pour lui, et elle, et le village tout entier.
Plus rien n'est secret, plus rien n'est sacré
Pas même les paroles que je me garde de prononcer.

Tu avais ton lot de secrets. Moi, livre ouvert aux pages blanches, je me révélais jour après jour comme une réponse des moins stimulantes. Aucun mystère, aucune substance, une poupée de cire à mouler à ta guise. Les pages vierges de mon histoire t'appartenaient entièrement. Plutôt que de les remplir, tu décidas de les froisser. Tu te sèches les mains entre les pages déchirées de l'ouvrage de ma vie, ricanant cruellement face à mon chagrin alarmé.

Maintenant, tu es parti, avec ton nid de secrets. À leur place, je trouve les fragments déchiquetés de mes années volées. Ma jeunesse? Je ne la retrouverai jamais: tu me l'as dérobée. Comment reconstruire quelque chose qui n'a jamais existé? J'étais personne, avant toi. Je suis personne à nouveau. Il n'y a rien à reconstruire. Il n'y a pas d'histoire à écrire. Je ne suis qu'un amas de page blanches succédant d'autres pages blanches, arrachées avec négligence par ta cruelle impatience.

Il n'y avait que des pages.

Et moi? Qu'avais-je, hormis mon encre, ma détresse, et des émotions à exprimer?

La page est destinée à être remplie. Moi aussi, j'ai trouvé mes secrets. Des idées, des mots, des paroles, des pensées ... Des choses que jamais je ne partagerais. Pas avec toi. Pas avec lui, ni elle, ni eux, ni personne. Des paroles qui n'appartiennent qu'à moi, et moi seul. Ma propre vie, mon intimité. J'ai commis l'erreur de tout donner par le passé. Désormais, le livre est refermé: tout ce que je suis, j'en détiens la seule et unique clef.


act iii / regrets

Regrette, regrette, encore et encore ... Et encore.
Toujours regretter. Regretter l'amour
Et ce jour, misérable, où je t'ai mis à la porte
Je regretterai toujours qu'on se quitte de la sorte.

C'est dans nos souvenirs que se cachent nos regrets:
Chaque fois que je revis notre vie
J'en meurs, apeuré.

Si j'ai des regrets? Bien sûr que j'en ai. Tu es bien placé pour le savoir: c'est à toi que je les ai déversés. Je regrette l'énergie perdue, et le temps dépensé. Les choses laissées non-dites, et celles dites trop facilement. Je regrette ce jour maudit où nos regards se sont croisés, ainsi que la première nuit où tu m'as dit que tu m'aimais.

Je regrette de ne pas avoir croqué la vie à pleines dents plus souvent. De ne pas avoir profité de chaque seconde, de chaque instant. Maintenant que mes mouvements sont limités, je vois bien, tout ce que j'ai perdu, ou sacrifié ... Ou oublié. Il y a tout un univers de choses que je ferais différemment si l'occasion se présentait. Mais tout commence avec toi: les années que tu m'as volées, jamais je ne les récupèrerais. Le temps est la denrée la plus rare sur Terre. S'il y a bien une chose que l'argent ne peut pas remplacer, c'est le temps perdu, celui qu'on aimerait retrouver.

Il m'arrive, parfois, de repenser à la vie, avant toute cette sordide affaire. Je me rappelle le jeune homme que j'étais, et je souris, avant de pleurer. Tant de choses ont mal tourné, dans ma vie, c'est vrai. Mais le temps ... Oh oui, le temps ... C'est bien la seule chose que j'aimerais pouvoir me racheter. Le temps perdu. Le temps passé. Et surtout, le temps que j'ai gaspillé, à tes côtés.

Il me reste encore du temps, mais à quoi bon, désormais? Je n'ai plus rien à faire. Plus de rêves, plus de projets. Malgré moi, c'est encore sur toi que je perds mon temps, désormais. Peut être qu'il serait temps que je t'oublie, et cette fois, pour de vrai.

Au revoir, mon amour, mon amant, mon plus grand regret. Ne reviens plus: je me suis promis que je t'oublierais.
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